Chapitre 2. A la perfection

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Pdv omniscient
Le lendemain matin, Marcy entraîna ses deux amies devant le laboratoire de leur amie Terri. Sasha, qui était la plus forte (et aussi la plus grande en taille), fit la courte échelle à Anne et Marcy pour qu’elles puissent entrer par la fenêtre restée ouverte du bâtiment.
L’aînée des trois attendait dehors. Elle guettait si quelqu’un revenait brusquement et avertira les deux "fugitives" au cas où si cela devait arriver.
Pendant ce temps, Anne et Marcy se dirigeaient furtivement vers le fond du laboratoire. Elles finirent par tomber sur une porte en acier blindé.
- Vas-y Anna-Banana, incitait son amie à mi-voix. Tu crochètes la serrure et je monte la garde.
- Mais je ne sais pas faire ça moi ! paniqua-t-elle. Tu peux le faire à ma place ? S’il te plaît ?
- Oki doki alors. Je prends la relève.
Marcy craque ses doigts tandis qu’Anne reculait, lui cédant la place. Marcy sortit alors de ses cheveux la pince verte qui l’accompagne partout. Son geste intriguait Anne, qui se pencha vers  l’avant afin de savoir ce que son amie trafiquait.
Elle regarda par-dessus l’épaule de Marcy. D’un geste sec, cette dernière réussit à ouvrir la porte.
Le duo entrèrent et refermèrent délicatement la porte derrière elle, pour ne pas faire trop de bruits. Anne était devant, et c’était son amie qui avait refermé la porte. Mais Anne s’arrêta brusquement, et Marcy se cogna contre elle.
- Qu’est-ce qu’il y a, Anna-Banana… commença Marcy.
Mais elle fut bouche bée quand elle découvrit ce qui se dressait devant elles.

Pdv Sasha
Ça fait maintenant un quart d’heure que j’attends mes filles dehors. Le pire, c’est qu’il fait froid et que j’ai oublié ma veste chez moi ! Je gèle ! Rholala !
Mais… attends… j’entends quelque chose !
Je me retourne brusquement. Je vois Anne sortir à toute vitesse par la fenêtre, sautant très adroitement au sol à côté d’un tas de feuilles mortes. Elle retenait, entre le bras droit et la côte, des papiers bleus enroulés. Marcy sort à son tour, mais sa maladresse la fait trébucher et tomber depuis la fenêtre dans un fracas sourd.
Je grimace avant de l’aider à se relever. Dès qu’elle fut de nouveau sur pied, Anne nous fit signe de courir jusqu’à derrière un restaurant de nouilles, qui se trouvait juste à côté du laboratoire.
Marcy, qui n’aimait pas beaucoup courir, était essoufflée.
- Et voilà le travail ! s’écria-t-elle dans un soupir, dès que nous sommes hors de vision des passants. C’était presque trop facile !
- Oui j’avoue, t’as crocheté la serrure comme une pro ! D’ailleurs, comment tu savais comment t’y prendre ? demanda Anne intriguée, en jetant quand même un coup d’œil à la rue sur laquelle roulait juste quelques voitures et des enfants en trottinette.
- Oh, c’est trois fois rien ! J’ai juste vu comment les gens à la télé ils font, et j’ai fait pareil ! répondit-elle.
Elle avait l’air d’être gênée ou de nous cacher quelque chose. Je remarquai aussi qu’elle rougissait un peu. Je ne sais pas vraiment si c’est parce qu’elle a couru, ou pour autre chose. Mais elle trouva vite un moyen de changer de sujet.
- Je vais commencer à travailler sur la construction du portail ce soir. Je pense finir ça avant la fin des vacances ! dit-elle en prenant les plans des mains d’Anne.
- D’accord, mais s’il te plaît, n’en parle surtout pas à tes parents. Ils risquent de venir prévenir ceux d’Anne et mon assistante, et tout va vite partir en bourde !
- Oui, oui. Ne t’inquiète pas ! ça ne se passera pas comme ça ! je tiendrais ma langue, Sasha !
- J’espère pour toi que tu la tiendras, p’tite tête ! dit Anne en ébouriffant légèrement les cheveux de Marcy.
Celle-ci rit doucement et lui sourit chaleureusement. A ce moment, je sentis comme une petite graine de jalousie en moi. Mais bon ! Ce n’est sûrement rien.
Anne me demande si je peux la raccompagner chez elle. J’accepte avec plaisir. Après s’être dit "au revoir », je ramène Anne à vélo chez elle (Marcy et moi sommes venues en vélo, et Anne à pied). Marcy avait décidé de rentrer chez elle toute seule. Je dépose mon amie devant sa boîte aux lettres.
Et là, elle m’embrasse sur la joue ! Je sens le rouge me monté aux joues. Lorsqu’elle recule enfin, je remarque qu’elle rougit légèrement. Elle me fait un petit sourire timide et se retourne pour rentrer dans son domicile.
Pendant qu’elle sautille vers l’entrée, je pose délicatement ma main gauche sur la joue sur laquelle elle m’a embrassé, essayant de savoir si je rêve ou si ça vient réellement de se passer.
Je me sens sourire. Je détourne vite le regard de la maison et cache mon visage avec mes cheveux, de sorte que les gens ne remarquent pas à quel point je suis rouge de gêne. Je repars, le sourire aux lèvres.

Pdv Marcy
Arrivée à la maison, je pars vite-fait me doucher avant de rentrer dans ma chambre en fermant soigneusement la porte à clé.
Je commence à feuilleter le tas de feuilles de papier, et finis par trouver ce que je cherchais : le plan pour assembler les pièces du portail. J’ai déjà tout ce qu’il me faut au sous-sol : les pièces, les outils et d’autres choses pour la construction. Il ne me reste plus qu’à assembler tout ça, et je pense que j’aurai fini cette tâche dans deux jours environ.
C’est mon envie d’aventure qui me pousse à accomplir tout ça. Et jusqu’à maintenant, je n’ai dit qu’une partie de la vérité aux filles. Je pense que je leur dirai quand il sera temps, c’est-à-dire pas maintenant en tout cas. Ce n’est pas encore le moment de leur annoncer la vraie raison du pourquoi je tiens à reconstruire ce portail…

Quand les destins se croisent...Where stories live. Discover now