Chapitre Onze : Factions

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"Loins.

"Tous les poneys de Manehattan sont juste... loins. J-je parlais avec ma meilleure amie, Silver Spoon, par terminal quand la connection est morte. Ma... ma meilleure amie estm orte. Sauf qu'elle... elle n'est... pas quelque part. Une minute elle parlait avec moi, me parlant du concert à Hoofbeats, puis elle était loin. Effacée.
"Il-ils disent que les poneys de quelques bâtiments de Ministères ont pu survivre... mais ça semble impossible. Shattered Hoof et à plus de deux jorus de trot de Manehattant, et certains gardes disent qu'ils ont pu entendre le mégasort. C'était si faux, artificiel... un faux son. Quelques gardes sont allés par la plus haute crête. Ils sont revenus décrire un vaste pilier de feu vert corrompu avec un étrange éclat arc-en-ciel, cerclé par la fumée noire, s'étirant dans les nuages à l'horizon juste là où était Manehattan.
"Maintenant ils disent que Cloudsdale a été frappée aussi. Et que les mégasorts d'Equestria avaient été invoqués sur les zèbres. Oh... oh non. les zèbres vont frapper Ponyville ? C'est si petit ! Ils ne le feraient pas, pas vrai ? Je... je dois avertir papa et maman !
"Peut-être qu'ils ont pu aller dans l'Étable à Sweet Apple Acres. Oh pitié, pitié, qu'il soit encore ouvert ! La semaine dernière, Silver Spoon... elle me disait que Gadg-Étable menait les poneys dans les Étables vers Manehattan, mais c'était juste un test. Aucune raison de paniquer. Ils ne pouvaient pas savoir..."
Je fermai l'entrée. Pendant que ça jouait, beaucoup d'autres avaient été téléchargées dans mon PipBuck. J'avais trouvé beaucoup de ces journaux de ce poney épars dans la tour de garde. J'avais tiré une oreillette de mon caparaçon de service cuirassé et lié celle-ci à mon PipBuck, me permettant d'écouter d'une oreille sans donner ma position.
Calamity revint de sa reconnaissance, signalant avec sa queue que le passage était libre.
Les déplacements dans Shattered Hoof se montrèrent plus aisés que nous n'aurions dû rencontrer. Notre progression était due en partie au manque de traces de notre passage -- pas question d'emplir nos sacoches d'objets qui auraient pu manquer. (Je fis une exception pour le contenu du coffre, justifiant le vol par le rappel que le coffre n'avait pas été ouvert depuis le mégasort, et donc aucun poney ici ne serait inquiet qu'il soit vide, tant que je le fermai et le verouillai à nouveau.)
Mais plus que ça, ces poneys ne semblaient pas considérer la forteresse infiltrable ; ils ne gardaient rien. Sans être la maîtresse des ombres, je n'avais pas eu besoin de la tutelle avancée des Tactiques d'Infiltration Zèbre pour passer des poneys aussi insouciants. (J'avais survolé le livre pendant que Calamity allait chercher notre couvert.) Calamity n'était pas aussi bon et avait presque indiqué sa présence à un pillard de Shattered Hoof par deux fois, mais nous avions pu nous cacher à chaque fois. Je supposais qu'une fois au fort de Gawd, je lui passerais les Tactiques d'Infiltration Zèbre pour son instruction. (Pas comme si un livre ne pouvait être lu qu'une fois, après tout.)
L'intérieur de Shattered Hoof en soi était froid, d'un gris monotone -- très proche de la maintenance dans l'Étable Deux, sauf que les murs étaient craquelés et morcelés, le plafond usé, la lumière faible et inégale, venant de petites lanternes attachées aux piquets de rails plantés dans les murs. Le ciel de nuages noirs faisait des hautes fenêtres barrées des yeux noirs fixant les halls déserts. Quelque part après l'entrée, une musique terriblement triste jouait à  une radio -- nous étions à portée d'émission de DJ Pon3 à nouveau.
"... Poneys du Ponexpress, sans visage ni trait,
Poneys pour nulle part, me passant l'air distrait..."
La musique tira sur une corde mélancolique dans mon coeur ; le chanteur parvenait à rendre l'Equestria d'avant-guerre aussi sombre et morne que les terres dévastées. En suivant Calamity je considérais de fouiller une des entrées du journal audio juste pour ne plus écouter ; mais je réalisais qu'en l'écoutant d'une oreille, les deux se mêleraient en quelque chose de plus déprimant encore.
"... Poulains comptant les ans ; sois en fête et content,
Et déjà bien trop grands ; sans espoirs à présent..."
***         ***     ***

"Et mince !" Je murmurai froidement en embrassant l'ombre d'une affiche ("Le travail c'est la santé !") et regardait par les rangs ouverts de bureaux vers la pièce bien éclairée au-delà. Dedans, un poney correspondant à la description de Deadeyes était assis derrière son bureau, lisant un livre (Gemmes appliquées). Il était flanqué par au moins un garde poney visible, et sans doute d'autres. Le coffre était droit derrière lui. Aucun moyen de l'atteindre discrètement. Même avec le StealthBuck, il entendrait le coffre s'ouvrir à moins d'un mètre de ses oreilles.
