Chapitre neuf : La morale de l'histoire

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Des nuages.
Quand je posai le sabot pour la première fois dans ce nouveau monde, celui-ci était d'une taille impossible, le ciel d'une hauteur terrifiante. À présent, les nuages omniprésents -- changeants, bouillonnants et rendus sombres par la pluie -- n'étaient plus qu'un autre plafond. Gris, comme celui de la maintenance à l'Étable. Rarement, comme cette première nuit, de brèves éclaircies s'y détachaient, comme des plaies béantes lentement guéries. La vue furtive d'un ciel bleu et magnifique, si serein, tentait et torturait ceux vivant dans la pesanteur d'ici-bas.
"LittlePip," Velvet demanda, ses propres pensées proches des miennes, "L'air te semble-t-il étrange dehors ? Le jour est si chaud et clair, mais l'air est... malade. Je me sens si pressée et en même temps si hésitante de m'y trouver."
"Comme du poison," J'approuvais. Calamity ne dit rien. Je supposais que pour lui l'air avait toujours été le même.
Les débris épars des véhicules pégases, abattus du ciel quand la cité de Cloudsdale fut oblitérée d'un simple coup de sabot, s'étendaient sur des kilomètres. Certains chariots du ciel et wagons étaient couverts plus loin avec les vieux squelettes des pauvres poneys tués sur le coup ou blessés à mort par le mégasort, mais dont les corps ne furent pas balayés de l'existence.
Les montagnes s'élevaient de chaque côté de la vallée, de l'herbe sale couverte par les arbres noirs. De nouvelles plantes y poussaient sur les cadavres. Plus haut se trouvait l'image épuisée et effacée d'une bouteille de Cola~Tincelle, la carotte stylisée identifiant tout de suite la boisson même si les mots de l'affiche étaient trop effacées pour les lire. Un poney d'un jaune trop terni et à la crinière rose le tenait dans une embrassade presque érotique. D'après Calamity, ces signes géants, appelés panneaux d'affichage, couvraient autrefois toutes les routes aériennes entre Cloudsdale et les autres cités, offrant les services de tout Equestria. Je repérai un second panneau de l'autre côté de la vallée à peut-être un kilomètre. Même d'ici, je pensai reconnaître l'image familière de pégases héroïques aux arcs-en-ciel explosant à travers le ciel derrière eux comme ils survolaient des armées de zèbres. Plutôt la mort que le vol.
Un large wagon de livraison fermé reposait abattu sur le côté, partiellement enterré. Je remarquais sur son côté ce qui semblait un logo d'entreprise -- formé de sept cercles ascendants -- qui me semblèrent familiers. Je n'avais pas à réfléchir longtemps, comme nous approchions, la carte de mon PipBuck le baptisant : Débris des Livraisons de Ditzy Doo. Alors je me rappelai où j'avais vu ce symbole -- sur la page de titre du Guide de Survie des Terres Brûlées.
Calamity regardait les décombres avec la même idée en tête. Velvet nous regarda, sans savoir pourquoi regardions immobiles. "Quoi ?"
"C'est là que Ditzy Doo est tombée," je dis, sentant l'admiration et la tristesse. C'était... ça aurait été sa seule tombe, si elle n'avait pas subi un sort plus étrange.
"Qui ?"
"Ditzy Doo," je répétais, perdue dans mes pensées. J'essayais d'imaginer ce que ça vait pu être. Velvet, qui ne connaissait pas le nom, me jeta un regard indiquant à quel point ça l'aidait, puis se tourna vers Calamity.
"Yup."
Velvet ricana et trotta outre de l'autre côté du wagon. Quelques instants après, je l'entendis appeler, "LittlePip, tu pourrais venir voir ça ?" Sa voix avait de... l'espoir ? Je trottais pour la trouver (pas du tout comme un chiot à l'appel de sa maîtresse).
Des boîtes et des caisses couvraient le sol derrière le wagon de Livraisons de Ditzy Doo, et bien plus étaient renversées et écrasées dedans. Certains s'étaient ouvertes, toutes pillées de tout ce qui avait de la valeur. Sauf, cela dit, pour un coffre et un casier dans le fond. C'éait ce dernier qui avait provoqué l'excitation de Velvet car, s'il était identique à tous les autres casiers que nous avions trouvé, les marques étaient très distinctes : trois bandes jaunes, celle centrale avec l'emblème du papillon rose. Ce n'était pas une caisse médicale, mais les couleurs et le symbole étaient clairement ceux du Ministère de la Paix.
