Chapitre 16 : Sacha

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- Tu as retrouvé ces petits merdeux ? Je demande au téléphone.

- Oui, une brochette de fils à papa, pourris gâtés.

- Dis-moi que tu leur réserves un joli traitement digne de chacun d'eux.

- Oui, vous en serez ravis, patron ! jubile Dimitri.

- À demain alors.

- À demain, amuse-toi bien, comme la veille ! Je sais qu'il sourit derrière son téléphone.

- La ferme, vieux con ! Dis-je avant de raccrocher.

Je règle quelques affaires et me prépare ensuite au dîner de ce soir.

Lili me rejoint au restaurant seule. Elle porte une petite robe noire très simple et a légèrement bouclé ses cheveux châtain clair. Sa beauté dans cette simplicité est étrangement captivante. Ma respiration s'accélère alors que je me lève pour l'accueillir.

- Désolé, maman ne pourra pas être parmi nous, elle souffre d'un mal de tête.

- Veux-tu que j'appelle un médecin pour elle ?

- Elle refuse, elle a pris un médicament et s'est rendormie. Mais demain, je la forcerai à voir un toubib, cela fait un moment qu'elle se plaint de migraines.

- Cela sera sage.

- As-tu trouvé quelque chose sur les agresseurs de Tomas ? demande-t-elle, inquiète.

- Dimitri s'en occupe, n'y pense plus, tout sera réglé dans la soirée.

- Tu n'enverras personne dans un cercueil, rassure-moi, dit-elle à voix basse.

- Personne, promis, je susurre près de son oreille.

- Et si nous sortions faire un tour ? propose-t-elle.

- Et le dîner ?

- Il y a trop de lumière ici, et je n'ai pas très faim, sauf si toi tu l'es...

- Je suis affamé de toi.

- Sacha ! Elle me réprimande en jetant un œil autour de nous.

- Tu as une destination précise ? je demande.

- Non, juste marcher, et peut-être finir dans un petit pub ?

- Allons-y.

À la sortie de l'hôtel, une personne en costume qui doit travailler pour l'établissement nous passe deux parapluies.

- Merci, un seul suffira, dis-je au jeune homme.

Je l'ouvre et propose mon bras à Lili, qui l'accepte avec le sourire. Nous avançons ensuite sous une pluie légère sans destination précise dans les rues de Londres.

- Il y a une question que je dois te poser.

- Je t'écoute.

- Ce que Lorenzo a dit à propos de ta défunte mère, c'est vrai ?

"Pourquoi doit-elle évoquer ce sujet, bordel !", je sens les veines de mon crâne gonfler de colère.

- Oui, c'est vrai. Mais je n'ai aucune envie d'évoquer ce sujet, en tout cas pas maintenant, tu comprends ? Je m'arrête et la regarde.

- Oui, je comprends. Elle détourne rapidement le regard et nous reprenons la marche.

Nous avançons dans le silence à travers les rues animées de Londres, là où l'histoire et la modernité se marient harmonieusement. Les pavés de la vieille ville résonnent sous nos pas, témoins silencieux des siècles passés. Les façades majestueuses des bâtiments victoriens se dressent avec une élégance intemporelle, tandis que les enseignes lumineuses des boutiques modernes ajoutent une touche contemporaine.

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