Membre de ta famille

La détermination de Layla 1

Le téléphone sonne, et Layla se réveille en sursaut de son sommeil profond. Elle tend la main pour attraper le téléphone et voit que l'appelant est le ministre. Elle raccroche sans y prêter attention.

S'installant confortablement sur le lit, elle prend soin de poser sa tête délicatement sur l'oreiller, laissant ainsi ses cheveux soyeux tomber gracieusement sur son visage. Ses doigts doux caressent les mèches de cheveux, écartant délicatement celles qui se trouvent près de sa bouche et de son visage.

En voyant le ministre l'appeler à nouveau, elle jette le téléphone loin d'elle et commence à parler d'une voix douce, mais en colère : "J'ai pris le risque de te sauver d'une erreur que tu as commise, simplement pour contrarier Samy et le mettre en colère, parce qu'il ne cesse de me surveiller et de s'immiscer dans tout ce que je fais. Mais imaginer que je vais tomber amoureuse de lui, d'un ministre voleur comme toi, c'est tout simplement impossible. Quoi qu'il en soit, j'ai commis une erreur en t'aidant, et cela ne se reproduira pas."

Soudain, une angoisse s'empare de Layla, son rythme cardiaque s'accélère rapidement alors qu'elle se souvient qu'elle est fiancée à Samy depuis près de deux semaines, précisément depuis le jour où il l'a emmenée sur les rives de la rivière.

Pour calmer ses nerfs, Layla se lève du lit, se précipite vers la salle de bain pour se rafraîchir le visage avec de l'eau froide, puis se dirige vers la cuisine du rez-de-chaussée pour prendre un léger repas. Cependant, elle perd soudainement son appétit en réalisant la gravité de sa situation, similaire à celle que sa mère a connue lorsque Monsieur Akram est tombé amoureux d'elle.

Soudain, elle remarque qu'elle est toujours habillée en ensemble chemise de nuit et peignoir en dentelle de soie pure rouge. Elle a oublié de changer de vêtements à cause de sa préoccupation constante pour la catastrophe qu'est son engagement avec Samy. Elle réfléchit intelligemment à la situation et se dit avec un sourire discret : "Aujourd'hui, c'est le jour de repos hebdomadaire, et il est une heure et demie de l'après-midi. Tout le monde sera dans la salle à manger. Je vais profiter de cette opportunité à mon avantage et agacer Samy. Je vais aller à la salle à manger avec ces vêtements pour qu'il comprenne que je ne lui conviens pas, et peut-être qu'il rompra nos fiançailles devant tout le monde, pour qu'il y ait des témoins."

Elle se rend au salon avec lenteur, avec une démarche lourde, en pensant : "Je devrais porter des vêtements usés et sales au lieu de ces vêtements élégants, pour que Samy se dégoûte de moi... Pourquoi diable devrais-je faire pour qu'il me déteste et s'éloigne de moi ? Est-ce que personne d'autre n'est meilleur que moi pour l'épouser ? Ou est-ce juste de la tête dure pour m'agacer ?"

Elle attache ses cheveux en une simple queue de cheval, ce qui ajoute encore à sa beauté naturelle. Elle entre dans la salle à manger, et soudainement tout le monde se tourne vers elle, y compris Samy, qui semble contrarié par ses vêtements. Cependant, il se contente de rester silencieux, comprenant ses intentions.

Layla s'assoit et écoute Kamal parler en disant : "Il n'est pas de notre coutume de sortir de nos chambres en pyjama. As-tu oublié les règles du palais où tu vis ? Il y a plus de cinquante domestiques dans le palais, et par respect pour eux, pour nous, et pour préserver une certaine intimité, nous ne sortons pas ainsi de nos chambres."

Amani rit sincèrement et dit : "Ma sœur, es-tu en bonne santé mentale ? Je pense que l'incident qui t'est arrivé il y a quelques mois a eu un impact considérable sur ton esprit."

Layla ne trouvait aucun intérêt à répondre à leurs paroles. Elle espérait que Samy réagirait en se disputant avec elle et peut-être même en la quittant, mais au lieu de cela, Kamal a pris sa place, compliquant davantage les choses. Aujourd'hui, elle était convaincue que l'intelligence de Samy était indéniable, et surmonter quelqu'un comme lui serait presque impossible, car Samy était capable de comprendre n'importe quelle situation et d'agir avec sagesse sans commettre la moindre erreur, grâce à son sang-froid et à son bon sens.

