DEUXIEME PARTIE

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Chapitre 55 :

* 5 MOIS PLUS TARD *

Notre avant dernière année au lycée fut merveilleuse et la semaine passé à New-York avec Benny fut la plus belle semaine de notre vie. Nous avions visité les plus beaux endroits de la ville et nous avions même enregistrés notre album. Oui, Benny m'avait fait l'un des plus beaux cadeaux. J'avais été testée dans un studio et on avait chanté pour enregistrer plus d'une dizaine chansons, toutes différentes les unes des autres avec notre guitare. Nous avions enregistré toutes nos chansons sur plusieurs CD et il fut même commercialisé, ce qui nous rapporta assez d'argent. Après cette merveilleuse semaine, nous étions rentrés dans la somptueuse villa d'Amanda et on passa une nouvelle semaine merveilleuse avec Castiel. C'est vrai qu'il avait pas mal changé dans son comportement envers sa mère. C'était un vrai petit ange désormais. Les vacances se passaient merveilleusement bien jusqu'au 18 juillet, l'anniversaire à Benny, où tout bascula.

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Début octobre

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Quelqu'un me secoue gentiment.

- Marie ? Il faut se réveiller, ton père et moi allons partir travailler et on t'amène. C'est le dernier jour de la semaine aller, courage ma belle !

J'ouvre à peine les yeux et je vois toujours cette flaque d'eau sur mes yeux, comme chaque matin depuis deux mois et demi. Amanda est trouble.

- Marie, il faut que tu arrête, je t'en prie. Regarde, je suis là ! Ton père et moi, en avons assez de te voir comme ça ! Aller, viens ma petite chérie, je t'ai mit tes habits au bord du lit et je t'ai aussi apporté ton petit-déjeuner. Coiffe moi ces cheveux comme il faut et nettoie ton visage, totalement noir.

Je me redresse péniblement, comme chaque matin depuis deux mois et demi. Elle se lève, dépose un baiser sur mon front et s'en va. Une larme sort de nulle part, comme depuis ce jour-là où tout à basculé. Je me lève en tremblant et regarde mon petit-déjeuner. Rien ne passera. J'entre dans la salle de bain et en me regardant dans la glace, c'est une autre Marie qui est en face de moi. Une Marie détruite. Totalement détruite. Un visage noirci de mascara et d'eye-liner y surplombe. Des yeux rougis et explosés par le manque de sommeil et la tristesse m'accablent de la racine de mes cheveux aux ongles de mes pieds.

Deux mois et demi. Deux mois et demi que je suis comme ça, que je reste enfermée, que je ne sort pas, que je ne mange plus -du moins très peu- et que le monde s'est écroulé autour de moi.

Deux mois et demi.

Je nettoie mon visage en voyant toujours le flot de larmes qui coulent le long de mes joues. Jamais elles ne s'arrêteront. Jamais. Je n'ai plus les beaux yeux que j'avais. Ils sont encrés de fatigue atroce, d'une tristesse abominable. Le sourire a disparu depuis ce fameux 18 juillet et je ne connais plus la définition du sourire. Mon sourire a disparu. Loin, très loin. Comme un adieu. Un sourire que je ne retrouverais plus jamais.

Je me brosse les dents sans conviction, je ne me maquille même pas.

A quoi bon se maquiller quand vous savez que vous allez devoir le nettoyer entre chaque pause ?

A rien.

J'ai les yeux sont gonflés et explosés. Explosés et chaque fibre nerveuse est ressortie depuis deux mois et demi. Depuis deux mois et demi...

Je pars dans ma chambre et m'habille. Chaque matin, Amanda choisi mes habits. Chaque matin, depuis la rentrée. Chaque matin est une nouvelle corvée pour moi. Ce fardeau restera toute ma vie sur mes épaules. Jamais il ne s'en ira. Julia entre, me sourit mais je ne comprends pas pourquoi ils y arrivent, eux. Elle me fait une belle tresse sur le côté et me fait mon sac à toute vitesse. Je mets mes ballerines et descend avec mon sac. Manuel sourit.

Éternel (Tome 1) [EN RÉÉCRITURE COMPLÈTE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant