La vie continue, Toujours la même [Soukoku]

Cette année encore - Prologue

Nous sommes le 19 juin.

Ah, oui, mon anniversaire, pense Osamu.

Il possède un certain nombre de souvenirs quant à ce jour. La plupart ne sont pas aussi heureux qu'il le voudrait. Enfin, il ne sont pas tous mauvais, il suppose.

Mais même ceux qui ne le sont pas sont douloureux, d'une autre façon.

* * * * *

Une fanfiction pour l'anniversaire de Dazai dont mon amie PlumeDePandinou et moi avons eu l'idée il y a un moment, mais qui vient seulement d'être écrite (oups).

Bonne lecture !

* * * * *

- Hé, est-ce que tout le monde est prêt ?

La voix chuchotée résonna dans le silence de la pièce, et son propriétaire sourit lorsque toutes les personnes présentent répondirent par des hochements de tête déterminés, à peine visibles dans l'obscurité.

- Très bien, plus un bruit alors. Le voilà qui arrive...

La porte s'ouvrit dans un grincement sinistre et la lumière du couloir éclaira les meubles, jusqu'alors cachés puisque ni les lampes éteintes ni les fenêtres aux volets fermés n'apportaient de lumière au bureau. Dans le contre-jour, une silhouette fit un pas, puis un autre, le son résonnant bruyamment sur le carrelage vert. C'était un homme, dont le manteau flottait derrière lui tandis qu'il se rapprochait d'eux. Le nouvel arrivant s'arrêta une seconde, surpris par l'absence apparente de vie dans le bureau. Ses yeux plissés scrutèrent la pièce, en vain.

Dissimulés par les bureaux, sept personnes attendaient silencieusement le signal. Celui qui se trouvait à l'avant fit un geste sec, et ils sautèrent tous immédiatement de leur cachette. Alors que l'un d'entre eux bondissait vers la porte pour la refermer et distraire l'homme au manteau, quatre autres saisissaient ses bras et jambes pour l'empêcher de bouger. Les lampes s'allumèrent si soudainement qu'il perdit de précieuses secondes à cligner des yeux, et il ne put que discerner une femme aux courts cheveux noirs et au sourire sinistre lançant quelque chose de non-identifié dans l'air avant qu'une substance collante ne lui recouvre les yeux.

- Surprise ! sept voix firent en cœur.

Pas seulement ses yeux, en fait, tout son visage... Et maintenant, une partie tombait sur ses vêtements et sur le sol. En tirant la langue, il remarqua que la substance collante était étrangement sucrée. Ça ressemblait presque à...

- ... Du glaçage ?

- Et le gâteau entier en dessous en fait, mais oui, ricana une voix féminine familière. Joyeux anniversaire, Dazai, j'espère que tu apprécie ton cadeau !

Anniversaire... ? Ah, oui. Aujourd'hui était son anniversaire. Comment ses collègues avaient pu apprendre cette information était un mystère, mais maintenant il comprenait ce qu'il se passait. Se sentant libéré de l'emprise des quatre personnes qui le tenaient, Osamu secoua la tête avec un rictus. Il essaya ensuite d'ouvrir les yeux, seulement pour les refermer aussitôt.

- Aouch, ça pique ! J'en ai dans les yeux, siffla-t-il, sa douleur n'ayant pour réponse que le rire.

- Désolé pour ça, Dazai-san, fit la voix penaude d'Atsushi pendant qu'il essuyait au mieux le glaçage de son visage. Ne vous inquiétez pas, on a un autre gâteau. À manger, cette fois.

- Je m'en souviendrai, bande de traîtres ! Et tu, Atsushi-kun, qui t'es rangé de leur côté malgré toute la confiance que j'avais en toi ! Je...