"Sûr, aucun problème," j'annonçais fièrement, faisant flotter tournevis et pinces en regardant Velvet se tenir pour ne pas bondir d'anticipation. Me tournant, je me mettai à défaire le verrou du coffre en premier. Je l'entendis battre du sabot, et mordis ma lèvre pour étouffer un rire.
Le verrou du coffre s'ouvrit trop facilement. Considérant le pillage alentours, je fus surpris qu'un si simple verrou ait pu en décourager autant. J'étais la seule là-dehors qui s'était donnée la peine d'apprendre cette compétence ? J'ouvrai le coffre.
Un objet dedans captura aussitôt mon attention. L'intérieur entier du coffre était rempli d'une lueur rose émanant d'une bouteille de liquide au pourpre-violet luminescent :
Cola~Tincelle
RAD!
Avec une touche revigorante de radiation et un sacré goût de radis !
(C'est comme un coup dans la face ! Avec des radis !)
Le Cola~Tincelle RAD flotta hors du coffre devant moi, enveloppé de la lueur magique de Velvet. Levant la bouteille à ses yeux, elle eut une moue et un regard dédaigneux. "C'est absurde. Quel poney serait assez stupide pour trouver qu'une boisson radioactive serait saine ?"
Ma propre capacité de lévitation avait été si abusée qu'il me fallut un effort pour reprendre la bouteille, mais je parvins fièrement à ne pas souffler. Velvet Remedy regarda avec quelque chose de l'horreur en me voyant glisser la bouteille dans une de mes sacoches.
"Tu ne comptes pas vraiment boire ça, n'est-ce pas ?"
Je haussais les épaules. ça semblait avoir du goût ; et d'après mon PipBuck, la radiation encore présente était assez faible pour qu'une potion de RadAway m'en débarrasse. J'allais au casier, poussant Velvet à oublier (ou du moins ignorer) la boisson dans mes sacoches.
Le verrou ne fut pas facile. Il refusa égoïstement de révéler ses secrets. Au troisième essai, je commençais à douter de pouvoir le faire. Et je paniquais à l'idée que Velvet Remedy me voie échouer. J'avais une autre option... mais je ne voulais pas qu'elle voie ça non plus. "C'est difficile... j'aurai besoin de concentration. Velvet, tu peux sortir ?" Et, considérant son avertissement de tout à l'heure, j'ajoutais, "S'il te plait ?"
Je savais qu'elle ne voulait pas, mais avec la grâce d'une damoiselle, elle s'en alla. Aussitôt qu'elle fut hors de vue, j'employais mon le sort de mon PipBuck pour récupérer la boîte de Menth-out là où je l'avais cachée au fond de mon sac. Ce n'était pas la saveur de Fête incroyable d'avant, mais je n'avais pas besoin de parler au casier. Ouvrant la boîte, j'en lançai un dans ma bouche et me mis à mâcher.
L'effet fut immédiat. C'était comme si un voile gris était levé de tous mes sens, mon esprit s'ouvrant après avoir baigné dans une brume épaisse ! J'étais plus vivante et attentive que jamais ! Ce n'était pas la Fête, et certainement pas sucrément bon, mais c'était assez pour que ce fichu verrou chante pour moi !
Dehors, je pouvais entendre la voix de Velvet : "Calamity, je peux te demander quelque chose ?"
"Yup, j'suppose qu'tu peux."
"Pourquoi es-tu le seul pégase que j'aie vue dans les Terres Brûlées d'Equestria ? J'avais l'impression que les pégases étaient aussi communs que les terrestres et les poneys."
Mes oreilles se tournèrent. Leur conversation n'était pas privée, alors ce n'était pas y glisser une oreille. Et je devais admettre, je voulais savoir aussi.
Il y eut une longue pause. Puis Calamity ricana, "Wow, miss, quand t'poses une question, t'vas droit pour la gorge."
"Je suis navrée. Je m'excuse si c'était une question..."
