Toi, et seulement toi

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Benjamin

On est tous dans ma voiture pour rentrer de mon match, l'ambiance est hyper détendue et Ethan hurle en se refaisant les actions du match, et notamment mon but. J'ai un sourire jusqu'aux oreilles et No aussi. Ma main droite ne cesse de carresser sa cuisse. De l'extérieur on pourrait croire qu'on est tous les deux défoncés, mais il n'en est rien. On est juste heureux. Salomé commence à perdre patience puisqu'elle supplie à son frère de se taire, ce qu'il fait en s'enfoncent dans son siège et en croisant les bras en signe de mécontentement.

-J'espère que vous savez ce que vous allez nous cuisiner, lance Noémie pour nous taquiner sa sœur et moi.

Hier soir on a fait un jeu pour savoir qui de Ethan et Noémie, et de Salomé et moi, allait faire le repas. Évidemment on a perdu. Ma meuf et son frère n'ont pas arrêté de nous charrier tout le reste de la soirée, pour mon plus grand malheur.

-Enfonce pas le couteau dans la plaie, se plains mini No' en faisant sa dramaqueen.

Durant le reste du trajet les deux vainqueurs de la veille nous lancent des suggestions de plats qu'on pourrait faire ce soir. Salomé en a tellement marre qu'elle se bouche les oreilles ce qui me fait rire.

Lorsqu'on arrive on se dirige tous les deux directement vers la cuisine en traînant des pieds.

-Bon la naine t'as des idées ?

-Et toi la starlette, une idée ?

Salomé m'a trouvé un surnom il y'a seulement quelques minutes, alors que tous mes coéquipiers venaient me féliciter pour mon but alors qu'on était dans les loges. Elle ne semble pas vouloir s'en débarrasser d'aussi tôt. J'ouvre le frigo pour voir ce qu'on peut faire et Salomé regarde en même temps.

-Fajitas ? Proposais-je très peu inspiré.

-Ouais c'est rapide en plus. Mais c'est toi qui coupe l'oignon !

Elle est dure à la négociation mais j'accepte, je pleure jamais en coupant des oignons donc je m'en fou. Selon sa grande soeur, je suis insensible et j'ai un coeur de pierre. Ce qui est totalement faux pusique Noémie elle même met mon coeur dans tous ses etats. Sal' s'occupe des poivrons en pleurant à cause des oignons que je coupe, ce qui me fait rire. Noémie a essayé de s'incruster mais on l'a vite renvoyée à l'étage s'occuper de ses affaires.

-C'est cool que vous soyez ensemble, lance la naine d'un coup, entre deux lamelles de poivrons

-Ouais c'est cool, même si elle est relou c'est cool. Après elle y peut rien ça a l'air d'être de famille

-T'es chiant... souffle-t-elle amusée.

On continue de préparer le diner en se moquant l'un de l'autre. J'ai jamais eu de frère ou de sœur mais quand Salomé est née, je l'ai un peu considérée comme ma petite sœur. C'est bizarre sachant que maintenant je sors avec Noémie, mais c'est comme ça. Nos familles étaient tellement proche que leurs parents étaient comme un oncle et une tante, donc on est plus à ça près.

-Ben ?

-Ouais ?

-C'est à quel moment que t'as su que t'étais amoureux de Noémie ? Quand est-ce que t'as su que c'était elle et pas une autre ?

Sa question me surprends... elle ne la pose clairement pas pour rien, après son petit interrogatoire je vais mener le mien. Cependant, je connais parfaitement la réponse à sa question.