Chapitre 24

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PDV Amélia
"-Non attendez! S'il vous plaît! Ne partez pas!"
Je courais, courais le plus vite que je le pouvais. Elle était dans ce camion. Celui qui l'amènerais à un endroit où elle n'a jamais souhaités aller. Il pleuvait des cordes. Mes larmes se mélangeaient à l'eau. Fatiguée, je m'arrêtais et me laissais tomber à genoux sur le sol. Je regardais son visage me regarder et me sourire tristement, partir loin de moi.

C'était comme si... Mon coeur se faisait arracher en un morceau. Vous savez ce sentiment de vide à l'intérieur de vous... Elle est partit, en me laissant seule ici. Seule dans ce monde. Je hurlait en m'en déchirer les poumons. Ça faisait tellement mal...

Des mains puissantes m'agrippèrent chaque bras et me forcèrent à me lever. Une fille de 13 ans ne pouvait pas résister. Ils me levèrent et, même si je me débattais, ils réussirent à m'amener à l'intérieur. Ma mère m'empoigna, m'arrachant des bras des deux hommes. Je sentais les regards de mes frères et soeurs sur moi.

Mère me força à me mettre debout, et m'envoya dans ma chambre. Elle m'assit sur mon lit et essaya de me convaincre que c'était la meilleure chose à faire. Je m'étais retournée vers elle et un rire hystérique s'était échapper de mes lèvres. Mais peu de temps après ce fut un sanglot. Ma mère se leva et quitta ma chambre. Comme ça. En se foutant de moi.

Je me réveillais en sursaut, le front en sueur. Mon coeur battait dans mes côtes et ma tête me lançait horriblement. La noirceur m'entourait et je me sentis rapidement emprisonnée. La panique s'empara de moi et un cris s'échappa de ma gorge. Je ne sais pas où je suis. Il fait trop noir. Un autre cris plus fort résonna et tout d'un coup, la lumière souvrit. Je sursauta en criant encore avant de reconnaître Jay.

"-Hé!..." me dit-il en s'approchant de moi. Il s'assit et me prit dans ses bras. "Relaxe... C'est seulement un cauchemar."

"-Elle est revenue, Jay... J'ai encore rêvée à elle."

"-Mél-..."

Juste entendre son prénom est comme un coup de couteau dans le ventre. J'éclatais en sanglot. Mélanie...

Après avoir essayé de me consoler, Jay retourna se coucher. J'attendis une heure, et me leva du lit. Je lui écrit un petit mot en lui disant combien j'était heureuse qu'il m'ait aidé.

Je rangeais mes affaires et sortit de la maison. Je marchais un petit kilomètre et sortit mon téléphone. Devrais-je l'appeler? 

Après 6sonneries, il répondit d'une voix fatiguée.

"-Oui, allô?"

"-Érik?"

"-Amélia? Tu as un problème?"

"-Tu peux venir me chercher?"

"-Tu es où?"

Je lui donna les coordonnées et attendis.

30minutes plus tard, il s'arrêta devant moi, se pencha pour me déverrouiller la portière et je m'assis côté passager.

Durant tout le trajet, on ne parla pas. Mais quand on arriva devant chez nous, Érik m'empêcha de sortir de la voiture en se retournant vers moi.

"-Pourquoi tu voulais que je vienne te chercher?"

"-Je... Je voulais seulement revenir." mentis-je.

Érik plissa des yeux en me regardant, pas certain de ma réponse. Il hocha de la tête, incertain, et sortit de la voiture suivit de moi.

Nous rentrâmes dans la maison et quand la porte se referma derrière moi, nos regards se croisèrent. J'avalais difficilement ma salive, mon coeur battant à tout rompre dans mes côtes. Une étrange sensation se passa dans mon ventre... Des papillons? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que tellement que ça chatouille, ça n'en vient désagréable. N'étant plus capable de soutenir son regard, je détournais les yeux et ouvris la lumière du salon. J'accrochais ma veste sur le crochet et partit m'asseoir sur le sofa. 3:40 AM m'annonça l'horloge.

Je soupira et leva la tête vers le plafond quand Érik vint s'asseoir à côté de moi et il prit la parole.

"-Je suis désolé pour tout à l'heure... Je... J'avais pas pensé que... En fait j'avais pensé à rien quand je t'ai embrassé. J'aurais pas dû. T'inquiète pas, ça ne se reproduira plus."

Je penchais la tête pour le regarder. Il avait les yeux qui regardaient le sol et ça se voyait bien qu'il se sentait mal. Je glissa doucement ma main dans la sienne.

"-Ce n'est rien." dis-je simplement.

Il garda la tête baissée et serra doucement ma main dans la sienne. Je laissa échapper un soupire de soulagement et me releva, retirant ma main de la sienne.

"-Allons dormir. Tu as autant besoin de repos que moi. Peut-être même plus. Viens."

Je me retourna et attendis qu'il me suive pour monter à l'étage. J'entrais dans ma chambre, lui dans la sienne, et avant de refermer nos portes, nos yeux se croisèrent une dernière fois et chacun murmura un "bonne nuit" à l'autre.

Mariage ForcéWhere stories live. Discover now