One and Only - TOME 2

Chapitre 1

Point de vue de Louis

- Pas ce soir, je chuchote à Noah qui me caresse la hanche du bout de ses doigts.

- D'accord, dit-il en faisant la moue.

Si vous m'aviez dit deux ans plus tôt qu'un jour je me retrouverais dans le même lit que Noah, tous les deux occupés à se faire des caresses, je ne vous aurais jamais cru. Ça fait presque un an que nous sommes ensemble; j'ai définitivement arrêté d'espérer pour passer à autre chose. A la base, Noah et moi étions seulement en colocation dans notre petit appartement, ici, à Londres. Et une fois, on a passé une soirée ensemble... Il m'a dit ce qu'il avait sur le coeur. J'ai fait l'erreur de tomber dans ses bras. Et si je dis ça c'est parce que je sais bien que ça ne durera pas éternellement.

- Je suis fatigué... Bonne nuit.

-Je me retourne pour lui déposer un baiser sur le front et il n'hésite pas une seconde pour coller ses lèvres contre les miennes tendrement.

- Bonne nuit. Je t'aime, Lou.

*

Le lendemain, j'ai du mal à sortir de mon lit tellement ma position est confortable. Je n'ai pas envie de sortir de mes couvertures.

Nous sommes lundi dix-neuf décembre, et jusqu'au vendredi soir, je travaille comme vendeur de petits jouets sur le marché de Noël. D'ailleurs il faut vraiment que je me trouve un bon travail plutôt que d'enchaîner les petits jobs, par-ci par-là.

Je finis par me lever de mon lit et comme je ne porte qu'un caleçon, j'enfile le premier pull que je trouve. Il fait froid. Je rejoins Noah dans le salon, pour lui dire bonjour puis je vais me servir un thé. Je passe la matinée à regarder des film à la télévision, tout en ayant la tête posée sur les cuisse de mon copain. Il travaille dans une épicerie et il ne s'y est pas rendu aujourd'hui, sous prétexte qu'il était malade. Après avoir mangé, je reçois un coup de fil. Numéro inconnu.

Je montre l'écran de mon téléphone à mon petit-ami, et il secoue la tête pour me dire de ne pas répondre. Même si je suis très curieux de savoir qui c'est, je résiste. Ça doit être un canular ou encore une publicité. J'en sais rien. Je décline l'appel, mais le numéro s'affiche de nouveau. Sans réfléchir plus longtemps, je décroche.

- Allo ?

Il n'y a personne, je n'entends aucun bruit. Après avoir répété plusieurs fois "allo" ou "bonjour", je suis sur le point de raccrocher mais la lourde respiration que j'entends m'en empêche. Mes sourcils se froncent instantanément. 

- Si c'est une blague, elle n'est pas drôle. Qui c'est ?

J'avais l'espoir que la personne me réponde mais au lieu de ça, elle raccroche. J'affiche une petite moue sur mon visage; mon sourire reprend quand Noah m'entoure de ses bras.

- Qui c'était ?

- Je sais pas, ça répondait pas. J'ai juste entendu le bruit d'une respiration.

Il ricane. Et j'enfouis ma tête dans son cou. Je me sens bien.

*

Cela fait déjà dix minutes que je viens d'arriver au stand que je dois tenir pour quelques jours, et il y a déjà une queue épouvantable. Pour la plupart, ce sont des parents accompagnés de leurs enfants plus ou moins nombreux. C'est vrai que les choses que je vends ne sont que des babioles destinées aux plus jeunes. C'était des objets que j'ai retrouvé chez mes grands-parents, et même chez moi -- ils ne servaient plus à rien, alors autant en profiter pour gagner un peu d'argent comme je peux.