— Et arrête de mentir, je sais très bien que tu ne dormais pas, chuchota le brun en s'approchant encore un peu, réduisant l'espace entre eux.
Le blond se figea en le voyant s'approcher dangereusement. Son souffle chaud effleurait désormais sa peau, et son regard était bien trop intense pour une conversation qui aurait dû être anodine.
— Arrête ça, lâcha-t-il finalement, un peu trop vite.
Mais Daniel ne recula pas d'un millimètre.
En prononçant ces derniers mots, Max plaqua brusquement le verre d'eau contre le torse de Daniel, le liquide froid éclaboussant légèrement sa chemise déjà débraillée. Puis, sans un regard en arrière, il tourna les talons et partit en furie, gravissant les escaliers à grandes enjambées, le corps tendu par la colère.
Daniel resta figé un instant, le cœur battant encore sous l'impact du verre contre sa poitrine. Il savait qu'il venait de toucher une corde sensible, et c'était précisément ce qu'il n'aimait pas. Max était un être de rage, un océan de frustration rarement troublé par la paix, et Daniel détestait s'immiscer dans cette tempête qu'il gardait jalousement pour lui.
Mais ce qu'il détestait encore plus, c'était de le voir se détruire, seul, à petit feu.
Dans un soupir, il finit rapidement le verre d'eau, puis ouvrit le frigo pour y attraper une bouteille fraîche. Il remonta les escaliers aussi vite qu'il le put, même si sa tête tournait et que ses pas étaient loin d'être assurés.
Arrivé devant la porte de Max, il tendit la main vers la poignée et tenta de l'ouvrir. Mais elle ne céda pas. Elle n'était pas verrouillée, pourtant quelque chose – ou plutôt quelqu'un – faisait obstruction de l'autre côté.
Son cœur se serra en réalisant ce que cela signifiait.
Lentement, il posa son front contre la porte, ferma les yeux et inspira profondément.
— Max... s'il te plaît... murmura-t-il d'une voix douce, presque suppliante.
Aucune réponse.
Seul un silence pesant lui répondit, mais Daniel n'eut pas besoin de plus pour comprendre.
Max pleurait.
Et il se cachait, comme toujours. Parce que jamais, ô grand jamais, il ne laisserait quelqu'un voir cette part de lui.
Daniel serra la mâchoire et raffermit sa prise sur la bouteille d'eau. Il devait trouver un moyen d'entrer.
Daniel paniquait.
Jamais encore il n'avait été aussi proche de Max dans un moment pareil. Entendre les sanglots d'un homme dont l'aura imposante faisait trembler les plus grands, ce n'était pas une expérience que l'on vivait tous les jours. Max Verstappen n'était pas censé pleurer. Il était censé être invincible, inébranlable, un roc que rien ne fissurait.
Mais là, juste derrière cette porte, il était en train de s'effondrer.
Daniel savait qu'il était privilégié. Peu importe que Max se cache, qu'il refuse de le laisser voir son visage en larmes—le simple fait d'être témoin de sa détresse était un accès qu'aucun autre n'avait. C'était un plat auquel il n'avait jamais goûté, et qu'il aurait préféré ne jamais devoir savourer.
Ils avaient tout traversé ensemble. Ce n'était pas juste une amitié, c'était une fraternité, une connexion presque inexplicable. Daniel avait toujours été plus ouvert, plus expressif dans ses émotions, alors que Max avait toujours tout contenu, enfermé derrière ses barrières infranchissables.
Et maintenant, voir Max pleurer était une nouvelle étape. Une étape que Daniel aurait voulu éviter.
Il posa une main sur la porte, comme pour tenter de réduire la distance invisible entre eux, puis prit une profonde inspiration.
DU LIEST GERADE
FORMULA 1 • One Shot
FanfictionCeci est un recueil de one-shots plutôt longs sur des ships entre pilotes de F1 (ou F2), majoritairement ceux que j'aime, mais avec quelques exceptions. (Certains sont assez random.) Certains récits (quasi tous) pourront contenir des scènes matures...
Max • Daniel
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