Aicha est née à Tibati, un ville auparavant où toutes les femmes n'étaient pas appelées à aller à l'école. Elle a brandi haut la main cette étape sans se douter qu'elle butera sur une autre muraille :
Le mariage forcé.
Elle vous raconte donc son hi...
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Laissez-moi vous contez une histoire qui me tient énormément à cœur. Elle s'est déroulée dans un petit pays appelé Cameroun, situé en Afrique centrale, un pays où cohabite une multitude d'ethnies, chacune différentes les unes des autres, on peut même dire que cette différence s'est accentuée au cours de l'administration française et anglaise dans les années trente.
Certains de ces peuples se sont très vite accoutumés à cette nouvelle culture occidentale* qu'on leur avait imposé, et d'autre la voyant comme un mal à la coutume locale, s'y sont longtemps opposées, et au lendemain des indépendances, c'est normal que ces même ethnies eurent plus vite accès au soit disant développement que les autres.
Aujourd'hui, on retrouve encore dans la population du grand Nord à extrême majorité musulmane, 40 % d'analphabète et de personne ne parlant ni français, ni anglais.
Et sur plus de 450 Ethnies dénombrées au Cameroun, Dieu a choisi de me faire naitre chez les habitants du grand Nord.
Je m'appelais Aicha Bello, j'avais 23 ans quand je fus diplômé en droit et juridiction en master deux. Je suis née dans la ville de Yagoua, je peux dire la ville la moins développé de tout le Cameroun. La misère et la pauvreté y régnaient, et un énorme écart de revenu existait entre les riches et les pauvres. La plus part de la population n'avait jamais connu l'école, même mes parents ne faisaient pas l'exception.
Ce petit détail pour vous montrer déjà les conditions dans lesquelles j'avais grandis.
Mes parents étaient de modeste gardien de bovin d'un richissime homme d'affaire de la ville, et la tradition de mon village, nous imposait à toutes les jeunes filles du village, un mariage arrangé par deux familles. C'est une coutume démodée dans la majeure partie du pays, mais nous les femmes de Yagoua, nous n'avions pas vraiment eût de choix à faire face à cette situation...
Je n'avais jamais été d'accord pour cette situation et chaque fois que je me prononçais sur la question, si je n'étais pas battue, j'étais privée de liberté...
Chez nous, les femmes ne sont réduites qu'à la cuisson et l'éducation des enfants... Et pour d'autre, nous sommes des objets sexuels qui s'usent avec le temps, et qu'on pouvait changer comme des vêtements usés... Mais que pouvais-je donc faire face à cela... ?
Rien
Vous voulez savoir pourquoi ?
Tout simplement parce que ''Je ne suis juste qu'une Africaine ''
Si aujourd'hui, je prends ce bout de papier, c'est pour vider la haine que j'ai dans le cœur.
