Chapitre 33 (Megan)

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— Sachez.

— Herrera.

Notre client.

Les deux chefs se serrent la main, puis nous rejoignons un minuscule bureau où la réunion peut commencer.

                                ***

Deux heures plus tard, nous sommes de retour dans le parking sous-terrain et j'ai la nausée. La fumée des joints ne m'a pas fait du bien. Ma tête tourne horriblement, je ne marche plus tout à fait droit. Je m'installe comme d'habitude au milieu de la banquette arrière, mais plutôt difficilement. Je n'ai plus de force.

— T'es un peu pâle nan ? rigole Léonardo.

— Sans blagues ? rétorqué-je.

Comme si je n'étais pas au courant.

Je lève les yeux au ciel. Je n'en peux vraiment plus, je crois que je vais finir par m'évanouir à ce rythme.

Je ne suis pas habituée aux substances douteuses, moi !

— Va donc exceptionnellement à la fenêtre. J'crois que t'as besoin d'air. J'veux pas que tu dégueules dans la bagnole.

Parfait.

Moi non plus je ne veux pas vomir ici, t'inquiète pas chéri.

Léonardo démarre la voiture et nous sortons du parking où l'air semble me manquer. A l'extérieur, un vent frais me fait du bien, je peux enfin respirer, même si l'odeurs de l'essence est particulièrement forte sur cette route bondée.

Nous roulons au pas pendant plus d'un quart d'heure dans les rues de ma ville natale et seuls les sons citadins se font entendre dans le véhicule. A ma droite, les Européens somnolent, sur le siège passager, l'Hispanique pianote sur son portable, et devant moi, Léonardo rêvasse.

                               ***

Après un temps interminable de torture pour ma pauvre tête, nous parvenons enfin sur une avenue plus calme où les klaxons ne démolissent plus nos tympans.

Malheureusement pour moi, c'est justement à ce moment-là qu'un téléphone se décide à sonner.

Arghhhh !

C'est pas vrai !

Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas le mien. Je n'ai plus touché ce type d'engin depuis plusieurs semaines.

— Halo ? Silva ? prononce l'Hispanique.

Un bourdonnement sans fin sort du haut-parleur et mon garde ne semble pas content du tout. Son corps se crispe et sa voix tremble de rage lorsqu'il jette :

— Rassure-moi. Tu te fous de ma gueule !?

Il écoute encore les informations que lui transmet ce certain Silva.

— Mais comment cela a pu arriver ? On a payé les poulets y'a moins d'un mois !!! s'énerve-t-il encore.

Sa main cogne soudain la vitre et je sursaute. Je n'aimerais pas être à la place de son interlocuteur en ce moment.

— Que se passe-t-il ? s'inquiète Léonardo.

— Lopez s'est fait arrêter. Les flics de Rosario en ont fait qu'à leur tête.

— C'est pas possible ! Je t'avais dit de les faire flipper, les payé ça marche jamais bordel !

— Mais j'allais pas en abattre un pour le plaisir !

Léonardo rit.

— Pas pour le plaisir, nan, mais pour le bien de ce gang. Tu crois franchement que ce que nous faisons sert à quelque chose si nos clients sont mis derrière les barreaux ?!

L'Hispanique hallucine des mots de son patron et raccroche au nez de Silva. Léonardo et lui entrent dans une engueulade sans fin. Ils veulent chacun avoir le dernier mot, mais aucun n'est prêt à lâcher.

Léonardo veut prouver qu'il était nécessaire de terrifier les policiers de Rosario, alors que l'Hispanique veut affirmer le contraire.

Ils crient si fort qu'ils me font mal aux oreilles et amplifient mon mal de crâne, en plus, notre conducteur ne se concentre plus sur le trafic. Il est obligé de donner des à-coups dans le volant à plusieurs reprises pour éviter de foncer dans les autres véhicules. A de nombreuses reprises, je m'effraye de ses trajectoires irresponsables dans la file de voitures.

Le volume de la dispute des deux hommes augmente encore du ton et Léonardo plante ses yeux dans ceux de l'Hispanique. Il n'a plus aucune vision de ce qu'il se passe sur la route !

Mais il est fou !

On roule à plus de quatre-vingts kilomètres par heure !!!

Je me recroqueville sur mon siège et me tais, priant pour que je sorte d'ici en vie. J'aimerais vraiment leur dire de se calmer, mais cela ne changerait rien, ils ne m'écouteraient pas.

Soudain, comme je le redoutais, notre voiture s'embarque sur la route en sens inverse... et je suis apparemment la seule à le remarquer.

— Léona... crié-je trop tard.

Je ne te lâcherai pasTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang