Imagine.

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Prompt : La fin est quand nous commencerons

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Imagine, notre amour provoquerait la fin du monde au moment où il se concrétiserait. Imagine si on n'avait pas le droit de s'aimer, si on n'avait même pas le droit d'y penser. Imagine si les tremblements de terre renversaient la planète simplement parce que nos mains se seraient effleurées. La fin serait quand nous commencerons. Imagine simplement.

Qu'est-ce que tu ferais ?

La fin de tout contre notre début.

Ou la fin de nous contre le tout reste.

Je suis un gentil, je suis un héros, je devrais choisir le monde. Ce serait plus logique. Dans un jeu vidéo, ce serait sans remords. Le monde avant nous.

Mais là maintenant, je ne sais pas.

C'est horrible à dire, mais j'hésite, est-ce que le monde vaut vraiment la peine d'être sauvé si je ne peux même pas te regarder ? J'ai envie de crier « allez tous vous faire foutre, j'aime Deku ». Parce que je t'aime, tu le sais.

Et toi ?

Je ne peux pas imaginer un monde sans toi, sans tes cris, tes coups de gueule, tes grimaces. Mais je ne peux pas ne pas sauver le monde non plus. Ces gens n'ont rien fait, on ne peut pas les sacrifier pour notre propre bien. Je ne veux pas que tu souffres et tu vas pourtant souffrir, et ça me détruit.

On dit que le gentil sacrifierait l'amour pour sauver le monde, et le méchant brûlerait tout par amour. Mais c'est stupide n'est-ce pas ?

Si je pouvais. Je brûlerais tout moi-même. Je détruirais tout.

Je ne peux pas.

Peut-être qu'on devrait disparaître tous les deux sans que personne ne le remarque. Ce serait la solution pour que personne ne meure, personne ne souffre. « On va vous sauver, mais oubliez -nous parce que j'aime Kacchan ». Parce que je t'aime, tu le sais.

Bien sûr, il n'y avait aucun véritable ultimatum, seulement deux trois cons avec des pancartes « on veut pas de pédés chez les héros ». Et franchement, Bakugo s'en battait, et Deku n'y prêtait pas beaucoup d'attention non plus. On leur avait parlé de leur réputation, on avait essayé de les séparer, au moins de faire semblant d'être hétéro, mais à choisir... Ils préféraient continuer à s'aimer et tant pis pour les mécontents.

Il n'y avait rien à sauver, à part leur amour.

Le monde n'était pas en danger.

Il n'y avait pas de choix à faire.

Bakugo embrassa le bout du nez de Deku :

— Alors comme ça, tu sauverais le monde ?

— Et toi tu le détruirais ? rétorqua Izuku.

— Évidemment, sourit le blond.

Et se fichant des manifestants, ils marchèrent dans la rue main dans la main, parce que personne n'arrêterait leur amour.

Fin.

L'autatrice : je suis pas méga fière de celle-là, mais je vous laisse juger. 

Trente baisers BakuDekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant