hundred days with you

13-kara

             Je suis folle, c'est claire que je suis une putain de tarée. Je suis là en larmes nettoyant la plaie de celui qui m'a pratiquement tué. Mes yeux s'imbibent au fur à mesure tandis que ma gorge continue à se nouer, je devrais m'en fuir en courant pour aller trouver refuge chez moi au près de ma famille, au lieu de ça je l'aide, je l'aide en espérant qu'il ne me mette pas à la porte. Je ne veux pas rentrer chez moi, je ne veux pas confronté ceux que j'appelle ma famille. Je préfère rester avec mon bourreau plutôt que d'être avec eux. Là-bas tout me rappelle que je suis misérable et que je n'ai plus rien.

              Je sens ses regards sur moi, il n'as plus dit un mot depuis que je lui ai répondu que je voulais rester ici. Il ne doit sûrement pas me comprendre c'est normal plus que je ne me comprendre pas moi même. Je lui ai crié que je le haïssais c'est vrai, mais maintenant que mes sentiments ce calme je réalise que je lui suis aussi reconnaissante.

              Quand je partais de chez moi je n'avais plus aucune envie de vivre c'est pour ça que je n'ai pas hésitée une seule fois à sauter dans  la piscine quand il me l'a demandé encore et encore pourtant maintenant je ne veux plus souffrir, j'ai décidé de ne plus me laisser aller. En rentrant chez moi je me serai apitoyée sur mon sort alors qu'ici ici j'affronte la peur qui m'envahit, je lui montre que je suis plus qu'une fille à papa et j'enterre tout le ressenti que j'ai cumulé jusqu'à aujourd'hui.

             On dit souvent que si une personne veut refaire une tentative de suicides on ne pourra l'en empêcher. C'est simple, quand tu frôle la mort, ce dernier instant où tu vois ta vie défilé au bout de tes yeux, où tu la sens ne tenir qu'à un fil tu prends conscience de l'importance de toutes choses, tu te rappelles des bons et des mauvais moments, de tous ce qui a fait de toi ce que tu es.

              Beaucoup finissent dans le dénis après cette expérience et ce sentent tellement accablés qu'il préfèrent renoncer à toutes ça tandis que d'autres au contraire, ce reprennent en main pour se bâtir un meilleur avenir. Moi je suis de la deuxième catégorie. Il a essayé de me tuer mais il m'a fait comprendre que je voulais vivre, à plein poumons sans plus jamais tenir compte des autres.

        - C'est fini fis-je en fixant le dernier bout de bande avec du sparadrap.

               Je prononce ces quelques mots comme pour définitivement tourner la page. Mon possesseur ne m'accorde pas un regard et c'est commence à disparaitre en direction des escaliers.

       - Un merci aurait suffi sinon où est ce que tu vas.

              Il se retourne et me détaille du regard .

       - Dans ma chambre, tu veux une visite guidée ?

                 Je me maudit intérieurement quand un sourire narquois se dessine sur son visage bien tracé. Ces yeux maintenant d'un noir ébène s'encre dans miens, il sait que jamais je ne marcherai pas et il s'en délecte.

       - Euh ... non je passe mon tour begayais je.

       - C'est ce que je pensais son sourire s'agrandit pour mon plus grand malheur. Gamine

                Je le regarde s'éloigner d'un pas assuré incapable de dire un mot. Il est terrible agaçant mais aussi terriblement attirant. Chaque jours je me remercie de le détester sinon je serai tombée pour son regard noir perçant ,j'aurais craqué pour ses bras fermes, à la curiosité qui m'anime lorsque je tombe sur son torse plein d'encre.

                  Après avoir passé cinq heures à me prélasser, je décide enfin de rentrer. Il n'est plus redescendu une fois et je n'ai cessé de me dire qu'il m'avait fait venir pour me torturer. J'ai nettoyer la maison et rangée les innombrables bouteille d'alcool qui traînait prouvant que ça consommation est déraisonnable. J'hésite à monter lui dire que je suis partie, je ne souhaite en aucun cas subir une nouvelles fois ces fameux sauts d'humeurs. J'opte alors pour la solution la plus rationnelle, le lui dire en étant loin de lui.