FORMULA 1 • One Shot

Ollie • Kimi [2/2]

— Merci, murmura-t-il finalement, la voix à peine audible, comme s'il n'avait pas l'habitude d'entendre ce genre de compliment.

Oliver resta assis quelques instants, l'observant en silence. La respiration de Kimi se fit plus régulière, et son visage, sous la lumière tamisée, paraissait plus doux, plus vulnérable.

C'était la première fois qu'Oliver le voyait d'aussi près, sous cet angle. Il se laissa aller à le détailler, chaque imperfection devenant une nuance fascinante. Une cicatrice discrète au coin de sa mâchoire, presque invisible. La courbe parfaite de ses lèvres, légèrement entrouvertes. Ses sourcils, asymétriques mais étonnamment harmonieux.

Sans même s'en rendre compte, Oliver se pencha légèrement, incapable de détourner le regard. Sa main se leva d'elle-même, hésitante, puis ses doigts effleurèrent la peau de Kimi avec une infinie délicatesse.

Il traça la ligne de son nez du bout des doigts, un contact léger comme une plume. Puis il remonta vers ses sourcils, suivant leur courbure avec une attention presque religieuse. Il se demanda brièvement s'il était en train de franchir une limite. Mais il n'arrêta pas.

Ses doigts glissèrent ensuite vers les cils de Kimi, longs et sombres sous la lumière tamisée. Un frisson le traversa à la sensation soyeuse contre sa peau.

Et c'est à cet instant qu'il s'immobilisa.

Les yeux de Kimi étaient ouverts.

Un souffle suspendu entre eux, un battement de cœur trop fort.

— C'est maintenant, ou il n'y aura plus d'autre occasion... chuchota Kimi, sa voix tremblante, ses cils papillonnant dans la pénombre.

Oliver resta figé, les pensées en désordre. Ces mots flottaient encore entre eux, comme un point de bascule.

"C'est maintenant, ou il n'y aura plus d'autre occasion."

L'air lui sembla plus lourd. Et pourtant, à cet instant précis, il n'y avait plus aucune hésitation possible.

Une vague de courage mêlée à une peur sourde monta en lui. Ses mains tremblaient légèrement lorsqu'il attrapa le visage de Kimi, ses paumes pressant doucement ses joues, comme si ce contact fragile pouvait lui donner l'assurance dont il avait besoin.

Il le fixa longuement, cherchant une réponse dans ses yeux, un indice, une certitude. Il voulait comprendre. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ouvrir cette porte qu'il avait toujours crue fermée ?

— Pourquoi ? murmura-t-il, la voix à peine plus forte qu'un souffle. Pourquoi tu me dis ça... comme ça ?

Kimi ne détourna pas le regard. Pourtant, Oliver perçut le léger rougissement qui montait sur ses joues, trahissant une émotion qu'il ne montrait que rarement.

— Peut-être que... moi aussi, j'ai débloqué quelque chose, répondit-il doucement, sa voix teintée d'une vulnérabilité inhabituelle. Une sorte de béguin pour toi ? Je sais pas trop...

Les mots semblèrent suspendre le temps. Oliver sentit une chaleur douce et profonde se répandre en lui. Il avait attendu ce moment. Espéré, sans jamais oser y croire. Et maintenant, cette confession, aussi simple soit-elle, était tout ce dont il avait besoin.

Un sourire vint éclore sur ses lèvres, lumineux, presque incrédule. Il n'attendit pas plus longtemps.

Avec une tendresse infinie, il se pencha en avant, réduisant la distance entre eux jusqu'à ce que leurs lèvres se frôlent, puis se scellent enfin dans un baiser.

Le baiser ce fut plus intense, une fusion de tout ce qui avait été tacitement partagé jusque-là : l'appréhension, le désir, la confiance retrouvée. Les lèvres d'Oliver se posèrent sur celles de Kimi avec une urgence douce, une envie de prolonger cet instant où tout semblait possible.