"Non, non. T'as l'droit d'savoir, j'suppose." J'entendis Calamity soupirer ; ma perception avait atteint des sommets ! Comme je pus le prédire, le verrou était désormais facile, et cliqueta dans sa reddition.
"Tu trouv'ras pas d'autre pégase. Pas à moins qu'y soient... comme moi." Il fit une pause comme si en parler lui en coûtait physiquement. "T'vois, durant la guerre, nous aut' poneys étions la meilleure force guerrière d'Equestria. L'élite ! Les meilleures des meilleures ! Mais après la chute de Cloudsdale, ben... c'tait fini, fin du jeu. Elles abandonnèrent la guerre, abandonnèrent Equestria... pas comme si l'un d'eux tiendrait quelques heures après ça d'toute façon. Les pégases ont fermé l'ciel et s'sont terrées."
"Fermé. Le ciel ?"
"Yup. Z'ont fait cracher les fumeries et les z'ont bloquées dans c't'état. Pour sauver leurs autres cités, leurs familles. Les zèbres pourraient pas viser c'qu'ils voyaient pas. Pas qu'ils essayèrent pas. Eurent quelques coups heureux, pas trop." J'entendis l'un d'eux gratter la terre du sabot. "S'est pas passé un jour sans qu'ça ait été plutôt nuageux en Equestria d'puis."
Velvet Remedy eut un sursaut. "C'est... c'est horrible !"
"Oh, y s'le répètent chaque jour, qu'y vont les arrêter, ouvrir le ciel, descendre et s'ver l'reste d'entre nous. Quand elles s'ront prêtes. Quand l'moment s'ra bon." Calamity ricana tout haut.
"S'sont dit ça pour ben deux siècles maint'nant. En vrai, 'sont trop arrogantes et flemmardes pour s'en soucier. Tant qu'elles peuvent s'dire qu'elles ont fait c'qu'y fallait, elles peuvent vivre avec ça. En attendans, vous autres vous crevez, des esclavagistes et des pillards et des monstres... et vous faites d'fichus efforts pour survivre sans leur aide." Il me semblait plutôt que les pégases avaient peur.
J'ouvrais le casier et me mettais à en regarder le contenu.
"Et toi ?" Demanda Velvet.
"J'trouvais pas si facile d'vivre avec ça que pour c'te bande d'emplumés bouffeurs d'pommes." Wow, Calamity, tellement heureuse que tu sois du côté d'Equestria, mais pas trop aigri ?
À peine plus tard, Velvet trottait à nouveau dans le wagon de livraison. Elle jeta un regard dans la direction de Calamity, puis nota que j'avais ouvert le casier. Dans un petit cri de plaisir, elle dansa littéralement par-dessus les débris pour m'atteindre.
Dedans : de nombreux parchemins, ruinés quand une bouteille s'était brisée, et les débris de la bouteille, la photo encadrée d'un lapin blanc, une petite orbe de cristal scellée dans un sac (Propriété du Ministère de la Paix -- Seulement sur autorisation -- Les voyeurs non-autorisés seront punis !), et un livre (Surnaturel).
"Oh !" Velvet sursauta et produisit un son honnêtement proche du cri de joie. Je la regardais, les coins de ma bouche tirant vers le haut en réalisant que Velvet Remedy, la merveilleuse licorne à la beauté sans égale et dont à la grâce musicale avait inspiré bien trois cents passionnés, était également plus qu'une petite fan.
"Je sais ce que c'est !" annonça Velvet, faisant flottant le sac avec l'orbe pour l'inspecter. "C'est une orbe de mémoire. Utilisée pour enregistrer non seulement le son mais aussi l'image. Bien mieux qu'un enregistreur ou une caméra. Et très rare !" Velvet ramassa l'orbe et la photo. J'étais surprise qu'elle laisse l'ouvrage.
"Oh, je l'ai déjà. Mais tu devrais le prendre, LittlePip. Je sais que tu le trouveras utile." Quelque chose dans son expression me fit penser qu'il y avait une blague, qui me concernait. Mais je n'allais pas refuser un livre, surtout s'il était suggéré par Velvet Remedy.
Je venais de glisser l'ouvrage dans mes sacoches quand mon Étincelle de Front d'Oeil se couvrit de rouge. Je me figeai. Mince... ça faisait beaucoup d'ennemis ! Dans ma tête, je savais que les esclavagistes nous avaient trouvés. Et vu la situation, ils avaient amené une armée !
"LittlePip ? Que se passe-t-il ?"
Anxieusement, je murmurais, "Va chercher Calamity. Doucement. ... s'il te plait." Je me tournais doucement sur place. Il y avait un trou dans le rouge ; nous n'étions pas totalement entourés. "Des problèmes !" Plus que nous ne pouvions en gérer.
Velvet se raidit aussitôt, secoua nerveusement la tête et trotta dehors aussi vite et doucement que possible, ne frôlant qu'un carton au passage. Nous gémissions tous deux. Comme elle atteignait le bout du wagon, elle s'arrêta, pétrifiée. "Zomponeys !"
Quoi ? Pas des esclavagistes ? Je la rejoignais. Je me préparais déjà à lui expliquer les goules, mais les mots moururent à mes lèvres quand je vis les regards éteints et affamés et les mouvements grossiers et désarticulés du troupeau qui approchait. Ils ne ressemblaient pas aux goules ; ils ressemblaient aux zomponeys ! Je me rappelais de l'avertissement : T'vas au mauvais endroit, tu t'retrouv'ras chassée par des meutes d'goules cannibales d'venues zombies.
Me rapprochant de Calamity, je soufflais, "Suis-moi." Nous les regardions traîner un sabot plus près. Deux. Le plus proche zomponey se lança soudain dans une charge folle !
"Courez !"
Nous courions. Nous courions comme si nous étions chassés par une horde de monstres décervelés qui voulaient nous manger vivants. Parce que c'était le cas !
Les zomponeys se brisèrent pour joindre la chasse, avec notre chair comme prise. Beaucoup bondirent dans les airs et volèrent à nous. J'essayais de saisir télékinétiquement un des chariots abattus que nous passions, mais la lueur de ma corne étincela puis mourut. Je n'avais pas de tour de télékinésie pour nous sauver.
Velvet Remedy eut un cri déchirant comme un zomponey plongea du ciel. Elle s'aplatit, la créature la manquant et s'écrasant contre un arbre. Je bondissais par-dessus le corps et continuais, mon flanc commençant à me faire mal.
La douleur devint vite une brûlure terrible qui creusait mon côté, tirant des larmes à mes yeux menaçant de me saper de mes forces. Deux autres zomponeys plongeaient sur nous. Calamity, les yeux ouverts de terreur, se renfrogna soudain et cracha, "Ah, tant pis !" Il s'arrêta net, se retourna et ouvrit le feu. Les tirs fauchèrent une aile déplumée d'un des zombies, le faisant s'abattre sur l'autre. Les deux tombèrent du ciel en vrille, se démembrant sur le squelette métallique à moitié enterré d'un vaste wagon conçu pour en porter de plus petits.
Au-devant, la carcasse rouillée d'un long chariot de passagers s'élevait du sol comme une barricade. S'élançant dans le ciel, Calamity nous cria de le contourner et de courir. "N'vous arrêtez pas ! Pas une s'conde !" Il criait comme nous évitions un autre zomponey volant, et il rechargea sa selle.
Velvet passait bien devant moi, mes pattes plus courtes et mon côté brûlant me menaçant du plus horrible destin. Velvet franchit le côté du wagon de passagers et disparut derrière. Je pouvais entendre le troupeau à ma queue, les sabots s'abattant sur le sol en une ruée affamée, leur haleine infecte gagnant ma crinière. Je ne pouvais pas tourner ; ils m'auraient eu si j'essayais. Espérant que ma taille m'aiderait pour une fois, je choisissais de bondir par l'une des vitres brisées et ouvertes.
Mon corps, sacoches et le reste, volèrent droit à travers l'ouverture. Je frappais l'un des bancs intérieurs et passai par la vitre opposée sans m'arrêter. Des bris de verre tranchants mordirent mon cou et mes pattes, taillant ma cuirasse avant de gicler comme mes sacoches les frappaient. J'étais à nouveau dehors, presque entièrement lorsque la sangle de mon fusil de précision se prit dans une pièce de métal, et je fus stoppée net, rejetée contre le wagon dans un bruit discordant.
