Chapitre 32

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La réunion venait enfin de prendre fin. Les cigales chantaient pour donner le rythme aux lucioles qui clignotaient, donnant également une image féerique aux deux pourfendeurs. Tsuki s'en voulait un peu d'avoir accepté la proposition d'Hana de préparer deux repas alors que finalement, Sanemi et elle avaient décidé de s'arrêter chez lui, car son domaine était plus proche. Pour la peine, elle avait envoyé un message par corbeau peu de temps après que le cas de Kamado Tanjiro ne soit réglé - quand ils avaient pris place dans l'habitacle où se retrouvait le Maître.

Main dans la main, les deux piliers foulèrent le chemin de terre battue qui mena à résidence du jeune homme, étant chaleureusement accueilli par Écho et Éclipse, le pilier du vent ayant accepté de garder le chien de sa petite amie le temps qu'elle puisse accomplir sa mission. Ils procédaient souvent de la sorte quand l'un partait en mission et ils s'arrangeaient pour toujours trouver quelqu'un quand ils étaient indisponibles. Kocho faisait une bonne gardienne, bien que Tomioka et Himejima faisaient du très bon travail également, étant tous les deux habités d'une très grande sérénité.

Sanemi se rappelait d'ailleurs très bien le jour où il avait dû faire appel à Tomioka pour s'occuper d'Écho et d'Éclipse et d'à quel point il avait dû se retenir de lui foutre son poing dans la tronche. Il avait au moins été en mesure de répondre qu'il allait être un minimum capable de s'occuper d'eux sans proclamer être un membre qui faisait les choses différemment d'eux comme il le fait quand il agit en tant que pilier. Mais cela lui avait néanmoins permis de passer un peu de temps avec sa bien-aimée sans être dérangés. Il avait découvert - peu de temps après avoir été nommé pilier du vent - une source chaude un peu plus loin, à travers les bambous, et lui avait montré cet endroit après qu'elle eut accomplit sa première mission en tant que pilier. Elle s'était lové contre lui, allant jusqu'à fermer les yeux. Sanemi s'était demandé un bref instant si c'était par fatigue ou si elle prenait quelques secondes pour savourer leur proximité. Dans tous les cas, il n'avait pas hésité à lui masser doucement l'épaule, déposant de temps en temps un baiser sur sa tempe ou son front pour l'aider dans son confort. Ils échangeaient un ou deux baisers amoureux par moments. Ils n'étaient pas restés longtemps, l'air se faisant de plus en plus frais, en plus de la plus jeune qui commençait à s'endormir dans ses bras. Il avait fini par la porter dans ses bras sur le retour et c'était dans le même futon qu'ils avaient partagé quelques heures de sommeil réparatrices.

Le domaine arbora un silence similaire à cette nuit passée ensemble, bien que c'était le ventre vide et affamé qu'ils traversèrent le portique. Les onigiris qu'ils s'étaient partagés durant la réunion, dans les alentours de midi, n'avaient pas suffi à combler leur faim, encore moins alors qu'il était presque minuit actuellement. Tous deux partirent brièvement enfiler des vêtements propres, le pilier du vent ayant conserver quelques affaires personnelles de Tsuki, avant de s'atteler à la préparation du repas ensemble. La plus jeune veilla à la cuisson du poisson et du riz pendant que l'aîné prépara la garniture et la soupe, veillant également à mettre la bonne quantité de médicaments dans le verre de sa bien-aimée avant d'y rajouter un peu d'eau chaude. Accessoirement, tous les deux se lançaient des petits regards en coin et plus ou moins discrets - conservant néanmoins un minimum de retenu pour ne pas tout foutre en l'air et devoir se taper un ménage de l'enfer, se rappelant tous les deux très bien leur dernière aventure chaotique, mais très érotique -, se volant de temps en temps un ou deux baisers rapides et furtifs en attendant la riposte de l'autre.

Ce ne fut seulement qu'au moment où la table fut dressée et les assiettes déposées qu'ils purent se permettre quelques divagations, passant de quelques baisers rapides à ceux plus prolongés et à quelques caresses égarées - notamment pour la jeune femme qui aime beaucoup faire balader ses mains sur le torse de son amant, même si elle faisait plus attention à cause de la dernière blessure. Ce fut d'ailleurs un prétexte pour elle de vérifier si la plaie cicatrisait toujours bien, faisant lever les yeux de son partenaire qui l'avait coincé entre le comptoir et lui pour approfondir les échanges.

Le Souffle de la mortWhere stories live. Discover now