FORMULA 1 • One Shot

Max • Daniel

— Mmh... marmonna Daniel dans sa barbe en fronçant légèrement les sourcils, sans bouger.

Max roula des yeux, exaspéré.

— AH ! C'est sûr que c'est agaçant de boire toute la nuit et de venir déranger un collègue dans son sommeil à deux heures du matin ! s'emporta-t-il brusquement, sa voix résonnant dans la pièce alors qu'il se levait d'un bond.

Sans attendre de réponse, il tourna les talons et disparut dans la cuisine.

Daniel ouvrit doucement les yeux, son regard encore embrumé. Il n'avait pas voulu énerver Max. Il voulait juste dormir avec lui, rien de plus. Il avait eu froid à la fête, et l'idée d'être seul cette nuit ne lui avait pas plu.

Dans un soupir, il se redressa lentement, sa chemise complètement déboutonnée et froissée, trahissant les heures passées à errer dans la soirée. Ses pas feutrés le menèrent jusqu'à la cuisine, où il trouva Max adossé à son immense frigo américain, un verre d'eau à la main.

Le blond portait un simple t-shirt blanc et un short oversize Red Bull, parce que oui, même en dormant, Max Verstappen portait du merch Red Bull. C'était presque une seconde peau pour lui.

Sans un mot, Daniel s'approcha dans son dos et, dans un mouvement instinctif, posa doucement son menton sur l'épaule de Max. Son souffle chaud effleura la peau du Néerlandais tandis qu'il laissait ses bras ballants le long de son corps, collant légèrement son torse à celui de son ami.

Max ne bougea pas immédiatement, figé par la soudaine proximité.

— Qu'est-ce que tu fais ? murmura-t-il, la voix plus basse, moins tranchante que quelques instants plus tôt.

Voyant que Max tentait de se dégager, Daniel releva doucement la tête et, dans un geste plus assuré, l'encercla de ses bras, posant ses mains de part et d'autre du plan de travail derrière lui. Piégé entre le comptoir et la chaleur de son corps, Max leva un sourcil, croisant les bras sur sa poitrine. Leurs visages n'étaient séparés que d'une dizaine de centimètres, et malgré la faible lumière de la cuisine, il pouvait distinguer chaque nuance dans le regard noisette de son ami.

— Et que me vaut cette visite à l'improviste à deux heures du matin ? demanda-t-il d'un ton faussement détaché.

Daniel pinça légèrement les lèvres avant de soupirer.

— Mmh... Ben j'ai appris que tu avais eu une mauvaise course qu'en fin de soirée, et ça m'a fait paniquer parce que je sais que tu dors mal quand tu as une mauvaise course et je n'aime pas savoir que tu es triste quand je suis heureux...

Sa voix perdit peu à peu en intensité, comme s'il mesurait ses mots à mesure qu'ils lui échappaient.

— Désolé, j'ai été insouciant, continua-t-il en baissant légèrement les yeux. J'aurais dû venir plus tôt, au lieu de profiter de la soirée comme un idiot sans même penser à toi. Et en plus, il faisait froid là-bas... Je voulais juste dormir avec toi et te tenir compagnie.

Il releva la tête et lui adressa un sourire doux, presque timide.

— Donc... On peut dormir ensemble ?

Max roula des yeux avant de secouer légèrement la tête.

— Eh bien, j'y songe... Ton charabia du début m'a presque ému, mais la fin m'a quasiment énervé, ironisa-t-il. Avoir froid n'est pas une excuse pour venir me déranger en plein milieu de la nuit.

— Certes, admit Daniel dans un sourire en coin. Mais me soucier de toi, c'est une bonne raison, non ?

Max ouvrit la bouche pour répliquer, mais Daniel ne lui en laissa pas le temps.