[T1] La servante // [BAEKHYUN]

Scène 6: Personne n'y fit attention

Even if I'm a small existence

Your careless words

and actions break me down.

【Reset➸Tiger JK. Jinsil】

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Pour la première fois depuis ton arrivée, la maison recevait.

Te retrouver face à des inconnus n'était pas vraiment une chose susceptible de t'inquiéter. Perchée sur ton escabeau, tu essuyais méticuleusement les vitres du séjour tandis que le soleil hivernal t'aidait à démasquer l'encombrante et pourtant discrète poussière. Tout naturellement, tu avais pris l'habitude de servir des étrangers chez Miss Byun. Des chinois aux costumes traditionnels et colorés, des japonais à la mine aussi pâle que sérieuse, des occidentaux aux yeux clairs, des hommes aux cheveux frisés et à la peau appréciée par ce soleil t'admirant encore. Tu avais pris soin d'accueillir tous ces hommes, de les servir tout aussi chaleureusement et aujourd'hui ne va sûrement pas être une exception.

La veille même, Madame Taeyeon t'avait mise au courant de leur venue et du dîner que tu devais soigneusement mais rapidement leur préparer.

Ces personnes-là étaient, en vérité, accoutumées à pénétrer dans la demeure des Byun, ces derniers n'étant autre que les amis de Monsieur et Madame. Descendant avec difficulté les marches de la petite échelle, tu te demandas quels types de personnes pouvait bien fréquenter Monsieur. Ses amis étaient-ils aussi travailleurs que lui ? Aussi sérieux ? Aussi gentils (envers très peu de personnes, certes) ? Semblaient-ils aussi froids ? Tu ne pus t'empêcher de sourire en t'imaginant une dizaine de copies conformes à celle de Monsieur avec cette même posture droite, sa mâchoire serrée, et son attitude hautaine.

Le seau de liquide parfumée à la main, tu te dirigeas presque en vacillant vers la cuisine pour enfin t'affairer à ta seconde tâche. Un torchon dans la main et un verre dans l'autre, tu poursuivais ta promenade dans tes innocentes pensées sans tenir compte de la présence venant de te rejoindre.

Elle se tenait non loin de toi, les mains dans les poches, occupée à te regarder essuyer maladroitement la vaisselle.

L'éclat du verre, contre le sol, résonna dans toute la maison et te fit autant sursauter que le long soupir poussé de l'autre côté de la pièce.

Comme Monsieur l'avait prédit, distraites, tes mains finirent par abandonner le verre en cristal à la gravité.

Toujours sous le regard pesant de ce dernier, tu t'abaissas précipitamment avant de ramasser aussitôt les quelques morceaux éparpillés sur le carrelage reflétant ta maladresse.

Les morceaux étaient maintenant, tout comme tes mains, recouverts de sang, pourtant Monsieur ne bougea pas, toujours occupé à témoigner de ladite scène et à garder ses propres mains chaudement dans ses poches.

Et quand enfin, après avoir entendue au loin des talons tambourinant le sol, tu te décidas à relever désespérément la tête et à croiser son regard à ton tour. Sans surprise, Monsieur t'adressait le même visage terrible et sans vie que celui du premier jour.

Comme s'il ne s'était rien passé au cimetière, comme s'il n'avait jamais changé, ni montré ses failles faisant de lui un homme.

- Haewon ! Bon sang, qu'as-tu fait ? Tu ne peux donc pas faire attention ! Cria Madame, pénétrant en trombe dans la scène.

- Pardonnez-moi, Madame—je Tentas-tu d'expliquer, toujours assise à même le sol, avec quelques gouttes de tes mains rouges s'écoulant péniblement sur le carrelage blanc.