"C'est le moment pour un plan B," je murmurais à Calamity. "On en a un ?"
Calamity sourcilla, "Ouais. Les tailler en pièces et piétiner les restes." Je grimaçais au souvenir du dernier plan qu'il avait eu.
"Pourrait être pire," il sourit en murmurant. "J'suis sûr qu'le plan d'Velvet s'rait d'demander gentiment."
Je fermai les yeux. Bon sang. Nous l'allions pas rester là à attendre que ce salaud bouge. Plus nous attendrions, plus on aurait de chances d'être repérés. "D'accord," je dis enfin. "On va le faire."
Les yeux de Calamity s'ouvrirent grand. "J'rigolais !" il siffla.
Remerciant la sensuelle statuette de jument de m'avoir rendu un peu de magie, je lévitai prudemment mon fusil de précision et ma carabine à Calamity. "Prends-les. Recule et planque-toi dans cette salle avec les vieilles lampes," j'ordonnais, me rappelant la pièce qui n'avait pas dû être utilisée à part pour quelques coups depuis des mois. "Je vais aller dire bonjour."
"Et quand y t'auront tuée, c'est quoi l'plan ?"
"J'improvise, mais si ça échoue, j'ai toujours le StealthBuck. Je devrais m'en sortir. Si ça tire, n'attends pas. Retourne à Remedy." Et j'y pensais, "s'il te plait."
Calamity trépigna et se déplaça, murmurant quelque chose sur la sagesse de laisser des non-pégases "improviser". Je lançai une autre entrée audio, écoutant pendant que Calamity se positionnait à distance de sécurité. La voix de la même jument bondit dans mon oreillette, semblant paniquée.
"Le réseau de communication est mort. J'ai tenté d'attendre papa et maman, mais impossible. Au départ, on aurait dit que le réseau était saturé, et mes appels étaient rejetés. Puis c'est mort complètement.
"On ne peut atteindre aucun central du Ministère du Moral non plus. Aucun poney n'attendait que celui de Manehattan réponde, mais même Canterlot ? Est-ce que... les zèbres n'ont pas pu détruire Canterlot ! Ou bien ? Qu'est-ce... qu'est-il arrivé à la princesse Luna ?"
Ayant entendu parler des Canterlot Ruins, je connaissais la réponse. Je passai à l'entrée suivante.
"Il s'est mis à pleuvoir dehors ; c'était clair et ensoleillé moins d'une heure avant. Je crois que les pégases pleurent Cloudsdale.
"La plupart des gardes sont partis. Ils m'ont laissé les codes pour ouvrir les cellules. Scoops m'a dit de choisir. Aucun autre poney n'allait risquer de libérer nos invités. Pourquoi moi ? J-je ne suis pas supposée être en charge !
"Si je refuse, ces poneys vont mourir de faim ici ! Mais si je le fais... certains sont vraiment dangereux. Certains ont même confessé avoir aidé les zèbres à Shattered Hoof Ridge quand ils ont tenté d'assassiner la princesse Celestia. Si je les laisse... qui sait ce qu'ils peuvent faire ? Est-ce pire ? Les laisser mourir ici ? Ou les infliger à une Equestria blessée et souffrante ?
"Non, non, non ! Je suis juste une inspectrice. Je ne dois pas prendre ce genre de décisions !
"Maman ? Papa ? Silver Spoon ? Que dois-je faire ?"
Je ne savais pas poruquoi j'écoutais ces entrées. La curiosité ? Ou peut-être, d'une façon, je donnais du respect au passé en l'écoutant ? En apprenant ?
Dans tous les cas, peu importait. Il était temps.
***         ***     ***

"Comment t'es entrée ?" Se renfrogna Deadeyes en me regardant. J'avais trois armes à énergie magique braquées sur ma tête (bien que la brute de poney à gauche de Deadeyes semblait plutôt vouloir me tuer avec les dents).
"Je..." Bon sang, pense ! Watcher pouvait appeler l'honnêteté une vertu, mais parfois la capacité de mentir à fond était une vertu aussi. "... par magie. Je suis une licorne, après tout." Je me sentis plus calme -- c'était presque plausible. J'y aurais même cru si je ne savais pas être si mauvaise en magie.
"Une meilleure question serait : pourquoi ?"
"Pourquoi ? Pourquoi je suis venue ?"
"Non, pourquoi les pouliches sont différentes des poulains." Le poney gris de roche se répandit en sarcasme. "Tu crois quoi ?"
Balbutiant, je réalisai que j'aurais dû beaucoup plus réfléchir à mon approche. "J-je voulais..." Je regardais ailleurs, cherchant l'inspiration. Mes yeux tombèrent sur un article encadré, jauni par l'âge, qui montrait l'image effacée d'une belle licorne. ("Sweetie Belle joue au Concert Patriote de Shattered Hoof".) Mes yeux revinrent sur ceux de Deadeyes. "... me joindre à vous. Vous êtes des esclaves en fuite, non ? Eh bien, je viens juste de m'échapper de la vieille Appleloosa."
Je réalisai juste après que je portais le caparaçon cuirassé de l'Étable et que je ne ressemblais pas du tout à une esclave en fuite. Deadeyes faisait peser son regard légitimement suspicieux sur moi.
S'ils se mettaient à tirer, j'étais morte. Être petite et rapide aide à distance, mais pas à bout portant contre des armes qui vous liquéfient en une flaque. Pire, mon coeur plongea quand je réalisai que Calamity allait certainement partager mon destin. De ce que je savais de mon nouvel ami, fuir et se cacher ne faisaient pas partie de ses tactiques. Peu importe ce que je lui avais dit, je suspectais qu'il se joindrait au combat.
"Tu sais quoi, pouliche," Deadeyes sembla se décider enfin, me fixant durement. "Voyons ce que tu vaux à la tâche. Montre-toi utile, et on en reparle."
Je déglutis. Bon, au moins il ne m'avait pas encore abattue. "Je dois faire quoi ?"
"J'ai une lettre à livrer. Pas loin, juste à Yellow Hill Ridge. À une heure de trot environ. J'ai une carte que tu peux mettre dans ton PipBuck. Livre-la, reviens, et on parle."
Comme il poussait l'enveloppe scellée sur le bureau, je me demandais si ça disait "Tuez le poney portant cette lettre."
"Oh, et t'auras besoin de ce brassard. ça dira à Gawdyna que tu es autorisée à passer."
"Qui ?" Je demandais en enfilant le brassard, jouant l'ignorante.
"La joyeuse griffonne qui fait le comité d'accueil. Franchement, elle pose plus de problèmes qu'autre chose ; mais le boss semble l'apprécier, alors elle reste. Pour l'instant."
"Le boss ? Je croyais que vous étiez le boss."
Deadeyes n'avaient clairement pas la même patience que Gawd pour les questions. "File, si elle parle encore vous lui tirez les pattes."
Le sourire de la brute à gauche de Deadeyes s'élargit d'impatience. Je partis vite et sans un mot.
***         ***     ***

Je n'étais pas allée loin quand un garde de Deadeyes vint trotter après moi. Il fit signe à un autre quelconque poney de Shattered Roof de me flanquer. Sans un mot, il était clair qu'ils s'assuraient que je "trouve la sortie".
Comme nous approchions de la petite pièce où Calamity se cachait, je rotais aussi fort que possible sans provoquer de soupçons. "Alors, escorter les poneys. C'est votre travail ? Vous êtes l'escorteur ?"
"La ferme," prévint le garde de Deadeyes, mais l'autre répondit facilement.
"En fait, non. Je suis juste rocailleur."
Je sourcillais. "Un rocailleur ? Et c'est quoi votre histoire ?"
Ils semblait assez aimable. "Les esclavagistes ont attaqué ma famille. Mon frère et moi nous sommse défendus, pendant que ma femme cachait nos enfants. Ils ont tué mon frère, pris ma belle Sugarplum et les petits en me laissant pour mort." Comme il parlait, sa face s'assombrit. Ses yeux se réduisirent et un ton triste teinté de grondements se faufila à chaque mot. "Me suis traîné ici pour la sécurité. Je ne suis pas un pillard. Je fais pas ces trucs. Je casse les rochers et remercie les Déesses de n'être pas là-dehors dans la dévastation."
Je hochais durement. Que faire d'autre ? Dans le silence lourd qui suivit, je pouvais entendre la radio jouer dans une salle proche. La musique achevée, DJ Pon3 donnait les nouvelles.
"... prévenu tous les poneys depuis un moment déjà de rester loin de la vieille Appleloosa. Eh bien, il semble que l'Habitante de l'Abri n'a pas reçu mon message, ou a voulu l'ignorer. J'ai reçu confirmation que la petite s'est rendue à Appleloosa, et a amené l'enfer avec elle. Sauvé plus d'une dizaine d'esclaves, pas mal d'entre eux des petits. Je suis heureux d'annoncer qu'ils vont bien. Mais il y a une fausse note à cette chanson. Quand une petite armée d'esclavagistes ont voulu récupérer leurs captifs, notre héroïne des terres brûlées s'est sacrifiée pour s'assurer que tous les poneys s'échapperaient. Alors cette chanson est pour toi, Habitante de l'Abri. Que Celestia et Luna te gardent sous Leurs ailes..."
Je trébuchais, manquant un pas, mon esprit choqué par des réalisations brusques. La radio parlait de moi. Encore. Les pauvres poneys libérés étaient en sécurité. J'étais morte ! ... Enfin, d'après la radio ; un poney avait dû penser que j'étais morte dans la chute du train. Ou bien quelque poney de ma connaissance avait menti.
