10 à 12

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Enfin de retour à la maison , je sortis de la voiture et avant même que je ne met à avancer , Roger se plaça devant moi, jetant un regard à ma mère qui s'en alla avec dans ses mains les ballons et les sachets de bonbons sans même un regard pour moi.
La panique s'empara de moi et des larmes commença à couler , cet homme me terrifie , je ne peux pas faire comme si de rien été , c'est plus fort que moi à un tel point que tout mon corps ne m'appartient plus , je suis à deux doigts de m'évanouir tellement il me fait peur. Il m'attrapa violement par les cheveux et se mit à grincer des dents .

" Ne recommence plus jamais ! Plus jamais ça ! Tu n'as pas à te mêler de ce qui ne te regarde pas ! On n'en serait pas là si tu n'avais pas mit ton nez dans nos histoires espèce de sale truie violette ! J'ai faillit me retrouver en prison à cause de ta grande gueule ! Dit toi bien que tu as de la chance que ta mère n'ait pas voulut t'abandonner à la naissance alors si tu ne veux pas que je te brise une par une tes jambes garde bien en tête que les histoires de grands ne te regarde pas ! Est ce que tu m'as bien comprit ?! "

La seule chose que je réussis à faire été d'affirmer en hochant de la tête , j' été tellement pétrifiée que ma gorge était nouer ne pouvant ni laisser un son en sortir ni laisser d'air entrer ou s'en échapper ! Une fois que je lui ai répondu il me relâcha et regarda par terre .

"Tu es bien la fille de ton bon à rien et alcoolique de père ! "

Sans attendre il se tourna et partit en direction du hangars , c'est en le regardant s'en allait que je me suis aperçu que deux de leurs employés été là et à nous regarder , ils ont du assister à toute la scène car les deux ,lancer des regards fuyants de moi à mon beau père . Du moins jusqu'à que celui ci disparaît dans le hangars .
Moi j'étais toujours pétrifiée , je n'arrivais pas à faire bouger mon corps pourtant je n'avais qu'une envie s'était de courir me cacher , mais rien en plus les deux ouvriers continués à me regarder comme si j'étais une bête de foire , soudain comprenant que leurs yeux regarder à mes pieds , je suivis leurs regards et m'aperçois que je m'étais uriné dessus . Je comprends mieux les dernières paroles de Roger . De la peur je fut passé à la honte ce qui me suffit à prendre mes béquilles sous le bras et traverser la cour à cloche pieds pour rentrer plus vite me cacher .
Arrivant dans le salon , je sentis la présence de ma mère mais je ne m'arrête pas , j'ai trop honte de m'être fait pipi dessus , arrivé dans ma chambre je suis tellement surprise que j'en lâche mes béquilles .
Où est mon lit ? Ma petite commode avec mes vêtements ?
Soudain la porte de Cathy s'ouvre et celle ci me regarde de la tête au pieds décidément je n'ai jamais eut autant d'attention depuis ces dix dernières années qu'en ce jour !
Elle mit une main sur sa bouche et finit par parler.

" Ils ont finit la nouvelle chambre du coup , elle a fait mettre tes affaires dans son ancienne chambre mais euh enfin tu verras bien par toi même . Sol tu t'es pissé dessus ? "

Je n'ai même pas prit le temps de lui répondre . J'étais tellement heureuse d'avoir enfin ma chambre à moi que tout fut oublié , je traverse la maison et me dirige en boitant devant mon futur sanctuaire finit les va et viens des copines à ma soeur , finit les cartons qu'on entreposé de ça et la maintenant j'ai ma chambre à moi, une porte , de grandes fenêtres et même une clé .
Je pousse la porte et entre dans ma chambre , elle est spacieuse et lumineuse , j'ai l'impression de respirer à nouveau je regarde autour de moi et là mon enthousiasme s'évanouit comme le sable balayer par le vent . J'ai l'ancien bureau de Cathy celui qu'elle avait avant de demander qu'on lui change car un des pieds été casser , mes vêtements sont poser en pagaille à même le sol et mon lit à disparut pour laisser place à un transat avec dessus la couverture en velours que ma tante Martha m'avait offert .
Je me souviens que ce jour , j'étais partager entre la tristesse et la joie , j'ai opté pour la joie .
J'ai une chambre à moi c'est tout ce qui compte .

