Chapitre 30 part.2

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PDV Amélia

Aujourd'hui, j'allais revoir Mélanie. Moi et Érik étions maintenant dans la voiture garés devant l'aéroport. Depuis ce matin, le sourire était collé sur mes lèvres. Je suis tellement heureuse!

Nerveuse et impatiente, mes doigts tambourinaient sur mes cuisses. Mes pieds tapaient sur le parquet de la voiture et ma tête ne cessait de tourner de tous les sens pour voir si elle allait apparaître un moment donné.

Érik était derrière le volant et n'arrêtait pas de rire de moi.

"-Arrête Érik!" Dis-je en riant. "J'ai vraiment hâte de la voir. C'est pas drôle."

"-Si c'est drôle! Tu serais de mon avis si tu verrais à quoi tu ressembles!"

J'éclate de rire et soudain, ma tête s'arrêta et mes yeux se posèrent sur elle. Mélanie regardait devant elle, ayant l'air à chercher quelque chose. Sa valise et ses sacs étaient posés sur le sol. Elle avait énormement bronzée.

"-C'est-elle!" Criais-je en sortant de la voiture.

Je courus vers elle et quand elle m'apperçus, elle ouvrit grand ses bras et je sautais sur elle en la serrant fermemant.

Son parfum remplit mon nez et j'inspira grandement. Soudain, un boule me monta dans l'estomac jusqu'à ma gorge. J'essayais de ravaler ce sanglot mais les larmes étaient déjà en train de couler.

Évidemment que je pleurais de joie. Mais je pleurais de tristesse également. Mélanie m'avait trop manqué. Elle n'avait pas mériter de partir si tôt. Elle n'avait pas mériter de me quitter. Je n'avait pas mériter de la perdre.

Je pleurais encore et davantage quand je remarqua qu'elle aussi pleurait. Elle me caressait les cheveux et je n'arrêtais pas de murmurer son nom et à qu'elle point elle me manquait.

Ce fut la première à se décoller de moi. Elle prit mes joues entre ses mains et me dit entre un sanglot:

"-Comme tu as grandit..."

Je souris en hochant la tête en même temps de pleurer. Elle m'essuya mon mascara qui à coulé et se pencha pour ramasser ses sacs.

"-Allons-y." Dit-elle et me souriant tristement.

J'acquiesça et je me retourna et ensemble, nous nous dirigions vers la voiture d'Érik. Celui-ci ouvrit la valise pour que Mélanie mette ses sacs dans celle-ci.

À la maison, je montrais la chambre dans laquelle Mélanie allait dormir. Elle ouvrit ses valises, plaça son linge dans les tiroir et me sourit.

"-Tu es ici pour combien de temps?" demandais-je en lui rendant son sourire.

"-Une ou deux semaines."

"-Seulement?"

"-J'ai une famille là-bas, tu sais..."

"-Ho... Ouais."

Elle me sourit tristement et s'avança vers moi.

"-Je suis tellement contente de te revoir."

"-Moi aussi."

Je la pris dans mes bras et nous restâmes ainsi pendant un bon moment quand Érik vint nous déranger.

"-J'ai commander du chinois. C'est prêt."

"-D'accord on arrive. Laisses nous deux minutes."

Il hocha la tête et redescendit en bas. Mélanie se retourna vers moi et me demanda:

"-Depuis combien de temps es-tu avec?"

"-Je ne suis pas avec lui... En tout cas, longue histoire que je vais te raconter plus tard. Viens, j'ai faim."

Elle rit doucement et ensemble, nous descendons manger.

Sur la table il y avait plusieurs plats chinois. Érik avait mit la table et nous invita à nous asseoir. Je le remerciais et Mélanis fit de même.

Nous commençâmes à nous servire et à manger. Je posais plusieurs questions à Mélanie à propos de son pays et c'est à cet instant que je remarqua son accent prononcé. J'attendis plusieurs minutes avant de poser la question qui me trottait dans la tête depuis que j'ai 13ans.

"-Où es-tu aller... Quand tu es partit de notre famille? Où est-ce que ce camion t'as amené?"

Elle me regarda un instant avant de baisser le tête. Le silence pesa sur la table pendant un bon cinq minutes. Jusqu'à ce qu'elle prit la parole.

"-Hé bien... Quand je suis partit et qu'ils m'ont mit dans ce camion, je savais où est-ce qu'ils allaient m'amener."

"-Comment ça?" la coupais-je. Elle leva les yeux vers moi.

"-Tu te souviens? Une semaine avant mon départ, j'étais deux fois plus proche de toi. Je faisais tout pour ton bonheur. Tu sais pourquoi? Parce que je savais qu'ils allaient m'amener."

"-Quoi? Tu le savais? Et tu ne m'as rien dit?"

"-Laisses moi finir... Alors quand ils m'ont amené, c'est pour ça que je n'ai pas paniqué. J'étais préparé. Mais tu allais tellement me manquer! Quand je te regardais te débatre entre les mains des gardes, mon coeur s'est brisé. Je ne détachais pas mon regard de toi alors que tu rapetissait de plus en plus jusqu'à ce que tu disparaisses de ma vue. Je voulais me souvenir de ton visage le plus longtemps possible. Mais j'avais seulement l'image de toi détruite parce que je l'étais aussi. Tu sais où le camion m'a amené? Il m'a amené dans un centre de pension pour jeunes. Ils m'ont mise là, sans raison valable. Ma chambre n'était pas plus grande qu'une cellule de prison. Et pas plus large. J'étais malheureuse. Très malhereuse. Je dessinais tout le temps ton visage. Ton visage triste. Je m'ennuyais énormément. J'ai même fait une depression.

À mes 16ans, une dame est venu dans ma chambre pour m'anoncer que j'allais être adopté. Par une famille. Du pérou. J'étais sous le choque. J'allais quitter mon pays pour aller dans un pays totalement étranger pour moi! Je ne parlais même pas espagnol. J'ai tout fait pour ne pas y aller, mais il était trop tard, les papiers étaient signés. Alors quelques semaines après, je pris l'avion pour aller là-bas. Le vol à été pénible. Chaque heures qui passaient, mon coeur se brisait de plus en plus. Arrivée,la dame qui m'a accompagné pour être sûre que j'arrive saine et sauve, m'a aidé à trouver ma nouvelle famille. Et quand je l'es ai vu, j'ai éclaté en sanglot de soulagement. Ils avaient tellement l'air chalereux, gentils... Ma nouvelle mère s'est également mise à pleurer. Elle était belle, grande. Ses cheveux étaient longs, énormément noirs et soyeux. Mon nouveau père semblait être un vieux bonhomme. Je me suis dit qu'ils avaient été forcé de se marier..."

Moi et Érik nous nous regardâmes directement.

"... Alors je ne m'en fit pas avec ça et je m'approchais d'eux timidement avec ma valise. La dame nous a accompagné à la maison pour voir où allais-je être hébergé. La maison était petite, mais chalereuse et belle. Ma chambre était confortable et c'est à ce moment que je me suis dit que j'allais être heureuse pour une fois en un an."

C'est après son histoire que je remarqua que ma main était dans celle de Érik.

Mariage ForcéМесто, где живут истории. Откройте их для себя