J'étais faite ! Je tentais de m'échapper, mais mes sabots frôlaient à peine le sol. Je pouvais entendre les battements de sabots de la multitude comme ils gagnaient le wagon, le troupeau se brisant des deux côtés. Je me tournais, tentais de mordre la sangle avant qu'ils ne m'atteignent. D'en haut, j'entendis Calamity tirer ; j'entendis le métal du wagon se crever, ses tirs ne touchant pas l'ennemi pour la première fois. La panique m'enflamma. Si les zomponeys ne m'atteignaient pas, les tirs sauvages de Calamity le feraient. (Fatalement, je réalisai combien ce destin serait préférable, et je priais Celestia qu'elle lui donne la sagesse et la pitié de m'abattre s'ils commençaient à me dévorer !)
D'un dernier coup de dents la sangle s'arracha, et je tombai libre. Instinctivement, j'attrapai le fusil de précision entre mes dents, réalisant seulement après à quel point ce fut une seconde gamine de perdue, et je courus aussi vite que mes pattes hurlantes me le permirent !
Le troupeau de zombies passait déjà autour du wagon et se rapprochait de moi. Leurs sabots brutalisaient l'herbe décolorée au-dessous. Bien plus bondirent par-dessus sans peine, ce qui rendit mon raccourci pathétique. Mon esprit clair et ma perception renforcée étaient devenus de l'horreur. Je pouvais sentir le sol trembler. Je pouvais calculer combien ils allaient déchirer mon pelage. Je pouvais entendre un étrange et faible bruit à travers le grondement du troupeau.
Je pus me sentir soulevée dans les airs comme la carcasse du wagon de passagers était consumée dans un éclat de magie sauvage. je pus voir la cascade pulsante de couleurs former d'étranges ombres comme les énergies magiques tourbillonnantes percèrent dans l'air. Je pus sentir la puanteur fétide des cadavres de zombies taillés en pièces, leurs membres en flammes.
Je touchai le sol en pleine course, la vallée vacillant autour comme je luttais pour ne pas trébucher. Des morceaux de zomponeys s'abattirent autour comme de la pluie. Au-devant, Velvet Remedy arrêtée regardait, les yeux fixés sur la scène que je refusais d'imaginer.
Le plus gros du troupeau avait été tué dans l'explosion, et le reste s'était éparpillé... pas pour longtemps. Calamity passa sur moi, hurlant à une Velvet épuisée de se retourner pour courir.
Une masse d'étranges véhicules célestes, peints de bleu clair marbré de gris et de petits éclats blancs, formaient la seule position défensive possible. Au-delà, la vallée formait des collines rocheuses qui n'offraient aucun couvert.
Nous l'atteignions comme plus de zomponeys nous dépassèrent, atterrissants quelques mètres plus loin. Velvet Remedy baissa sa corne, les chargea et en empala un, incapable de retenir un "Bwaaaah !" pour lequel je sympathisais. J'essayais de saisir Little Macintosh télékinétiquement, mais en vain. Désespérément, je regardais alentours pour n'importe quoi à saisir, un débris suffisamment tranchant ferait l'affaire.
Ce que je trouvais fut bien mieux. Du moins je le pensais. Comme Calamity abattait le zomponey venant sur moi, je me pressai là où le contenu d'un des véhicules s'était répandu. J'avais entraperçu trop brièvement le ciel bleu clair magnifique au-dessus des nuages. Mon esprit Menthoulé réalisa vite que la peinture des étranges chariots du ciel avaient dû servir de camouflage. Un convoi militaire pégase ! Et, Celestia soit louée, l'un d'eux avait transporté des tourelles !
J'étais entraînée pour reprogrammée la matrice de sorts d'un PipBuck. Arranger une tourelle pour gérer les mesures d'hostilité de mon PipBuck fut facile en comparaison ! Surtout en cet instant !
"Euh, Lil'pip ? T'es sûr qu'tu sais c'que tu fais ?" demanda Calamity d'un regard tandis qu'il se posait entre moi et bien plus de zomponeys, tirant sur eux.
J'étais toute sourire. "Plus que jamais !"
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Fallout equestriaWhere stories live. Discover now