Les petits Princes || Larry Stylinson

IV

On regagne ma chambre pour récupérer mes affaires et j'embarque dans sa voiture.

En rentrant chez lui je remarque le désordre du salon alors que j'avais rangé le matin même et un sentiment de colère lentement monte en moi.

-Fais pas attention, je me suis... Je me suis énervé après que tu sois partie.

Il est gêné de la situation et semble assez confus lui même alors je ne dis rien et ramasse quelques ruines autour du canapé avant de me laisser tomber sur celui-ci comme une masse. J'entends ce rire si familier derrière moi et le sens s'étaler tranquillement sur mon dos. Je ne bouge pas, j'en suis incapable parce qu'il est sur le ventre, sur moi et c'est vraiment agréable, son souffle s'écrase au creux de mon cou et envoie de délicieux frissons le long de ma colonne vertébrale.

-Je suis pas trop lourd?
-Hum.. nan je suis trop bien là, bouges pas.

Alors il tend le bras pour allumer la télé et on la regarde toujours dans la même position. Sa main gauche vient rejoindre la mienne devant mon visage et nos doigts s'entremêlent tout comme nos jambes ce moment est assez étrange sachant qu'on est meilleur ami, et je réalise que depuis quelques temps, toutes nos actions sont assez ambiguës et je comprend toute ses rumeurs qui nous qualifient de "couple". Je gigote légèrement pour enlever mon téléphone de la poche arrière de mon jean et un faible gémissement s'échappe de sa bouche. Je le regarde discrètement, il a les yeux clos et se mord la lèvre. Cette vision m'envoie une bouffé de chaleur et je sens son entre jambe dur contre mes fesses, ce qui fait s'enflammer la mienne. Mon visage est enfoui dans le coussin pour chasser ses pensées de mon esprits en vain et lorsque je tente de me re concentrer sur le film, il jure en se levant.

-Ça va?
-Heu ouai, ouai ouai je reviens.. Je vais prendre ma douche.
-Ok.

Mes yeux dérivent plus bas alors qu'il commence à quitter la pièce et je remarque la bosse plus que visible à travers son skinny noir. Je me lève à mon tour et pars me soulager dans la chambre d'amis.

□

J'ai connu de ombreux mauvais réveil mais jamais un comme celui ci, frustré. Hier soir en allant dans ma chambre, je suis passé devant celle de Louis et je pourrais jurer l'avoir entendu gémir mon nom. Cette pensée m'a fait cogité toute la nuit et je n'ai pratiquement pas dormis, j'en ai même rêvé et au matin, mon excitation en était vraiment douloureuse. Alors je suis descendu en short sans prendre le temps de m'habiller et je me change les idées en préparant le petit déjeuné. Lorsqu'il se lève enfin et pénètre dans la cuisine vêtu d'un simple jogging sarouel, tout mon sang quitte mon cerveau pour se diriger plein sud. Sa réaction semble être la même que le mienne et quand nos regards se croisent, il baisse immédiatement la tête en prenant une teinte rosé. La tension est vraiment étrange et c'est la première fois que j'ai l'impression d'être loin de lui alors qu'à peine deux mètres nous séparent.

-J'espère que t'as faim!

J'essaie de détendre un peu l'atmosphère et il hoche vigoureusement la tête comme un enfant. J'apporte les gaufres et les accompagnements sur la table et on déjeune tranquillement, la tension précédente semble se dissiper peu à peu. Les conversations s'enchaînent et pour la première fois depuis mon arrivée, je retrouve mon meilleur ami drôle et bavard.

□

-Haz? HAZZA!?
-SOUS LA DOUCHE!

Il rentre dans la salle de bain sans gène et s'installe sur les lavabos tandis que je continue de me laver. La vitre de la douche nous sépare et malgré qu'il ne me voit pas, ça ne m'empêche pas d'être gêné de la situation. Il a beau être mon meilleur ami, je resterais à jamais pudique.

-Ma mère m'a appelé, je lui ai dis que t'étais là et elle veut absolument qu'on vienne dîner ce soir. Ça te dérange?
-Non pas du tout, on y va pour qu'elle heure?

Il me tend une serviette quand je coupe l'eau pour sortir de la douche et j'en saisis une autre pour mes cheveux. Louis à la bouche entre ouverte et avale bruyamment.

-Louis?
-Unh quoi..
-A quelle heure on doit être prêt?
-Ah hum.. dans une heure c'est bien.
-Ok, je m'habille alors.
-Ouai, Hum... Fais donc ça, je vais... Je vais sortir.

Il court presque jusqu'à sa chambre et je souris intérieurement de l'effet que j'ai sur lui. Il n'a pas décroché ses yeux de mon corps et j'aime sa réaction. Une fois prêt on se retrouve à sa voiture.

-Harry, si tu ne veux pas y aller tu sais c'est pas grave hein, je peux annuler et...
-Que ce passe-t-il ?
-Rien, enfin si... c'est...
-Eh respire, ça peut pas être si grave que ça.
-Je me suis disputé avec mes parents récemment et je veux pas me prendre la tête avec eux devant toi parce que je sais qu'ils vont en profiter pour me faire des remarques et ce genre de choses.
-Détends toi Lou, si ça va pas on rentre ok?
-Ouai, d'accord.

Il prend une grande inspiration et démarre le véhicule.