De mes 10 ans à mes 12 ans , certaines choses ont changer , la relation avec ma soeur Cathy est moins houleuse ce n'est pas non plus la grande amitié mais lorsqu'elle me parle ce n'est plus méchamment , mon petit frère ne vit quasiment plus avec nous mais avec notre oncle, le seul de la famille de mon paternel que ma mère apprécie , en même temps on ne peut qu'avoir du respect pour cet homme qui a voué sa vie à la marine national , un homme gradé au point que dans toutes réceptions ou commémorations ne se fait pas sans lui . Même mon père a changer enfin il n'est plus question d'aller le récupérer dans les bars à t'il cesser de boire je ne sais pas je le vois très rarement . Ma mère ne m'aime toujours pas mais ne me fait plus ressentir qu'elle me hait , elle est enceinte de faux jumeaux ce qui réjouit mon beau père d'ailleurs en parlant de lui .

Depuis l'histoire , il se donne à coeur joie de m'apprendre les choses de la vie ou à me dresser comme il aime si bien me le dire à coups de fouet , manche à balai , câbles électrique ou le tuyau de gaz qu'il laisse suspendre au dessus de la porte du salon en guise d'avertissement .

(Les coudes sur la table = coups de manche de son couteau sur les coudes, si on ne réponds pas la première fois qu'il t'appelle = câble électrique sur les reins, si tu renifle = coup de pied au fesse , si tu oublies de faire une de tes tâches = coups de manche à balai en bois sur le haut des cuisses tout ça c'est quand il a le temps de chercher son arme sinon il y a sa main qui fait 3 fois ma tête avec à son annulaire une chevalière en or qui quand vous vous mangez le REVERS la bague est imprimée sur votre tête et le tuyau de gaz c'est quand il est pété au Ricard là, il n'épargne aucunes parties de votre corps surtout grâce au boulon en métal qui vous troue le muscle comme un fil à couper du beurre  !  Et n'oublions pas les insultes moi , ceux qui me reviennent le plus sont Sale truie violette , salope, merde, bonne a rien  !) 

  Il aurait pu avoir peur des représailles vous allez me dire mais non pourquoi en aurait il ? Puisque la peur qu'il m'a infliger le jour de mon retour m'a fermement convaincu de ne jamais parler à qui que soit de tout ça et de toute manière des témoins il y en avait mais personne ni les femmes de ménage qu'ils ont embauchés, ni leurs employés , ni ma mère ne s'interposent entre lui et ses innombrables armes de torture .
Alors à quoi bon risquer de pleurer sur l'épaule de quelqu'un quand celle ci ne pourra rien changer à mon quotidien si ce n'est peut être le rendre plus grave .

Moi aussi j'ai changé, je grimpe toujours aux arbres , je dessine toujours sur mes mains , je chante toujours comme une casserole , mais à l'école j'ai baissé les bras , à quoi bon travailler puisque peu importe les bonnes notes , je ne suis toujours bonne qu'à tenir un manche à balai , peu importe les bonnes appréciations mes cuisses , mes fesses et mon dos sont couverts de bleus ( Les parties d'un corps moins exposées aux monde ) . En tout cas depuis que ma soeur est au collège tout va mieux à l'école je n'appréhende plus les moqueries. Non désormais j'ai moi aussi des copines enfin j'ai surtout ma meilleure amie Audrey qui partage ses gâteaux avec moi tout les soirs quand on rentre de l'école , elle est belle et intelligente . On est tout le temps en train de rire je l'adore , c'est la seule personne qui me serre dans ses bras et que je ne repousse pas . Nous préparons notre passage en sixième et rêvons à notre futur , elle me raconte comment elle voit notre vie d'adulte et je ne fais que l'aimer d'autant plus car je crois en ses paroles , à ce futur qu'elle me dessine , c'est la seule personne qui n'envisage pas de faire sa vie sans moi.

Mais si seulement elle savait que cette vie , ce futur , même se sourire ses fous rires je ne l'ai vit qu'avec elle dans cette école car lorsque je suis de retour à la maison ce n'est pas la même !
D'ailleurs dès que j'approche de la maison , il se passe toujours la même la chose , chemin privée les Bouleaux , premier petit virage mains moites, deuxième arbustes à fleurs jaunes , les jambes qui tremblent, trace d'huile de moteur à mi-chemin la boule au ventre et juste avant d'ouvrir le portillon Grognon qui aboie pendant que je vomis des morceaux de gâteau et mon repas du midi .
C'est ainsi tout les jours du lundi au jeudi le vendredi après avoir vomis je pleure car je veux déjà être à lundi et je prie pour qu'en attendant ce soit un bon week end .

L'optimisme peut faire de nous des Super HérosUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum