CHAPITRE VINGT TROISIÈME.

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Rien que quelques secondes.

Je fais couler mon corps entier sous l'eau, dans un dernier espoir de trouver un répit, une trêve dans cette guerre intérieure qui fait rage en moi. Dans laquelle j'y ferme les yeux, me laissant emporter par les courants tumultueux de mes pensées tourmentées, me laissant couler au fond de cet abîme sans fond.

Ces secondes ne suffiront jamais assez, j'aimerais y rester et ne plus y penser... Que toutes ces choses s'effacent de moi, de ma personne. Pensant que si je restais ici, ça serait l'occasion pour moi désormais de prendre la fuite, de prendre un nouveau départ loin de tout ça, de tout ce qui me rappelle cette nuit maudite, de tout ce qui me rappelle ma propre faiblesse, ma propre impuissance.

Il me fait peur, m'agace, et reste imprévisible, mais ici je me sens en sécurité. Il ne me ferait jamais aucun mal, et c'est un fait avéré. Mais même dans cette sécurité apparente, je suis prisonnier de mes propres démons, de mes propres tourments, et je ne sais pas si je pourrai jamais trouver la paix, la tranquillité, la sérénité que je cherche désespérément.

Je me décide à sortir de cette eau qui désormais devient lourde et peu chaude, une sensation de vide s'installe en moi, pesante et oppressante. J'enfile un sweat et un legging, les vêtements collant à ma peau humide, comme une seconde peau qui ne parvient pas à me réchauffer. Dévalant les escaliers, mes pieds résonnent dans le silence glacial de la maison, une maison qui semble s'être vidée de toute chaleur, de toute vie.

J'atterris dans la pièce à vivre, uniquement éclairée par les néons de la télé bleu foncé, une ambiance lugubre qui reflète parfaitement mon état d'esprit. Je m'approche des placards, prenant des barres chocolatées accompagnées d'un thé brûlant, cherchant désespérément un peu de réconfort dans ces plaisirs simples de la vie. Mais même la chaleur du thé ne parvient pas à dissiper le froid qui s'est installé en moi, un froid glacial qui semble me glacer jusqu'au plus profond de mon âme.

Une question me taraude l'esprit, une question qui refuse de me laisser en paix : où est passé Thémis ? En vérité, je viens de regarder l'heure, et il est plus de 1h passé.

Je l'ai appelé durant la journée, mais aucune réponse, aucun signe de vie. Une angoisse sourde monte en moi, une angoisse qui prend possession de chaque fibre de mon être, me laissant dans un état de désarroi et de confusion totale.

Je prends la décision de lui envoyer un message, pianotant fébrilement sur mon écran, mes doigts tremblants trahissant mon état d'agitation intérieure. Je m'enfonce de nouveau dans le canapé, m'intéressant vaguement à la télévision.








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Le temps est passé et je commence à m'assoupir sur le canapé, je devrais sans doute penser à aller me coucher mais en vérité.. je préfère attendre de l'entendre rentrer. Les situations actuellement me font du pine et ce soir je le sens mal.

Mes paupières s'alourdissent lorsque j'entends la porte d'entrer s'ouvrir à l'issus d'un grognement de douleur. Des pas lourds traînent au sol, je bondis rapidement du canapé attrapant le couteau qui reposait sur la petite table. Me cachant derrière le mur une voix qui m'est familière marmonne.

- Pas la peine de te cacher ce n'est que moi. Dit il s'écroulant à même le soleil.

- Thémis ? Dis je accourant à ses côtés. Eh relève toi. Je tapote ses joues le faisant clignoter des yeux.

In Between [ EN CORRECTION] Where stories live. Discover now