Je voulais m'arrêter, revenir et écouter le reste. Frapper ou hurler à la radio pour lui faire répéter l'ensemble depuis le début.
"Bouge !" Aboya le garde de Deadeyes comme je traînais derrière. Je trottai plus vite et me remis entre eux.
Regardant le garde, je lui demandais à son tour, "Et votre histoire à vous ?"
D'un regard, "J'ai gagné ma place ici à la compét' annnuelle d'Écrase à Mort les Licornes Bécasses."
Retour au silence donc. Nous prenions un chemin plus direct pour la cour que celui que Calamity et moi avions trouvé. Le hall que nous traversions avait de nombreus couloirs s'ouvrant sur une combinaison d'amphithéâtres et de mess. Il y avait une vieille scène au fond aux rideaux déchirés et arrachés où j'imaginais que Sweetie Belle, la jument qui deviendrait la première Superviseure de l'Étable Deux, avait joué. La pièce était pleine de tables et de bancs en désordre et des dizaines de ponillards avalant une soupe pâle dont l'odeur mêlait le déplaisant avec la puanteur des poneys et de pourriture sèche.
Je lançai la prochaine entrée de mon PipBuck pour me distraire.
"Je n'ai pas été assez rapide. J'aurais dû m'y attendre. Pas étonnant que le reste de l'équipe soit partie si vite. J'aurais dû savoir que Shattered Hoof se verrouillerait aussitôt que le système principal réaliserait que nous étions coupés de l'extérieur. Protocoles de prévention d'évasion assistée. Le temps que je prenne ma décision et délivre les invités de leurs cellules, nous étions déjà tous enfermés.
"Je sais ce qui arrive aux plus faibles. Je ne peux qu'imaginer ce qu'ils vont me faire quand ils sauront qu'un membre de l'équipe est restée enfermée avec eux.
"J'air pris la nourriture d'un frigo de garde et me suis enfermée dans cette salle de bain. J'ai verrouillé plein d'autres portes aussi. Avec de la chance, ils penseront que c'est normal que celle-ci soit fermée aussi. Parce qu'ils veulent la forcer, je sais qu'ils le pourront.
"J'ai peut-être trois jours de réserve. Plein d'eau. Un peu de soins. J'espère seulement que ça me durera assez pour qu'ils réussissent à sortir de Shattered Hoof. Ma seule chance est qu'ils sortent avant de réaliser que je suis là."
***     ***     ***

Comme nous quittions la cour, le garde se tourna sur moi, me plaqua contre le mur. "Tu veux mon histoire ?" Il grogna. "Je vais te dire. J'étais un marchand de la caravane que les Talons de Gawd devaient protéger. Je les ai vus nous vendre aux esclavagistes, et elle les descendre. Comment je suis arrivé ici ? Elle m'a amené. Tout comme on sait qu'elle t'a amenée ici."
Mes oreilles fléchirent. Je pouvais sentir la pierre frotter contre mon dos.
"J'étais un de ces poneys dehors, suivant Gawd. Mais tu deviens pas un bon marchand si tu ne sais pas lire les mouvements du marché. Alors je me suis mis au service de Deadeyes," le marchand-devenu-garde m'informa, sa voix grondant pour me prévenir. "Gawd va droit à la guillotine. Et crois-moi, tu veux pas être du mauvais côté quand le couperet tombera."
Les deux étaient sur moi. Le second gloussait. "Tu te 'téléportes' maintenant." Ils me laissèrent sur la roche de la cour, fermant la porte derrière eux. Regardant la cour, je réalisai que toute structure conçue pour garder des prisonniers aurait des protections contre les licornes qui se téléportent. C'était une capacité magique rare, mais une qui serait anticipée.
J'allai du côté où la couverture du matelas avait été jetée et m'y cachai, lançant une autre entrée audio en attendant Calamity. La voix était douce, presque noyée par les sons de disputes endiablées dans le fond.
"Plus de nourriture. J'ai fait ce que j'ai pu... je crois. Pas moyen de voir le temps passer ici, mais je crois que ça fait une semaine. Au moins quatre jours. La nourriture épuisée, j'ai pillé la poubelle. Quelques trognons de pommes... ils étaient bruns, mous avec un goût horrible.
"Les invités dehors font bien pire. Il n'y avait que deux jours de nourriture dans le garde-manger quand nous avons été verrouillés. Ils meurent de faim. J-je peux les entendre... discuter de qui ils vont manger en premier ! Oh non non non. Ils ne peuvent pas ! C'est si horribl-"
La voix du poney fut coupée par un cri étouffé. Le chaos du fond augmenta, et je pus entendre une voix nette d'un poney criant, "Ouvrez-la !"
"Non ! Oh non non non non non ! Ne me faites pas écouter ! Celestia, Luna, pitié ! Je ne veux pas ! ..."
***         ***     ***

La nuit nous embrassait de ses ténèbres quand Calamity me porta vers Yellow Hill Ridge. "Alors pourquoi on aide c'Deadeyes déjà ?"
