Chapitre 8

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Alors qu'elles posaient leurs valises dans le cottage délabré de Wichita, Nessibel sentit un frisson de déception la traverser. C'était bien loin du luxe et du confort auxquels elle était habituée, et l'atmosphère décrépite du lieu ne faisait qu'accentuer son malaise.

C'est à dire, des planches de bois partout, et pas pour créer un style bohème digne d'un board Pinterest mais bien par pur nécessité. Et des poutres qui menaçaient de s'effondrer et qui surtout, n'étaient pas du tout assorti aux autres bois rouges du cottage.

Cecilia vit quelque chose bouger au plafond. Quand elle se rapprocha, elle du invoqué toutes les flammes de l'Enfers pour ne pas crier à la vue de cette immonde araignée filiforme.

La situation était déjà assez mauvaise pour qu'elle se plaigne.

— Je ne peux pas croire que nous allons vivre ici, murmura Nessibel d'une voix étouffée, ses yeux parcourant un mur en pierre et les meubles à peine achevés par ce qui semble être soit des termites, soit des fourmis.

Tennessee sortir de la cuisine, blanche comme un linge :

— Je crois qu'un rat est un train de dévorer un paquet de céréales dedans.

Cécilia tenta de dissimuler sa propre déception derrière un sourire forcé.

— Nous ferons de notre mieux pour rendre cet endroit accueillant, mes chéries, dit-elle, mais son ton trahissait une certaine résignation.

Alors qu'elles commençaient à déballer leurs affaires, un homme robuste pénétra dans la cour, son regard scrutateur balayant les nouveaux arrivants avec un mélange de curiosité et de mépris.

— Alors, on dirait que nous avons de nouvelles coy boys dans la ville, déclara-t-il avec un ricanement moqueur.

En réalité, l'inconnu ne se moquait pas, il ne faisait que constater. Mais Nessibel était sur les dents et pensait fermement que le monde lui en voulait.

— Et si tu te barrais avant que je t'envoie paître comme l'animal que tu es !

— Nessi ! S'offusqua sa mère. Je suis profondément désolée monsieur...?

Le monsieur ne pipa mot. Il observait, scrutait Nessibel. Cette dernière vint se placer juste devant lui, le torse bombé, le menton levée, avec un regard assassin.

Elle n'était nullement impressionnée par ce buffle, cette masse de muscle qui aurait pu l'endormir en un seul coup de pouce. Il était certes, plus grand qu'elle mais un coup dans les bijoux de famille et on n'en parle plus.

— Je ne voulais pas vous offusqué... dire finalement le messieurs, en replaçant ses cheveux châtains derrière son chapeau de cow boy. Je vous laisse tranquille, bonne journée.

Il repartit le cul entre les jambes. Nessi se frotta les mains.

— Voilà qui est fait !

Elle remarqua alors les bras croisés et le visage froncé de Tennessee et Cécilia.

— Tu es folle ! Ce pauvre homme, il était rouge comme une tomate et tremblait comme une feuille ! Commença la première.

— Malgré qu'il ait l'air trop vieux pour ce genre de comportement timide... Persifla la seconde.

Nessibel sentit la colère bouillonner en elle, son instinct de fierté blessée lui criant de riposter avec véhémence. C'est à dire qu'elle l'aurait su si cette homme ne lui avait pas manqué de respect ! N'est ce pas ?

— Le déménagement vous est monté à la tête, cette homme est un muffle, rien de plus.

Mais l'était il vraiment ? Le doute ne cessa ensuite de lui tourner autour. Au moins, et pour le plus grand bonheur de Tini, Nessi ne râla pas une seule fois ensuite !

L'évantail aux ailes briséesΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα