12- Damon

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Je me lève du lit avec une migraine terrible et la main en feu, mon corps semblant vouloir me rappeler que je me suis défoulé comme un fou hier. Je me rend à salle de bain, mes cheveux sont en pétard confirmant ma salle mine. Je m'asperge le visage et me brosse les dents, faisant de mon mieux pour en pas croiser le miroir, Pour n pas l'avoir en face de moi. Il est 10h mon plat de résistance doit déjà être là pensais je.

Du haut des escaliers, je la vois assise sur le bras du canapé, la tête basculé et les bras empoignant fermement le canapé de part et d'autre de son corps. Elle sourit mais cette nuance de bleu électrique dans ces yeux contre disent ses efforts.

- Pourquoi ton regard ne s'accorde pas à ce sourire placardé sur ton visage ? Lui lançais en arrivant à sa hauteur.

- Peut être parceque je suis là avec toi.

- Mauvaise réponse dis je en soufflant, une main dans mes cheveux. Je t'explique ton job c'est d'obéir pas me tenir tête capiche ? Je réitère pour ce sourire ne s'accorde pas à ce regard ombrageux ?

- Je n'ai pas besoin que tu me prennes en pitier avant de me torturer, donc épargne moi ton discours et passe directement à la phase maso.

- Je vais devoir te punir.

Ça sort seul, je les ai tellement entendu que maintenant je dois les prononcer pour que mon cerveau ne les oublie pas même si je sais au fond de moi que quoi qu'il arrive je ne l'oublierai pas, je n'oublierai jamais toutes ces années passées avec lui, c'est impossible d'oublier celui qui a façonné ton âme. Je saisi son bras et la tire jusqu'à la piscine, elle se débat comme à son habitude malgré qu'elle sache que ça ne servira à rien.

- Saute dans la piscine lui exigeais je en lâchant son bras.

Elle tourne légèrement la tête fixant l'eau et n'hésite pas à enlever son blouson en jean pour sauter.

- Plonge et reste en apnée mais il n'y a que moi qui te dira quand tu pourras sortir la tête.

Jusque là ça ne semble toujours pas l'affecter. Elle retire ses converse montante et les pose à côté. Je la vois immerger, je comptes les secondes et finit par me lasser de le faire à la vingtième. Je me délecte de ça, beaucoup de souvenirs remontant à la surface, je ne suis pas quelqu'un de bien je le sais et j'en est là preuve.

- Remonte.

Quand elle remonte, ses cheveux sont lissés par l'eau, son colle roulé noir dégouline et sa jupe à carreaux rouge noir lui colle à la peau. Je cherche dans ses yeux un signe de peur mais je n'aperçoit rien son regard est vide, absent comme si elle n'était pas là.

- Qu'est-ce que tu ressens ?

J'attends ça réponse, mais rien ne vient. Je la ferai souffrir jusqu'à ce qu'elle me hurle ce qu'elle ressens, si rien ne vient c'est qu'elle ne comprends pas assez.

- Replonge

Je le referai encore et encore quitte à ce qu'elle frôle la mort pour comprendre. Cette fois ci je prolonge encore plus longtemps que la dernière fois. Quand elle resort je lui repose la même question mais encore une fois elle ne me réponds rien. voir que je reproduis les même actes ignobles que lui m'enragent mais comme si mes mots ne suivais plus ma volonté, je la refais plonger. Elle reste sous l'eau jusqu'au moment où ses bras et ses jambes se mettent à s'agités, elle a atteint ses limites mais mon cerveau semble ne pas l'imprimer puisque ma main viens appuyer sa tête pour l'obliger à rester sous l'eau alors qu'elle essaye d'en sortir.

Ses sens s'affolent, elle se met à s'agiter encore plus et ses mains remontent essayant de dégager mon bras mes ma poigne est beaucoup trop forte. Des petites bulles sortent de sa bouche jusqu'au moment où il n'y a plus rien, je vois ses mains perdre en énergie et son corps commencer petit à petit à se raidir et cesser toute activité. Quand je la sort de l'eau ses yeux s'ouvre en grand, elle se met à tousser violemment en se relevant, expulsant tout l'eau qu'elle avait ingurgitée, ses doigts se resserrent sur mon bras et je sent ses oncles s'enfoncer dedans.

- Maintenant qu'est ce que tu ressens ?

Elle me repousse en me tapant le torse de ses deux mains, ses yeux sont remplies de colère, de haine et de mépris, ce qu'elle ressent est clair mais je préfère l'entendre de sa bouche.

- Je te hais, je te déteste Damon Hopes.

Parfait, déteste moi, déteste moi de toutes tes forces, autant que tu le voudras, autant que tu le pourras.

Je la laisse et entre dans la maison pour prendre une serviette. Sans le vouloir, je croise mon reflet dans le miroir de la salle de bain. Ça fait des jours que je l'évite, depuis que j'ai déraillé au bar l'autre fois, parceque j'étais conscient que si je le voyais j'étais foutu. Maintenant tout ce que je m'efforce à caché au fond de cette petite boîte à l'intérieur de moi refait surface. Ces iris qui sont identiques aux miens refont sur face et je me vois à la place de cette fille. Je revois toutes ses fois où j'ai finis inconscient sous ces coups, tout ces fois où j'ai frôlé la mort ayant bu la tasse et toutes ces fois où j'ai réellement souhaité mourrir. Je la revois nettoyer mes blessures, le sang qui jaillit de mes poignets ouvert, je vois tous ses gens me mépriser pensant qu'un garçon de sept ans à voulu se donner la mort.

Je ne veux pas lui ressembler mais chaque jour un peu plus je franchis la limite, malgré moi je fais un pas vers lui. Mes yeux picotent, j'envois mon point dans le miroir et celui-ci se brise en mille morceaux recouvert de mon sang j'ai déjà tellement de sang sur les mains, le sien et celui de tant d'autres. J'attrape une serviette dans l'armoire sans prêter la moindre attention à ma main qui saigne.

Quand je sors de la maison elle est assise les bras croisés regardant la piscine, je lance la serviette sur sa tête, elle est légèrement tachée de rouge

- Tu peux partir, désormais ne remet plus les pieds ici le dimanche.

Elle se retourne et son regard s'attarde sur ma main mais elle ne fait aucun commentaire. Je rentre dans la maison m'assoit sur la chaise et r
pose ma tête sur l'îlot de cuisine. Aujourd'hui je suis beaucoup trop fatiguée pour faire plus de dégâts. Quelques minutes après je sens une main fine et toute petite au niveau de ma plaie

- Qu'est ce que tu fiches ?

Je ne comprends pas pourquoi elle est encore là ? J'ai failli la tuer alors pourquoi elle nettoie ma plaie.

- Je nettoye ta plaie.

Elle ne me regarde même pas comme si elle avait peur de moi, comme si elle canalisait ses pensées sur ma plaie pour oublier ce qu'il vient de se passer.

- Je n'ai pas besoin de toi, je peux le faire moi même alors vas t'en

- Je sais, mais si je rentre chez moi je ne pourrai pas m'empêcher de penser à ma vie merdique me dit elle en levant la tête, elle a les larmes aux yeux et je réalise maintenant qu'elle est entrain de pleurer depuis, ma main est mouillée, couverte de ses larmes.

 hundred days with you Where stories live. Discover now