"On veut toujours atteindre ce coffre pour Gawd. Rappelle-toi de Velvet."
"Yup," il dit sombrement. Nous volions en silence quelques minutes encore, "Elle est censée être où c'te place ? J'peux rien voir c'te nuit."
J'avais le lieu marqué sur la carte de mon PipBuck, mais j'hésitais à lâcher la patte pour voir ; me démener ainsi pendant qu'un pégase en vol me portait semblait peu avisé. À la place, j'activait mon Étincelle de Front d'Oeil pour vérifier le compas.
Rien. Ou j'avais oublié d'activer le compas sur Yellow Hill Ridge, ou nous étions hors-course.
"Fichu d'nom, j'me suis plantée !" Calamity tourna, le vent frais de la nuit taillant dans ma robe et ma crinière. Le tournant fit apparaître un nombre de lumières tremblantes à ma vue. "C'est c'qu'on cherche ? On dirait un bon tas d'tentes à mes yeux."
Je vérifiai l'E.F.O. À présent le marqueur était visible ; il pulsait sur le bord du compas. "Non, on est toujours du mauvais côté. C'est par là."
Calamity ne dévia pas. "Tiens-toi ben. J'veux voir c'que c'est là-bas." Il plongea un peu plus bas, visant pour faire une passe au-dessus des lumières. Comme nous approchions, je vis aussi la masse des tentes, de foyers et de poneys. Et, plus proche encore, les bannières : rouges et noires, un oeil blanc stylisée à l'iris cramoisi dominant le centre.
Les poneys en bas étaient armés, et il y en avait un paquet. Je trouvai deux griffons parmis eux. Des mercenaires Talons, vu leur cuirasse, mais portant des bandanas rouge et noir avec l'oeil distinct. Clairement pas les Talons de Gawd. Un autre groupe. Vers le fond du camp, je repérai les rangées de wagons d'esclavagistes.
Calamity battit des ailes, grognant un peu de douleur comme nous remontions dans l'obscurité, si possible avant que l'un de ceux en bas ne lève la tête. "Ben, si c'est pas un sacré tonneau d'pommes pourries."
"Calamity," je murmurais, ne pouvant pas ne pas entendre le grognement. "Ton aile..."
"J'vais bien. Reste tranquille."
Nous continuions à voler. Je gardais désormais unoeil au compas E.F.O. Yellow Hill Ridge était à un demi-kilomètre vers Shattered Hoof, avec juste assez de collines entre pour que nous n'ayons jamais pu voir le camp en allant droit dessus. Cette fois, je repérai l'infime éclat de la lanterne du courier qui attendait. Je suggérai à Calamity que nous le passions et que j'aille seule, de la direction attendue.
***         ***     ***

Deadeyes frappa ses sabots ensemble, me jaugeant. Je n'avais rien dit de l'armée d'esclavagistes de Red Eye. "Bien joué," il dit enfin. "Va te reposer. T'as l'air d'un jouet pour griffonne. Reviens demain. J'aurais un autre boulot pour toi. Fais ça, et t'es des nôtres."
Avec ça, il me chassa. Cette fois, à ma surprise, aucun poney ne m'escorta. Je n'étais qu'à quelques mètres du hall quand Deadeyes, suivi de tous ses gardes, quitta simplement son office, laissant la porte grande ouverte derrière lui. Ils tournèrent, allant dans une autre direction.
Je m'arrêtai. Le coffre n'était pas gardé. C'était... presque trop facile. Non, c'était vraiment trop facile.
J'activai le StealthBuck.
Le coffre était complexe, mais dans mes compétences. Il s'ouvrit dans un claquement. La seule chose dedans était le registre.
Je glissai le registre dans ma sacoche et allait juste refermer le coffre quand Deadeyes et son entourage revint, cherchant alentours. Sans le sort, ils m'auraient vue. Deadeyes se mit à trotter derrière le bureau par la droite, sa brute de garde passant à gauche, me bloquant. Peu importait qu'ils me voient -- le moindre choc le ferait savoir que j'étais là. Comme ils approchaient, je passai droit sur le bureau.
Les deux autres gardes, l'un l'ex marchand, prirent position à la porte. Je me tournai sur le bureau, m'aplatis et me préparai à me glisser entre eux. L'un d'eux ferma la porte.
Luna m'enfonçait sur la Lune.
Je me tournai lentement. Deadeyes s'était arrêté et regardait le coffre.
"Tu penses qu'elle l'a pris ?" Demanda l'ancien marchand. Mon coeur coula dans mon estomac.
"Oh, je pense que notre petite espionne a fait tout ce que Gawdyna voulait d'elle," sourit Deadeyes. "Tant mieux. Laisse la griffonne se griller."
Il se tourna vers ses gardes. "Mieux vaut préparer les autres. Les forces de Red Eye vont attaquer Shattered Hoof au lever du jour après-demain. On veut être sûr qu'ils n'auront pas de peine à entrer. C'est le moment de rencontrer le grand patron en personne."