Alors qu'elle commençait à manger, concentrée sur son repas, elle entendit Samy parler avec élégance et finesse, mâchant sa nourriture avec son style raffiné. Il dit avec un sourire, en la regardant attentivement : "Layla, étant donné que tu aimes porter ce type de vêtements à la maison, nous ne vivrons pas ici au palais après notre mariage. Au lieu de cela, nous vivrons dans notre propre appartement, sans domestiques, afin que tu puisses profiter de toute la liberté que tu désires... Je ne limiterai pas ta liberté, tu pourras porter ce que tu veux." Layla comprit qu'il avait saisi son jeu.

Layla prit un moment pour réfléchir à ses paroles, puis répondit avec colère : "Merci pour cette suggestion que je n'accepterai jamais."

Après un moment, Layla cria à la gouvernante : "Que fais-tu ici, paresseuse ? Va me chercher une tasse de thé immédiatement."

Samy, en colère, dit : "Parle-lui avec respect. Ceux qui travaillent ici sont des employés, pas des esclaves. Nous les rémunérons pour leurs services, comme tout employé dans une entreprise privée ou un lieu public."

Après que la domestique se soit précipitée pour lui apporter ce qu'elle avait demandé, Layla regarda Samy avec colère, ses grands yeux noirs brillant de fureur : "Tu défends tout le monde quand Layla est l'adversaire. Dès que Layla devient l'adversaire, Samy devient l'avocat de la partie adverse. Cela me laisse perplexe quant à pourquoi tu veux te marier avec moi alors que tu t'opposes à tout ce que je fais tout le temps."

Samy répondit froidement, comme à son habitude : "Tu ne mérites pas que je sois de ton côté lorsque tu provoques constamment des problèmes."

Layla, toujours en colère : "C'est ainsi que je suis, et cela ne changera jamais."

Samy : "Je t'aime comme ça, Layla, et si je décide que tu dois changer, alors tu changeras."

Layla : "Je n'ai jamais rencontré une personne aussi méchante que toi, Samy."

Kamal, en criant : "Layla, ne dépasse pas les limites avec le prince, je veux dire, avec Samy."

Samy rit sincèrement : "Layla, tu as raison sur certains points..."

Layla, mettant fin à la conversation : "Samy, ça suffit, j'en ai assez de ton calme."

Samy se tourna vers Kamal : "Kamal, je t'en prie, ne t'immisce pas dans nos conversations avec ta sœur. Elle me parle en tant que ma fiancée et future épouse, et je ne veux pas que tu t'inquiètes et que tu franchisses les limites. C'est une affaire personnelle..."

Kamal, hésitant : "Mais, Prince, vous savez que les lois n'autorisent pas cela, et Layla devrait..."

Layla l'interrompit : "De quelles lois parles-tu, Kamal ? Es-tu fou ?"

Kamal : "Respectez Samy et ne vous mêlez pas de ce qui le concerne."

Samy : "Qu'avons-nous dit, Kamal ? N'as-tu pas entendu ce que j'ai dit ?"

Kamal : "Comme vous le souhaitez, Prince."

Après un moment, Monsieur Akram, tout souriant, déclara : "Nous devons réserver notre grand hôtel pour la fête de fiançailles... Tout le monde doit savoir que le Prince épousera l'une des filles de Monsieur Akram Mousalli."

Layla approuva : "Tu as raison, papa. Nous devons informer tout le monde et les féliciter pour leur salut car ils ont échappé à ce qui les attendait. Et je serai la victime et l'offrande en épousant le Prince. Nous devons vraiment leur faire savoir que toutes leurs filles sont saines et sauves, car ta plus jeune fille paiera le prix de l'amour du Prince."

Personne ne prêta attention aux paroles de Layla.

Samy, la regardant fixement : "Oh, ta langue ne prononce que des mots durs, et en plus de ça, tu es têtue."

Kamal : "Nous réserverons donc notre grand hôtel..."

Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, Layla le coupa, toujours en colère et irritée contre Samy pour l'avoir défiée avec son ton poli et indirect : "Nous ne réserverons rien du tout."