Les cauchemars.

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Prompt : Beauté sombre

Note : spoils tome 36 et 37 et peut-être un peu les scans.

***

Le premier soir, Izuku se réveilla en hurlant, puis toujours perdu dans son cauchemar, il se leva et en respirant mal à cause de l'angoisse. Il appela dans les couloirs « Kacchan, Kacchan » sans se rendre compte qu'il réveillait tout le monde, sans se rendre compte que les gens sortaient leur tête de leur chambre. Il n'avait retrouvé sa respiration qu'en voyant le blond et s'était presque jeté sur lui.

— Kacchan tu es vivant.

Le blond avait dû le serrer contre lui et le rassurer pendant au moins trente minutes avant qu'Izuku accepte de le relâcher et d'aller boire un truc avant d'aller se recoucher.

— Tu seras toujours là demain hein ?

Bakugo avait promis.

Le deuxième soir, même cinéma, sauf que Bakugo était sorti plus vite de sa chambre et que le lendemain matin, Izuku s'était excusé d'avoir réveillé tout le monde comme ça. Mais personne ne lui en tenait rigueur, parce que tous savaient ce qu'Izuku avait vécu et ils comprenaient. Et comment en vouloir à celui qui les avait presque tous sauvés ? Si la guerre était finie et malgré les dégâts qu'elle avait causés et tout ce qu'il y avait à réparer désormais, c'était en partie grâce à Izuku et Bakugo. Bien sûr ils n'étaient pas les seuls, mais personne n'aurait pu se plaindre du traumatisme qu'ils avaient subi. Une guerre laisse des traces, des cicatrices et pas seulement à l'extérieur. Les blessures d'Izuku étaient aussi mentales et ses cauchemars étaient suffisamment terrifiants pour le réveiller en hurlant et lui faire perdre pied. Ils pouvaient le comprendre.

Bakugo le premier.

Le troisième soir, le blond installa un matelas dans la chambre d'Izuku, prit son oreiller et sa couette et s'installa là. Izuku s'était excusé au moins un million de fois et lui avait dit que ce n'était pas la peine, avait promis que ça irait, qu'il se retiendrait de faire des cauchemars, comme si c'était un choix de sa part. Bakugo l'avait fait taire :

— T'es pas le seul à faire des cauchemars ! J'en fais aussi. Je serai plus rassuré d'être près de toi.

La déclaration avait coupé le sifflet d'Izuku.

Depuis qu'il avait frôlé la mort... Ou plutôt depuis qu'il était vraiment mort pendant quelques instants, Bakugo utilisait moins de moyens détournés pour dire le fond de sa pensée. Il était toujours aussi gueulard, mais il disait les choses plus simplement, plus naturellement, plus sincèrement. Izuku le laissa s'installer.

Et quand au milieu de la nuit il se réveilla en criant, et se leva à la recherche de son Kacchan, il trébucha sur le matelas et tomba droit sur lui. Bakugo émit un gémissement de douleur, mais serra ses bras autour d'un Izuku paniqué.

— Je suis là. Je suis vivant. Tout va bien.

Il sentit Izuku se cramponner à son tee-shirt et sa respiration se calmer petit à petit. Le cœur de Bakugo résonnait à son oreille où sa tête était posée et cela lui permettait d'être sûr que son ami d'enfance était bel et bien vivant.

— Tu comptes dormir là ou tu vas te recoucher ? interrogea Bakugo quand il le sentit calmé.

Le blond avait demandé ça gentiment, ce n'était pas un reproche, mais Izuku se redressa d'un coup les joues rouges et se rallongea dans son lit.

— Désolé, murmura-t-il.

— Y a pas de quoi, fit Bakugo. Tu aurais pu rester.

Trente baisers BakuDekuWhere stories live. Discover now