Mon esprit chancela. Deadeyes se joignait aux esclavagistes ? Il allait laisser les forces de Red Eye venir et capturer les poneys qu'il était supposé protéger ? La traîtrise reflétait celle des Talons de Gawd mais à plus une bien grande échelle.
Deadeyes passa derrière son bureau et abattit ses sabots dessus, me forçant à lever l'un des miens pour ne pas être touchée. Je sentais la sueur couler sur mon front comme je me balançais en silence.
Deadeyes se pencha en avant pour attraper sa copie des Gemmes Appliquées avec les dents. De panique, je réalisai que je me tenai dessus. Je relevai la patte arrière juste à temps. Mon équilibre était désormais précaire. Mon corps entier peinait du manque de fatigue. Je serchai en vain un lieu où poser mes sabots avant de tomber.
La porte s'ouvrit grande. Je tombai sur le sol en grand bruit comme la paire de terrestres entrait. Deadeyes bondit, surpris, son livre tombant au sol.
"Monsieur, pardon d'interrompre, mais on a un intrus !"
Deadeyes fixa les deux poneys. "Petite licorne, cette hauteur ?" il demanda sans autre, levant le sabot.
"Non monsieur. Celui-là est un pégase !"
Sur la Lune !
Mon PipBuck m'alerta que le sort d'invisibilité allait bientôt s'achever. Je n'avais plus le choix. J'étirai mes sabots et me faufilai après les poneys, me glissant entre eux avec peine. Puis je filai à travers la porte ouverte.
***         ***     ***

Je galopais au lieu de rendez-vous aussi vite que mes pattes épuisées me le permettaient. Calamity m'attendait, caché sous la couverture. "Plus besoin de ça. Ils t'ont vu. J'ai le registre. On y va !"
Nous étions en vol dans l'instant. Je pouvais dire à quel point Calamity était épuisé ; nous nous cessions de plonger dans les airs. Je gémis à l'idée du travail que nous donnions à son aile blessée. "On retourne à Gawd, et on dort. Peu importe le reste, on doit dormir !" Il ne s'était pas plaint, mais je savais que son aile le suppliciait.
Je lançai une autre entrée audio. Cette fois, la jument ne murmurait plus, mais j'entendais toujours à peine l'entendre par-dessus le vacarme.
"Bon sang. Ils savent que je suis là. Je me suis réveillée d'un cauchemar si fort que j'ai frappé la poubelle, et ils l'ont entendu. Ils vont briser la porte."
Je pouvais entendre un des poneys de l'autre côté de la porte des toilettes lancer des promesses infâmes.
"Je n'ai pas à deviner ce qu'il me feront. Ils veulent que je sache. Mais je ne les laisserai pas.
"À la fin, cette saleté de petit pistolet va me sauver quand même. Utilisé le manche pour briser le miroir. ça va faire mal... mais si je fais vite... ça ne fera pas mal longtemps."
Il restait un enregistrement.
Junction R-7 se répandit au travers des ténèbres. Épuisé, Calamity nous posa brutalement. Les poneys pointèrent leurs armes à énergie magique brillantes sur nous de toutes les directions. Gawd s'avança. "Bienvenue. Je commençais à me demander ce que vous deveniez." Elle nous regarda. "Vous avez le registre ?"
Je hochais tremblante. "Oui. Mais avant que vous ne regardiez, je veux regarder. Et vous devez savoir quelque chose."
Gawd sourcilla. "Oh ?" elle demanda, dans l'attente.
"Deadeyes sait. Il m'a laissé le voler. Je l'ai entendu dire que vous alliez vous griller."
Gawd s'assit, me regardant. Puis, "Je suis impressionnée. Mais tu n'avais pas à me le dire." Puis, resserrant le regard, "Alors pourquoi tu l'as fait ? Tu as quoi à gagner."
Je chancelai sur mes sabots. "Il y a plus. Mais je ne vous le dirai que quand mes amis et moi auront pu dormir. Ici. Sous votre protection."
Le bec de Gawd s'ouvrit en sourire, la balafre le déformant sur le côté. "Très bien. Marché conclu." Puis pointant, "Mais pendant que tu dors, je veux ce registre."
J'approuvai. "Ce que je veux y trouver ne prendra pas long."
Gawd nous ramena à l'une des voitures à bétail. Comme je posai un sabot dedans, je sentis un flot de soulagement à la vue de Velvet Remedy, repliée sur un lit de foin un peu vieux. Elle parlait doucement à un autre poney en regardant un troisième dont la patte arrière était bandée par ce qui devait rester de nos bandages. Je me demandais combien de soins il nous restait, s'il en restait.
Velvet Remedy se dressa à notre arrivée, nous lançant un sourire faible mais radieux. "Vous faisiez quoi, vous visitiez la région ?"
"Yup. Un truc du genre," admit Calamity.
"Et j'avais dit quoi pour cette aile !" Velvet Remedy poussa Calamity dans un coin du train qui était devenu sa clinique improvisée. "Laisse-moi voir et changer ces bandages !"
Secouant la tête entre l'adoration et le désespoir, je suivais derrière. J'étais trop épuisée pour seulement apprécier ce beau brin de queue. Trouvant un peu de foin qui semblait sale mais doux, je m'y posais et lévitais le registre. Le feuilletant, je trouvais des entrées datant de nombreuses années. Les nouvelles, je sentis, étaient suspectes. Quel que fut le plan de Deadeyes, je m'attendais à ce qu'il y ait lié le registre. Mais les anciennes entrées, effacées comme elles étaient, n'avaient pas pu être altérées si aisément. Du moins, pas par un terrestre. (Je me retrouvai à songer à une marque de beauté en contrefaçon.)
Il fut aisé de trouver l'entrée que je cherchai :
Certains des fermiers proches se sont mis à résister. Ils se sont armés avec cette caravane de marchand qui est passée le mois dernier. L'un d'eux à tiré sur le groupe de pillage que j'ai envoyé à l'est. Monsieur Topaz s'en fiche, il veut juste que les rochers suivent. Alors je pense qu'il est temps de rappeler à ces fermiers pourquoi ils nous obéissent. Demain, j'envoie quelques gars à la ferme des Bell pour faire un exemple. Je leur ai dit de rendre la chose explicite, pour que les autres ne puissent pas s'y tromper.
Je refermai violemment le livre avec plus de force que je ne croyais encore avoir. Le registre alla voler à travers le wagon à bestiaux, frappant le mur du fond. Après je ne voulais plus dormir. À présent je voulais y retourner, planter Little Macintosh dans la gorge de Deadeyes, et tirer.
à la place, je me levai, repris le registre, et retournai parler avec Gawd.
***         ***     ***

"Et maintenant ?"
Gawd releva l'oeil du registre, me fixant de derrière son bureau.
"Maintenant ? Maintenant tu vas dormir. Demain, on parle au déjeuner, puis tu repars. D'ici là, toutes les patrouilles et les avants-postes sauront que t'es libre de passage. T'as fait ton boulot. Un contrat verbal est un contrat, et je ne discute pas." Gawd se renfrogna. "Dommage, d'ailleurs. J'ai apprécié l'aide médicale."
Je laissai passer ça. Pas exactement ce que je voulais dire. "Et vous ?"
"Moi ?"
Je montrais le registre. "Vous allez faire quoi ?"
Gawd se vexa, puis se dressa. "Monsieur Topaz m'a engagée pour protéger Shattered Hoof et ses poneys du danger. Pas dur de dire que Deadeyes est devenu un danger." Elle pointa le registre d'une serre. "Je peux pas l'ignorer. Je savais que Deadeyes préparait un truc, mais ça dépasse les bornes."
Un peu trop à cran, pensa une part de moi. Presque comme si la traîtrise de Deadeyes était taillée pour se glisser sous les plumes de Gawd. Je lui dis ma pensée.
Elle rit d'un rire amusé mais aigre. "Tu crois que je ne le vois pas ?"
Je devinais ce qu'elle devait préparer. Et une autre question me vint. "Vous feriez quoi de l'endroit si vous étiez aux commandes ?"
Elle me fixa.
"Shattered Hoof, je veux dire. Vous feriez quoi ?"
Lentement, d'un ton égal, elle énonça, "Je ne suis pas aux commandes. Je ne le serai jamais. Même une fois Deadeyes parti. Monsieur Topaz dirige le coin, et je suis sous contrat."
Sûr, je songeai en hochant la tête. Et si tu ne l'étais plus ?
***         ***     ***

Velvet Remedy m'approcha comme je retournais à la voiture à bétail. J'étais si fatiguée, mais mon coeur battait toujours à son approche.
"Alors, cette griffonne va nous laisser partir ?"
Je confirmais. Velvet Remedy sembla surprise plus que soulagée. "On peut rester pour la nuit. Il nous faut dormir..."
"Je dois insister. Calamity a agravé l'état de son aile à forcer de voler partout. Il a besoin de temps."
Je gémis durement. Velvet Remedy changeait de sujet avec ce que mon esprit privé de sommeil trouva une brutalité désarmante.
"LittlePip, j'ai eu une très intéressante conversation pendant que toi et Calamity alliez voler."
Je soupirai faiblement. Je n'étais pas prête pour ça.
"Tu vois ce gars là-bas ?" elle demanda, montrant du sabot la forme sombre que j'assumai être un poney endormi. "Son nom est Preacher."
Je hochais vaguement la tête, me rappelant que Gawd avait parlé d'un Preacher.
"Il dit qu'il vient apporter la parole de la Déesse de sous le sabot de Red Eye."
Mes oreilles se dressèrent. Velvet Remedy avait toute mon attention. "La parole de la Déesse ?" je demandai. De la manière dont elle aviat parlé, c'était clair qu'il ne s'agissait ni de Celestia ni de Luna.
