Chapitre seize : Les Tours

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Manehattan.
Voilà juste deux siècles, c'était une métropole bruyante et battante. Manehattan était louée comme la cité la plus cosmopolite de tout Equestria. Des millions de poneys vivaient ou travaillaient dans la cité, et c'était une demeure pour les plus grands cercles de la société Equestrienne.
Puis, en un instant, Manehattan disparut. Des millions de vies poney furent consommées dans un éclat de lumière, de chaleur et d'énergie magique. Des centaines de milliers furent tués par l'onde de choc et les feux d'un vert informe qui incinérèrent virtuellement tout ce qui restait debout.
À présent, tout ce qui restait de Manehattan à la suite de l'apocalypse étaient les Manehattan Ruins : des kilomètres et des kilomètres de dévastation urbaine labyrinthique et de cendres sous les silhouettes de gratte-ciels squelettiques qui s'élevaient sur les décombres comme des tombes monolithiques.
Un poney se demanderait comment un tel holocauste avait pu arriver. Comment les ennemis d'Equestria avaient pus passer une arme aussi cataclysmique au coeur même de la plus grande et large métropole ?
Je trouvai plus facile à comprendre à présent que nous savions que la compagnie de transport publique la plus importante de Manehattan était dirigée par des loyalistes des ennemis d'Equestria, et que le sous-sol de cette même entreprise avait été un site pour les opérations zèbres dans nos terres.
Je regardai droit dans les yeux des zombis zèbres et réalisai que c'était ainsi qu'ils avaient amené le feu funeste dans Manehattan. Que ces zèbres étaient responsables du meurtre de millions.
Je réalisais aussi que ce mini-abri sous Four Stars se révélai loin de la qualité Gadg-Étable – pour tout le mal qu'avait causer Gadg-Étable, ces poneys savaient construire un abri de survie. Cet abri inférieur n'avait pu retenir les radiations magiques, transformant les zèbres (et une dizaine de poneys) qu'il devait protéger en ces créatures goules devant moi.
Et oui, je réalisais qu'ils pouvaient être moins zombis zèbres que zèbres goules. Je m'en fichais, mais une part de moi espérais quand même qu'ils soient goules comme je me dégageais.
"SteelHooves ! Donne-leur tout ce que tu as !"
*** *** ***

Le brouillard se retira en milieu d'après-midi, révélant le cimetière des Manehattan Ruins sous un ciel de gris furieux. Nous marchions au-dessus, enf il le long du monorail jumelé de la Luna Line, regardant dessous les blocs de décombres de la cité. Dans toutes les directions nous voyions des bâtiments effondrés et brisés, des chariots et trames noircies, des détritus accumulés aux poteaux des réverbères abattus. Pas de squelette, cependant. Les créatures vivant à Manehattan avaient été réduites à moins que de la cendre se mêlant à la cendre d'un milliard d'autres sources emportées par le vent.
Je commençais à repérer quelques lieux où le feu vert continuait de brûler. Je me demandais comment même la flamme funeste avait pu survivre au temps.
Le vent portait les particules de rouille et de cendre, autant que l'odeur du cimetière urbain. Une symphonie de cris et de grognements hantaient la cité, mêlée aux effondrements du béton et au matraquage du métal sous le vent. Des saccades sporadiques d'armes à feu, distantes et en écho, nous rappelaient qu'il y avait des pillards et d'autres poneys tapis dans des rues secrètes et des structures sombres.
Un éclat de vert et d'or fila depuis en bas – une magnifique osieau aussi terrifiant que gracieux qui déploya ses ailes et cercla comme pour nous mesurer. Ses yeux semblèrent brûler et des feux verts tombèrent de son bec.
"Qu'est-ce que c'est ?" Demanda Velvet Remedy d'un ton admiratif avant que je ne trouve les mots pour demander moi-même.
"Des phoenix funestes," répondit SteelHooves, sifflant un peu.
L'oiseau vert et or acheva son cercle, puis plongea au loin, disparaissant de notre vue comme il filait dans les allées obscurcies.
Nous repartions, tous sauf Velvet Remedy qui resta là comme émerveillée. Elle se tourna vers SteelHooves, demanda époumonnée, "Parlez-moi d'eux."
Gémissant, nous nous arrêtions encore. (Fait intéressant à propos des files : si un poney s'arrête, à moins qu'ils soient derrière, le reste a tendance à stopper aussi.) Je me retrouvai à regarder une affiche ruinée dont la bouteille de Cola~Tincelle Rad semblait luire. ("C'est comme un coup dans la face ! Avec des radis !") Les affichages couvraient le ciel le long de la Luna Line comme de la mauvaise herbe.
"Les Manehattan Gardens étaient le plus large sanctuaire d'animaux, abritant les créatures les plus exotiques et les plus admirées. Toutes furent instantanément brûlées quand la flamme funeste zèbre a détoné," expliqua SteelHooves. "Bien sûr, un phoenix ne vit pas de la même manière d'être réduit en cendres que les autres créatures."
SteelHooves eut un faux rire. "Je ne songerais pas à en domestiquer un. Ils crachent du feu."
*** *** ***

Fallout equestriaWhere stories live. Discover now