FORMULA 1 • One Shot

Max • Charles

Ch.6rles_ a liké votre story.

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Ch.6rles_

Pourquoi tu ne dors pas encore ?

J'arrive pas à dormir...

ah?

Euh ?

??

Tu t'inquiètes plus pour moi depuis que t'as déménagé, c'est ça ? Ok, je vois.
Je vais essayer de dormir.
Bye.

OkOk

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Charles posa son téléphone sur sa table de nuit. Ça faisait deux semaines qu'il n'avait pas eu de vraie discussion avec Max, pas une où ils se parlaient comme des compagnons de vie. Depuis que Max avait déménagé à l'autre bout de la ville pour son job d'été, ils ne s'étaient plus revus. Deux longues semaines. Et Max ne manquait jamais une occasion de lui briser le cœur.

Avec la distance, Charles se sentait en alerte à chaque sortie de Max, chaque réponse tardive, chaque appel manqué. Max le rassurait quand ça lui chantait, et il n'y voyait pas vraiment de problème.

Il remonta sa couverture jusqu'au nez et se perdit dans ses pensées. Sur le long terme, est-ce qu'ils pourraient emménager ensemble ? Adopter un chat ? Ou même un chien ? Se réveiller l'un contre l'autre tous les matins et traîner au lit chaque dimanche ? Il pensait trop, beaucoup trop, et ça le bouffait à petit feu. Surtout quand leur dernière conversation avait été aussi sèche. Bien trop sèche.

Un bruit attira son attention. Il fronça les sourcils. C'était absurde, il était à l'étage de la maison familiale, mais il y avait bel et bien du mouvement dehors. Un bruit. Puis un autre. Son téléphone vibra.

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M4xv.

Tu comptes ouvrir ou je rentre chez moi ?
Il fait froid, stp.

Mdr.
On est en été.
Mais soit
Il fait aussi froid que dans ton cœur ?

Ouvre ta fenêtre, qu'on en parle.

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Charles souffla. Évidemment qu'il allait lui ouvrir. Mais le faire patienter un peu... c'était quand même assez drôle.

Charles ouvrit la fenêtre de sa chambre et passa la tête par-dessus le rebord, plissant les yeux pour essayer d'apercevoir Max dans l'obscurité moite de cette nuit d'été. L'air était chargé du parfum des lauriers en fleur, les cigales chantaient sans répit, et quelque part dans le quartier, une radio grésillante laissait échapper une vieille chanson de romcom.

En contrebas, Max était là, appuyé nonchalamment contre sa voiture, les bras croisés, vêtu d'un simple short et d'un t-shirt trop fin pour l'heure tardive. Une éternelle expression impassible figeait son visage, et il fixait distraitement le bitume, comme perdu dans ses pensées. Mais dès que Charles chuchota son nom, Max releva la tête, et l'espace d'un instant, le monde sembla suspendre son souffle. Son sourire éclata sur ses lèvres avec une insouciance enfantine, du genre à réchauffer des cœurs et faire fondre des glaciers. Un sourire que Charles aurait voulu capturer sous ses lèvres, mordre jusqu'à en perdre haleine.