Velvet Remedy confirma. "Il dit que cette Déesse lui a parlé en rêves depuis qu'il est un jeune poulain." Son ton suggéra que son prognostic n'impliquait rien de divin.
Je n'étais pas prête à le rejeter si vite. Regardant durement Velvet Remedy, je murmurai en retour, "Il peut dire vrai." Ses yeux s'ouvrirent incrédules. Avant qu'elle n'ouvre son museau pour se moquer, j'élaborais. "Tu te demandes comment les esclavagistse sont arrivés devant notre train ? Je me demandais s'il y avait eu... de la télépathie ? ... ou quelque chose du genre."
Je sentis le soudain besoin d'aller à la Tenpony Tower parler à DJ Pon3. Il semblait avoir un sacré bon, même si imparfait, réseau d'informateurs... ou du moins une sorte de magie ou de technologie qui lui donnait les nouvelles des terres. Je voulais échanger l'information. Savoir ce qu'il savait. Il y avait un puzzle là-dehors, et je manquais toujours de pas mal de pièces. Si un poney avait ces pièces, ce serait DJ Pon3.
Velvet Remedy sembla digérer mon commentaire. Enfin, elle parla, "Alors, si c'est vrai, ça rend le reste des propos de Preacher plus acceptable." Elle m'amena dans le coin le plus reculé du wagon, murmurant, "D'après Preacher, la Déesse choisit de parler à très peu de poneys..."
Je devais questionner ça. Choisir ? Ou bien il y avait des limites aux pouvoirs de cette "Déesse".
"... Et ce poney Red Eye est l'un de ceux auxquels elle parle le plus. Mais Preacher n'est pas sûr que Red Eye..." Velvet Remedy se tut, cherchant ses mots. "... saisit le message. Il semble penser que Red Eye entend mal." Clairement, Velvet Remedy n'était pas satisfaite par l'idée, mais je comprenais.
"Ou bien ça," continua Velvet, "ou bien il n'écoute pas. Dans les deux cas Preacher est là pour répandre la 'Vraie Parole' de la Déesse. Loin de Red Eye et de sa bande d'esclavagistes."
Je pensais au camp armé parqué à quelques heures de tro hors du territoire de Shattered Hoof. Preacher n'était pas allé assez loin.
J'hésitais à demander, "Et c'est quoi la 'Vraie Parole' ?" Je ne voulais pas demander à Preacher directement. Sûr, j'aurais une réponse sans les préjudices de Velvet Remedy, mais au prix d'un long sermon. J'étais trop épuisée pour l'envisager seulement ce soir.
"Selon ses dires : Priez-Moi, adorez-Moi et Je vous élèverai et vous deviendrez Un, Unifiés auprès de Moi." Velvet Remedy avait clairement subi des heures de sermonnage. Je pouvais comprendre pourquoi Gawd avait craint d'avoir un autre Preacher.
Je hochais la tête pour Velvet. "Il y a un lit de foin avec mon nom. On parlera à Gawd demain au déjeuner, mais après ça, on est libre de partir." Je n'étais pas sûre, en fait, que je voulais partir tout de suite.
Je jouai le dernier enregistrement avant d'aller au lit. Cette fois, les coups contre la porte de la salle de bain étaient plus forts, rythmés. Il semblait que les poneys dehors utilisaient un meuble comme bélier. J'entendis le pan de la porte craquer.
La voix de la jument était faible, et elle parlait en chantonnant.
"Je vous entends toquer et vous pouvez entrer !
Je vous entends... oui, je vous entends. Wow... je viens de réaliser que j'ai tous ces enregistrements et les seuls poneys qui les entendront seront ces salauds. Salauds ! Chacun d'entre vous !
"Mon...
"Oh wow... étourdie... Qu'est-ce que je... ?
"Vous savez, je crois que le rouge est ma couleur... Splish splash, clop clop ! Eh, Silver Spoon... peignons la ville en rouge ! Ou... tu sais... au moins la salle de bain...
"Oh frappez toujours salauds !
"... ne va pas avec ma marque de beauté par contre. Ce n'est pas grave, c'est une marque stupide. Vraiment, une couronne de diamants ? C'était supposé signifier quoi ?
"Je veux dire, va pour les diamants. Celestia sait que j'en ai inspecté assez... Envoyé les meilleurs depuis des années. Ah ! Il y a autre chose que vous n'aurez jamais ! Ah... ah ah... Juste comme vous ne m'aurez pas !
"Mon... mon nom est Diamond Tiara et vous ne m'aurez pas ! J'ai... j'ai pu m'échapper !
"Je veux... vraiment... une couronne ? C'était supposé signifier quoi ?
"Eh eeeeh eeh ! Vous ne m'aureeeeez paaaas !"
"Vous ne...
"... pouv...
... vou..."

Note : Gain de Niveau.
Nouveau trait : Galop silencieux -- Vous maîtrisé le mouvement silencieux, vous permettant de bouger vite et sans bruit. Vous pouvez vous Infiltrer à pleine vitesse sans pénalité.

Fallout equestriaWhere stories live. Discover now