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(Tom)

Janelle etait assise sur le pierre, mouillée de la pluie mais elle s'en foutait, je crois.
Je pense qu'elle pleure parce que je l'entends renifler de temps en temps.
Je sais ce que vous vous dites je suis un gros connard parce que je ne la console pas.
Mais je crois que si j'essaye, elle va me frapper. Non, sans déconner, elle m'a regarder et ses yeux taient pleins de haine quand elle m'a dit ca.
Depuis je l'ai fermé parce que je dois avouer que ca m'a pincer le coeur.
La seule fois ou elle m'a regarder dans les yeux, c'etait pour me dire de me la fermer sinon elle me couperait la tete.

Je regarde les noms sur la pierre. Vu les dates, je dirais que c'est sa mere et son frere.
Elle se sent seule, il n'y a pas de bruit... c'est donc ca, ce silence ?

Je ne sais pas ce qu'elle ressent parce que jamais quelqu'un est mort autour de moi, mais je pense qu'il faut avancdr. Je crois que Janelle attend que le rire de son frere parviennent a ses oreilles alors que ca n'arriera jamais plus.

"Viens"

C'est sorti tout seul. Maintenant c'est a moi de me dévoiler.

(Janelle)

"Viens" Il a dit.

Sa voix etait douce, meme si elle brisait mon isntant.
Je redresse la tete vers lui.

"Viens, je vais te montrer un truc" Il repete.

Je me redresse doucement, et je le suis.
Il est ressorti du premier coup et maintenant il se dirige vers la droite.
Je me sens loin. Je bat des yeux sans cesse, je me croirais dans un reve. Je suis dans un etat second et pourtant je m'ordonne a moi meme de me reprendre : je ne sais pas ou il m'emmene et il pourrait faire tout ce qu'il veut de moi.

Pourtant une adrenaline s'empare de moi. Ca me rappele mes aventures avec Eli, et je me dis que je vais decouvrir un tresor. Ou un secret, peut etre.
Je ne connais pas le chemin qu'il emprunte. Il y a une espece de cloture, avec un enorme trou dedans.
Il passe au travers, et je le suis.
Face a nous s'offre un batiment délabré et visiblement abandonné depuis longtemps.
Il fait le tour de l'etablissement et puis il se glisse dans l'encadrement d'une fenetre.
J'y passe mon corps a mon tour, et sa main me tire vers l'interieur du batiment. Je fremis au contact de sa peau chaude.

Je nettoie mon jean et j'observe la piece. C'est l'entrée de la mine. Nous sommes sur le quai, et il y a les rails des anciens wagons qui emmenaient autrefois les mineurs dans le sous sol.
Je marche, un peu hasard, en regardant toug autour de moi ce nouveau londe.

Kaulitz est assis au bord du quai, ses jambes pendent dans le vide.
Je l'imite apres m'etre rapprochée de lui.

"Mon pere nous emmenait jouer ici, Bill et moi  quand on etait petits."

Je tourne la tete vers lui. Il fixe le mur d'en face, ses yeux remplit de reflets avec la luminosité que leur offre l'entrepot.

"Puis un jour j'y ai emmené une fille, et on s'est disputé à cause de ca. Je crois que c'est la dispute la plus violente qu'on ai eu. On se poussait et il est tombé sur les rails. J"ai eu super peur mais heureusement  il n'a que eu le bras cassé. Alors on n'est plus jamais revenus ici." Il m'offre un sourrir triste.

"Pourquoi tu m'a emmener ici, si ca ne te rappele que des mauvais souvenirs, alors ?"

"Je sais pas, t'etais triste." Il hausse les epaules " Ca m'a rappeler quand moi j'etais triste."

"Mais nos tristesses n'ont rien a voir"

"Biensur. Mais Bill c'est mon jumeau, quand il lui arrive un truc, je me demande pourquoi ca lui arrive a lui et pas a moi. J'ai l'impression que c'est toujours lui qui souffre"

Il avait l'air tellement different maintenant. On aurait dit un enfant perdu.
Il semblait presque malheureux. Il n'avait rien a voir avec le Kaulitz du lycée, celui que je detestait.

Mais je n'ai rien dit de plus. Je n'oserai pas dire qu'il ment avec cette histoire, mais je veux dire ca n'a rien a voir avec mon histoire.
Mais, etait- ce les conditions dans lesquelles nous etions , que je me suis mise a pleurer. Comme ca, d'un seul coup.

Il a tourné la tete vers moi, c'est vrai que je faisais beaucoup de bruit, pour une fois.
Tout de suite, j'ai etouffé mes pleurs, et j'ai soufflé.

"Ca va aller ?" Il demande.

Et dans son ton, je sens qu'il etais sincere. J'avais pleurer devant lui. Mais je ne devais pas etre la seule,a mon avis.
Ma respiration reprend son rythme normale.
Je lui adresse un sourrire timide, les yeux encore humides, auquel il repond. Mais ce n'est pas celui du tombeur. Celui ci est bien plus beau.

Soudain il se releve, et j'entends qu'il marche, ses pas resonnant dans l'entrepot vide.
Je me leve aussi et nous avancons en silence jusqu'au barbelais.

"Merci de m'avoir montrer ton endroit." Je lui dit, honete.

"C'est qu'un vieu batiment, hein pas de quoi s'emballer non plus" Il dit sur un ton amusé.

"Oui mais il compte pour toi. C'est ca qui le rend interressant."

Comme la tombe.

Je m'attendais a ce qu'il le dise, mais il ne l'a pas dit, Dieu merci.
Ses yeux ont hésité.

"On n'a qu'a se retrouver ici, demain apres les cours ? On apporte les fiches et nos instruments comme ca on pourra avancer ?"

Je hoche la tete, c'etait une très bonne idée.
Puis on se separe et je rentre d'un pas plus pressé que d'habitude.

InvadedWhere stories live. Discover now