Shout Out | Sim Jake

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   Le week-end était arrivé à toute vitesse, tous étaient excités, car iles vacances arrivaient enfin, dans leur nuage de stress venait enfin leur soleil. Chaque jour, comme à leur habitude, il avait parlé avec Max, lui racontant ce qu'il se passait en cours, ses soirées avec Riki et Jay et ses peurs et ses angoisses. Il lui confiait de plus en plus, s'ouvrait de plus en plus.

Et vis-versa, Max parlait plus d'elle, plus de sa famille et plus de ses problèmes. Leurs conversations ne tournaient pas autour du mal-être et de thèmes sombres, ils savaient, à deux, équilibrer la chose.

Ils permettaient à l'autre de pouvoir se libérer d'un ou plusieurs poids de toutes les manières possibles. Que cela soit par l'humour avec des blagues de mauvais goûts ou de nulles, ou bien en parlant de sujets loufoques.

Ils leur arrivaient aussi, de temps à autre, quand leur énergie leur permettait, de se mettre un film et de le regarder à deux. Le critiquer, pouffer à chaque blague ou moment ridicule, cracher sur chaque personnage et enfin se moquer de chaque réplique.

C'était leur moyen à eux, d'exprimer leur confort à l'autre, lui dire qu'il chérit chaque moment passé ensemble et qu'il recommencerait mille fois s'il le fallait.

Alors quand samedi arriva, le stress et toutes les peurs de Jake lui revinrent comme une balle en pleine tête. Il ne pouvait s'empêcher de ne penser que par des "et si".

Et si, il était nul, encore plus que la première fois qu'il y était allé. Et si, il se rétamait devant elle et qu'elle le trouvait ridicule. Et si, elle n'appréciait pas cette sortie. Et si, elle ne voulait pas parler de sentiment. Et si, elle le trouvait absurde dans son comportement. Et si, elle ne voulait plus jamais lui parler après ça. Et si, elle ne l'aimait tout simplement pas.

Le brun savait, au fond de lui, qu'il n'avait pas à ruminer autant, que les choses allaient bien se passer. Peut-être pas comme lui le voudrait, mais elle ne le baffera pas, ne l'insultera pas, ne le ridiculisera pas

Il est possible qu'elle ne retourne pas ses sentiments, pas exactement les mêmes. Il faut dire que les siens étaient d'ores et déjà forts malgré le fait qu'ils ne se connaissent que depuis un mois et une semaine. Et il avait conscience qu'ils allaient continuer de grandir, prendre de plus en plus la place dans son cœur, jusqu'à ce qu'il ne batte plus. Parce qu'il savait que peu importe la direction qu'allait prendre les choses, il continuerait de l'aimer jusqu'à la fin.

— Jake, arrête ruminer autant, je parierai voir de la fumée s'échapper de ton gros crâne, lui dit Riki, entrant par surprise dans sa chambre, surprenant grandement le brun.

Jake mit une main sur son cœur, franchement effrayé par l'entrée spontanée du blond. Il sortit enfin de sa transe et se gratta l'arrière de la nuque.

— Je ruminais pas déjà, je pensais juste à ce que j'allais porter pour aller à la patinoire, essaya-t-il de se défendre, bien trop honteux d'avoir été pris sur le fait.

— Oui, oui, et mon père c'est Michael Jackson. Et c'est d'ailleurs pour ça que tu regardais dans le vide, assis sur le bord de ton lit à étouffer un pauvre doudou dans tes bras ? Se moqua Riki, un petit sourire aux lèvres, ne gagnant qu'une pauvre plainte de Jake.

Le blond était au courant pour le rendez-vous qu'avait son colocataire. Et connaissait son ami, il avait clairement besoin d'aide ou il allait rester à s'imaginer les pires atrocités jusqu'à être en retard.

— Bon vu que je suis littéralement le meilleur sur Terre, je vais t'aider, hein. Il se dirigea vers sa garde-robe et commença à fouiller comme Jake avait fait avec lui quelques semaines auparavant. Il te faut quelque chose de chaud, déjà tu vas prendre ton bonnet noir et tes mitaines noires. Puis tu vas prendre ton gros manteau noir, déjà on a ça, il se gratta doucement le haut du crâne, plongé dans une grande concentration.