𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝'𝐎𝐒 | Hᴀʀʀʏ Pᴏᴛᴛᴇʀ

→ 𝐉𝐞𝐠𝐮𝐥𝐮𝐬 - Lᴏʀsϙᴜᴇ ᴛᴜ ʟɪʀᴀs ᴄᴇᴛᴛᴇ ʟᴇᴛᴛʀᴇ

Demande de maralabest (j'espère que l'OS te plaira ! :)).

Avant de commencer, je tiens à dire que je n'apprécie pas nécessairement le Jegulus. J'ai écrit ce one-shot à la demande d'une lectrice. J'ai essayé de faire de mon mieux, en dépit du fait que je ne sois pas un grand fan de ce couple (l'avantage que j'y ai trouvé, c'est que l'internet mondial fourmille de fanarts Jegulus hyper classes. Du coup, j'en ai fait une sélection que j'ai rajoutée en fin de chapitre, à la suite du one-shot ;)). J'espère cependant que ce texte vous plaira, hâte d'avoir vos retours :)

(PS : si vous lisez ce one-shot, je le rappelle, merci de vous manifester d'une quelconque manière pour me faire des retours. Wattpad est une plateforme d'échange entre auteurices et lecteurices, donc c'est quand même hyper dommage d'être un·e lecteurice fantôme. Je ne peux forcer personne à rien, mais c'est quand même plus respectueux pour le travail de l'auteurice de lui laisser un p'tit mot, que ce soit pour donner des conseils, un avis, ou juste une phrase d'encouragement. L'entraide, ça ne mange pas de pain ;))

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1979

Cher James Potter,

Lorsque tu liras cette lettre, je serai déjà mort.

Je ne sais pas quelle place j'ai dans ta vie, dans ta tête, aujourd'hui. Ça fait des années que je ne t'ai pas vu, et je sais que je ne te verrai plus jamais. Je ne connais pas la personne que tu es devenue, je ne la connaîtrai jamais (et c'est mon seul regret). Mais je lui souhaite du bonheur, tellement de bonheur.

Alors fuis tant qu'il en est encore temps, James. Fuis loin de l'Angleterre, loin de moi. Fuis la guerre. Le Seigneur des Ténèbres devient de plus en plus puissant de jour en jour. Sa soif de sang de Né-Moldus grandit toujours davantage, aussi Lily va-t-elle finir par être en sérieux danger. Je me dois de te prévenir. Tu n'as jamais pris les menaces suffisamment au sérieux, je le sais. Mais celle-ci, celle-ci, prends-la en compte. Elle est trop empreinte de gravité pour que tu lui ries au nez comme tu as toujours fait avec toutes les autres.

C'est ironique, n'est-ce pas ? Que je te demande de réfréner ta nature amoureuse de l'inconscience ? C'était pourtant ça qui m'avait séduit, chez toi, au premier abord. J'avais d'abord réfréné tout ça, parce qu'en t'admirant, j'admirais par extension mon frère. Et, à treize ans, je n'avais pas encore le recul nécessaire pour accepter ça. J'avais trop été entraîné dans une logique de relation compétitive entre lui et moi pour laisser la place à une once d'un sentiment plus positif. On m'avait toujours appris à ne nourrir à son égard que du dédain pour sa conduite qui allait à contre-courant des idéaux de notre famille, aussi avais-je d'abord détourné les yeux de tous les mauvais coups que vous jouiez aux autres élèves et à l'insolence dont vous faisiez preuve devant les professeurs.

Quand j'entendais un élève parler de vous en vous encensant, cela me mettait dans une rage folle. Que pouvait-on bien vous trouver ? Vous n'étiez qu'une bande d'idiots. Je voyais mon frère heureux d'avoir trouvé un ami avec qui il s'amusait et pouvait parler d'égal à égal. Par conséquent, je vous détestais.

Je l'entendais parler de toi à mes parents, te couvrant d'éloges, juste pour les mettre en rogne. Tu étais tellement turbulent. Tellement insolent. Tellement bien-pensant. Tellement Gryffondor. Tellement tout ce qu'on m'avait toujours appris à repousser. Au fond de moi, tout au fond, je savais que ça m'intéressait, cette attitude radicalement opposée à mes principes. Je n'étais qu'un adolescent. Bien évidemment que j'étais attiré par le fait d'envoyer valser l'ordre et de tout foutre en l'air. Bien évidemment. Mais j'avais tant intériorisé le fait que c'était mal que ça me faisait culpabiliser. J'ai mis au moins deux ans avant d'accepter ce que ça me faisait, de vous observer rendre tout le monde dingue.