FORMULA 1 • One Shot

Ollie • Kimi [2/2]

Un silence s'installa, puis un sourire en coin naquit sur les lèvres d'Oliver, reflet d'une certaine résignation amusée.

— Donc... tu veux dormir ici ? demanda-t-il, mêlant incrédulité et ironie.

Kimi haussa légèrement un sourcil, son regard impassible fixé sur lui.

— Je peux très bien dormir sur le canapé, déclara-t-il en désignant du menton le petit divan coincé dans un coin de la pièce.

Oliver suivit son regard avant de secouer la tête.

— Pas question. Ce truc est tellement petit que tu ne tiendrais même pas dessus. Autant être à l'aise, non ?

Kimi hésita un instant, mais avant qu'il n'ait le temps de protester, Oliver enchaîna :

— Par contre, si tu restes ici, il va falloir faire quelque chose pour cette serviette. Je vais te prêter des vêtements.

Sans objection, Kimi acquiesça. Oliver se dirigea vers sa valise et en sortit un short ample, un t-shirt léger et des sous-vêtements propres avant de les lui tendre. Kimi les prit sans un mot, un sourire imperceptible au coin des lèvres.

— Merci, souffla-t-il en se dirigeant vers la salle de bain pour se changer.

Oliver suivit son mouvement du regard, notant l'hésitation fugace de Kimi avant qu'il ne disparaisse derrière la porte. Il détourna les yeux, mais la simple idée de sa présence à quelques pas de lui, en train d'enfiler ses vêtements, suffisait à éveiller une étrange nervosité.

Le froissement léger du tissu, le bruit feutré du t-shirt glissant sur sa peau... Une tension subtile s'immisça dans l'air.

Lorsque Kimi reparut, il était assis sur le bord du lit, tirant distraitement sur l'ourlet du t-shirt, comme s'il attendait une quelconque approbation.

— Ça me va ? demanda-t-il, un brin de malice dans la voix, croisant les bras.

Oliver lui jeta un coup d'œil rapide, tentant de ne pas se laisser distraire par la manière dont le short soulignait sa taille fine ou comment le t-shirt tombait avec nonchalance sur ses épaules, dévoilant ses délicieuses clavicules.

— C'est parfait, répondit-il, gardant un ton faussement détaché.

Kimi esquissa un sourire, visiblement satisfait, avant de se laisser tomber sur le lit, s'installant plus confortablement. Oliver éteignit la lumière principale, ne laissant que les lampes de chevet illuminer la pièce d'une lueur douce et feutrée.

Ils s'assirent côte à côte, leurs jambes frôlant à peine les bords du lit. Un silence s'installa, mais ce n'était pas un silence pesant. Plutôt une parenthèse de sérénité, comme si la tension de la journée s'était dissipée en une fraction de seconde.

— La vidéo d'aujourd'hui était... intense, non ? lança Kimi, brisant enfin le calme, sa voix basse, presque intime.

Oliver tourna légèrement la tête vers lui, un sourire discret aux lèvres.

— Oui, intense, c'est le mot. Mais je pense qu'on s'en est bien sortis.

Kimi hocha la tête, les yeux fixés sur un point invisible devant lui, perdu dans ses pensées.

— Toi surtout. Tu es naturel devant la caméra. Moi, j'ai encore du mal à... trouver le bon ton.

Oliver secoua doucement la tête, surpris par l'humilité de Kimi.

— Tu plaisantes ? Tu étais génial. Les gens t'adorent pour ça, pour ton calme. Tu n'as vraiment pas à t'inquiéter.

Kimi tourna légèrement la tête vers lui, une lueur de surprise traversant son regard. Il ne répondit pas tout de suite. À la place, il s'allongea sur le lit, croisant les bras derrière sa tête, ses traits se détendant peu à peu.