Entre le Sang et l'Enclume

Chapitre 38 : Dans la Santé et dans la Maladie !

Seule la prière peut faire basculer un destin !
AMK_Rassoul
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Il y a de ces rencontres qui, au détour d'un virage, nous "percutent" telle une foudre précédant un violent coup de tonnerre en pleine tempête tropicale. Et ce faisant, elles nous laissent des vestiges pour toute une vie. "Électrocutés", "foudroyés" par une "secousse" d'une violence inégalée !
Ce premier regard, ce premier sourire, cette impression de déjà vu, cette sensation de connaître une personne qu'on vient à peine de rencontrer, d'aucuns l'ont sans doute expérimenté et d'autres encore l'ont sûrement entendu conter.

Selon une certaine conception ancienne, à l'origine du monde, quand nous n'étions même pas encore poussière, Dieu créa nos âmes et toutes se prosternèrent, soumises à Sa Grandeur et à Sa Toute Puissance.
Ce fut alors là que certaines âmes destinées à se côtoyer sur cette vie terrestre firent connaissance pour la première fois dans les cieux. De fait, quand deux personnes se retrouvent sur cette planète terre plusieurs millénaires plus tard et ressentent cette impression de déjà vue, c'est alors qu'elles se connaissaient déjà dans une vie antérieure à travers leurs âmes immortelles.
Qu'en est-il réellement ?
Allah SWT ahlam, Dieu Seul Sait !

Ce que l'on sait par contre, c'est que, s'agissant d'histoires de cœurs, les romans, les légendes, les films et autres contes de fées ont une réelle tendance à magnifier la puissance de ce premier regard, cette première sensation, cette première impression. Exprimée parfois dans une quasi poésie qui frise l'irréel, l'on serait tenté de cantonner cette "puissance" dans une certaine fiction. On pourrait alors avoir tout faux ! Tout ceci n'est guère utopique, loin s'en faut !
Ce que décrivent ces poètes et autres cinéastes peut se trouver être une réelle traduction, sans doute bien enjolivée quelquefois, mais transcription quand même d'une certaine réalité.
En effet, il y a de ces yeux qui, dès le premier instant où nous les croisons, nous donnent le pressentiment, pour ne pas dire l'intime conviction qu'il y aura une puissante connexion qui nous liera à eux à vie. C'est un fait ! Liés pour le meilleur alors ou pour le pire ? Ou les deux ? Dieu Seul Sait !

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Quelques années plus tôt !

-Regarde-moi ces belles sirènes ! Aussi belles, classes qu'intelligentes ! S'extasia le jeune homme, son regard dirigé vers l'aile sud de l'entrée du campus où se tenait un groupe de jeunes gens en plein débat animé.

-Éduque un peu tes yeux cousin. C'est seulement ainsi que tu survivras dans ce monde fou !

Les deux étudiants venaient de se poser sur un banc public aux alentours du campus universitaire.

-Je te parie, cousin, que ces belles créatures sont des étudiantes en droit ! Elles se démarquent toujours des autres ! Reprit Massamba, son regard n'arrivant pas à se détacher des jeunes demoiselles.

De jeunes femmes, en effet, qui semblaient être sur leur 31, un soin méticuleux semblant avoir été donné à leur mise.

-N'importe quoi ces présupposés Massamba !

-*Bul sissu cousin, nangul rék* = Ne fais pas ton rageux cousin. Je sais que de l'autre côté du campus, vous n'avez pas autant de belles perles. Avoue rék qu'elles sont inégalables mes très chères collègues juristes ! Sourit Mass en coin.

-En tout cas, mon pote Ousmane Racine, lui, à chaque fois qu'on mettait le pied au campus, s'arrangeait toujours pour faire un petit détour du côté de la faculté de droit avant de rejoindre les siens. Quand je le charriais sur sa petite manie, il me répétait tout le temps que les plus belles filles du campus se trouvaient à la faculté des sciences juridiques et qu'il tenait à nourrir ses yeux autant que son esprit ! Avoua son cousin.