Chapitre 12

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TW : mention d'alcool et de cigarettes

Harper

Le vent souffle avec une force saisissante, le vent s'engouffre entre les bâtiments de la rue et fait siffler les branches des arbres accompagnés d'une fine couche de pluie qui cogne contre ma fenêtre faisant naître une mélodie douce et régulières, le temps britannique. Les nuages obscurcissent le ciel, grâce à ça ça l'atmosphère est grise et morose.

Malgré ça, j'aime quand même quand il fait ce temps.

Je descends les marches de l'escalier, celui-ci grince sous mes pieds. Quelques hommes de la maison sont installés dans le couloir de l'entrée, l'odeur de la nicotine me parvient dans le nez. Mes sens s'éveillent d'un coup, une sensation arrive dans tout mon corps. Une sensation que je voudrais qui reste en moi.

Je me dirige vers la cagibi, ouvre la porte et attrape mon sac à main attrapant mon paquet de cigarette. Je remarque que c'est ma dernière cigarette, un soupire s'échappe de ma bouche. Je vais devoir sortir d'ici pour aller m'en acheter.

_ est-ce que quelqu'un ici a besoin de quelques choses ? Je demande en me tournant vers les hommes qui parlent de plus en plus fort. Ils ne me répondent pas.

Quelle bande de merde.

_ bon, bah, je vais me faire foutre hein. Je me chuchote à moi-même en attrapant ma veste à capuche. Je l'enfile puis attrape mon sac à main. Cigarette en main, je suis prête à partir sous la pluie pour un simple paquet de cigarettes.

Je pose ma seule et unique cigarette au coin de ma bouche, saisis mon briquet qui se trouve dans le pire endroit de mon sac. Une fois dans ma main, j'allume ce que j'ai dans la bouche, j'inhale ma première taffe et je sors dehors en bousculant ceux qui sont sur mon passage. Bordel, ils se croient trop chez eux, à croire qu'ils sont invisibles.

Je prends mon temps et je traîne dans mon quartier, SouthWark, sous la pluie. Je pense que c'est un des plus beaux quartiers de Londres, sauf quand on s'approche de la ruelle où j'habite. Sinon c'est un quartier emblématique, il y a beaucoup de touristes qui viennent se réfugier ici notamment pour les marchés qui sont animés, les rives de la Tamise et avec beaucoup de bâtiments pour prendre des cafés. Il y a une diversité énorme. Même les bâtisses en sont la preuve, des bâtiments historiques qui côtoient en même temps des bâtiments modernes. Et j'en passe des plus belles.  Mais bon ça, c'est que dans le côté touristique, quand ils arrivent dans le côté citoyen, là où plusieurs réseaux criminels traînent, ce n'est plus du tout la même ambiance ni même histoire.

Alors que je m'apprête à rentrer dans un tabac le plus proche, je sens une main s'accrocher à mon épaule. Je me tourne sans réfléchir, dégage la main qui s'est posée sur mon épaule, les sourcils froncés et mon regard se dépose sur la personne qui se trouve en face de moi.

_ que voulez vous ? Je demande à l'homme qui se trouve en face de moi, le cœur battant.

Putain, qu'est-ce qu'il fout ici.

Evander.

_ avec ma femme, nous voulons faire plus ample connaissance avec nos voisins comme nous venons d'emménager dans le quartier. Dit-il en me fixant dans les yeux, il ne me lâche pas du regard une seconde. Nous avons déjà commencé mais vous êtes jamais chez vous quand nous sonnons chez vous, alors j'en profite de vous voir dans la rue pour vous proposer un apéro ce soir ou quand vous êtes libre.

BORN TO DIEWhere stories live. Discover now