Les 1ers Hunger Games II

Jour 3 (Pt. II)

Calico, à l'arrière du cortège des carrières, était bien loin d'être aussi optimiste que son amie. J'arrive pas à croire que Porcia ait encore suivi l'avis de Dusk comme un mouton... Il marchait seul, quelques mètres derrière les autres. Devant lui, les deux adolescentes de seize et dix-sept ans discutaient à voix basse, l'air joyeux. Hier, Pierce m'a dit que Dusk prenait toujours les décisions, et que les autres la laissaient faire sans se questionner... J'ai bien l'impression que c'est ce qui est en train de se passer avec Porcia... En plus, je n'arrive même plus à lui parler depuis qu'elles traînent autant ensemble. Le tribut du 2 mourrait d'envie de rejoindre son amie de toujours, ne se sentant pas à l'aise dans cette triste solitude. Mais j'ai toujours pas confiance en Dusk... Perdu dans ses pensées, et les yeux rivés au sol, il ne remarqua pas qu'autour de lui, une brume épaisse et opaque commençait à se lever. Ce brouillard, d'après Echo et Vixie, était le deuxième événement météorologique de la journée, qui prenait cette fois-ci place dans la forêt. Il avait pour but de déstabiliser les tributs, et s'il n'était pas dangereux en lui-même, il pourrait se révéler mortel pour les plus déconcentrés. Echo admit qu'elle avait hâte de voir comment les adolescents se débrouilleraient pour prendre avantage de la brume, car avec le manque de visibilité, il serait dur pour les tributs d'éviter différents pièges, ou d'apercevoir de potentiels ennemis. Calico, toujours en pleine réflexion, se sentit frissonner. Il fait froid, tout d'un coup. Il releva la tête, pour voir avec horreur l'épais brouillard tout autour de lui. Pire encore, il n'arrivait plus à distinguer le reste des carrières à travers la brume. Oh non, je me suis laissé distraire, et maintenant je me suis séparé du reste du groupe ! Sentant la panique le gagner, le jeune garçon se retourna dans tous les sens, cherchant désespérément un signe de vie de ses alliés.

« Porcia ! Pierce ! Vous êtes là ? » cria-t-il à pleins poumons.

Mais personne ne lui répondit. Ça veut dire qu'ils sont déjà plus loin... Qu'est-ce que je dois faire maintenant ?

Il avança précipitamment dans une direction choisie au hasard, et recommença à s'époumoner en criant les noms des carrières, avant de s'arrêter. Je devrais éviter de faire ça, c'est le meilleur moyen d'attirer un autre tribut inconnu dans ma direction. Et vu l'état dans lequel je suis, je sais même pas si j'arriverais à me défendre. Il faut que je me calme, avant toute chose, et que je garde mon sang-froid... Calico s'approcha de l'arbre le plus proche et s'assit entre ses racines, en essayant de maîtriser son souffle. Je n'ai qu'à attendre ici que la brume se lève, ça m'évitera de m'attirer des problèmes inutiles... Je sais comment rejoindre la corne d'abondance seul, je n'aurai qu'à retrouver les autres là-bas. Il patienta donc pendant plusieurs très longues minutes, qui lui parurent durer une éternité, seul et gelé au milieu du brouillard. Mais soudain, le tribut du 2 crut discerner une voix dans la brume. Est-ce que je suis en train d'halluciner ? Mais un deuxième appel retentit, plus proche de là où se trouvait le garçon de seize ans.

« Calico ! »

Quelqu'un est en train de me chercher ! Il se leva en vitesse, et se dirigea à grands pas vers l'origine de la voix, soulagé. J'espère que je vais enfin retrouver les autres ! Calico finit par arriver à ce qu'il devinait être les abords d'une petite clairière. Il parvenait à distinguer une silhouette qui se tenait dans la brume. Dusk... Méfiant, il hésita à rejoindre la tribut du 1, qui criait toujours son nom à pleine voix. Elle est seule... Où sont les autres carrières ? Le jeune homme secoua la tête. Peu importe, j'ai déjà retrouvé une personne, même si c'est Dusk... Mais il eut à peine le temps de faire un pas vers elle qu'une ombre surgit tout droit de la brume, de l'autre côté de la clairière, et se précipita sur Dusk, la projetant au sol avec force. Hein ? La brume avait empêché le tribut d'apercevoir la menace arriver, et c'était sûrement aussi le cas de la fille de dix-sept ans.