Miradjinn

Chapitre 1 : Naissance d'un rêve

Lorsque je suis venu au monde, un murmure d'étonnement a envahi la pièce, comme si le temps s'était arrêté. Les infirmières, habituellement si professionnelles, se sont échangé des regards ébahis, leurs mains hésitant à me toucher, comme si j'étais une œuvre d'art précieuse. Mes mèches rebelles, plus longues à l'avant et effilées vers l'arrière, semblaient danser à la lumière, ajoutant à mon aura mystique. C'est ainsi que j'ai fait mon entrée dans le monde, moi, Zayn.

Lorsque ma mère m'a pris dans ses bras, les visiteurs ont été captivés. Ses yeux, reflétant une splendeur et une tendresse rares, se sont posés sur moi avec une affection débordante. Son sourire, si chaleureux et sincère, a fait fondre le cœur de tous ceux présents. Elle dégageait une douceur et une grâce qui la rendaient irrésistible, faisant d'elle le centre d'attention de la pièce.

Mon père, quant à lui, avait cette présence qui ne pouvait être ignorée. Lorsqu'il s'est approché, les conversations se sont tues, remplacées par un respect silencieux. Sa démarche confiante, son regard intense et sa stature imposante faisaient de lui une figure d'autorité naturelle. Les gens, en sa présence, se tenaient un peu plus droits, cherchant inconsciemment son approbation.

J'étais un tourbillon d'énergie et de curiosité. Chaque jour était une nouvelle aventure, chaque moment une occasion d'apprendre quelque chose de nouveau. J'étais fasciné par le monde qui m'entourait, par les histoires que ma mère me racontait, par les leçons que mon père m'enseignait. J'étais un enfant curieux, toujours prêt à poser des questions, toujours désireux de comprendre.

Malgré mon jeune âge, je faisais preuve d'une maturité surprenante. J'étais sensible aux sentiments des autres, toujours prêt à aider ceux qui en avaient besoin. J'étais empathique, capable de comprendre et de partager les sentiments des autres. J'étais aussi très observateur, capable de remarquer des détails que les autres ignoraient.

Cependant, j'étais aussi un enfant, avec toutes les naïvetés et les insouciances qui accompagnent cet âge. Je jouais, je riais, je pleurais. J'étais parfois têtu, parfois capricieux, parfois trop confiant. Mais j'étais toujours sincère, toujours authentique.

J'avais grandi dans une maison modeste mais chaleureuse, nichée au cœur de notre village. Les murs intérieurs, enduits d'un crépi blanc, reflétaient la lumière du soleil, rendant l'intérieur lumineux et accueillant. Des tapis aux motifs géométriques complexes, tissés à la main, couvraient les sols, ajoutant une touche de couleur et de chaleur.

Au centre de la pièce principale, une grande table en bois servait de lieu de rassemblement pour notre famille. Sur l'un des murs, une étagère en bois abritait divers objets. Parmi eux, un sablier avait particulièrement attiré mon attention. Encadré de deux disques de bois finement sculptés et contenant des grains de sable doré qui tombaient lentement, il marquait le passage inexorable du temps. Je me perdais souvent dans la contemplation de ce sablier, hypnotisé par le rythme constant et apaisant du temps qui s'écoulait.

Au fil des jours, alors que je grandissais, le village tout entier semblait être sous le charme. Les enfants me regardaient avec une curiosité mêlée d'admiration, tandis que les adultes échangeaient des murmures impressionnés.

Dès que j'ai su parler et marcher, mon père m'a initié au monde qui m'entoure. Il m'a appris à observer, à comprendre et à respecter la nature et les êtres vivants. Il m'a encouragé à être curieux, à poser des questions et à chercher des réponses. Il m'a inculqué l'importance de la connaissance et de l'apprentissage.

Ma mère, de son côté, me lisait des histoires avant de dormir. Sa voix douce et apaisante me berçait dans un sommeil paisible. Mon histoire préférée était "La légende du Soulmaster". À chaque fois qu'elle lisait cette histoire, je me perdais dans le monde fantastique des Soulmaster, rêvant de devenir un jour aussi fort et courageux qu'eux.

La légende du Soulmaster est une histoire qui a traversé les âges, transmise de génération en génération. Elle raconte l'histoire d'êtres exceptionnels, capables de transcender les limites humaines et d'atteindre un état de puissance et de sagesse inégalé. Le Soulmaster est celui qui a maîtrisé cet art. Il est capable de puiser dans l'énergie de son âme pour accomplir des miracles, pour guérir, pour créer, pour détruire. Mais plus que cela, le Soulmaster est un guide, un leader. Il est celui qui peut unir les hommes, les guider vers un monde de paix et d'harmonie.

Malgré l'amour de mes parents, j'ai toujours eu du mal à m'adapter aux autres enfants de mon âge. Mon apparence attirait tellement l'attention que ça en créait des jaloux, alors je me retrouvai souvent à jouer seul, c'était une solitude que je ressentais au plus profond de moi, une solitude qui me pesait lourdement sur le cœur.

Je me souviens que lors de mes 3 ans, ma douce maman est venue m'annoncer une grande nouvelle : j'allais devenir grand frère ! Même si je ne savais pas vraiment ce que ça impliquait, je me disais que je pourrais enfin jouer avec quelqu'un.

Les jours, les semaines, les mois passèrent et le ventre de ma mère s'agrandit. Je restai toujours près de ma mère pour m'assurer que tout se passe bien et vint enfin le jour de la naissance de ma petite sœur !

Lorsque je la vis pour la première fois, je fus étonné de voir à quel point elle était si petite et fragile. C'est lorsqu'elle me serra l'index de ses petites mains que je compris enfin ce qu'être un grand frère impliquait.

Durant mes 5 ans, j'avais un quotidien bien structuré durant mes temps libres.

Chaque matin, je me réveillais avec le lever du soleil. Le chant des oiseaux et la lumière dorée qui filtrait à travers les fenêtres de ma chambre étaient mes réveils naturels. Après m'être étiré et avoir salué le nouveau jour, je me dirigeais vers la cuisine où ma mère préparait déjà le petit déjeuner.

Pendant que nous mangions, mon père me racontait des histoires sur le monde, alimentant ma curiosité insatiable. Après le petit déjeuner, je passais du temps à aider mes parents avec les tâches ménagères. Que ce soit aider mon père dans le jardin ou aider ma mère à nettoyer la maison, chaque tâche était une occasion d'apprendre et de grandir.

Une fois les tâches ménagères terminées, je passais le reste de la matinée à étudier. Mon père m'avait appris à lire et à écrire, et j'aimais passer du temps à lire des livres et à écrire mes propres histoires.

L'après-midi était généralement consacré à l'exploration. J'aimais me promener dans la nature, observer les animaux et les plantes, et découvrir les secrets du monde qui m'entourait. Cependant, je passais la plupart de mon temps seul, car les autres enfants du village semblaient m'éviter.

Le soir, après le dîner, je passais souvent du temps avec ma petite sœur. J'aimais jouer avec elle, lui raconter des histoires, et la regarder grandir.

Ces moments étaient précieux pour moi, mais ils étaient aussi teintés d'une certaine tristesse. Je me demandais souvent pourquoi je ne pouvais pas être comme les autres enfants, pourquoi je ne pouvais pas avoir des amis avec qui jouer et partager mes aventures.

Je me souviens des nuits passées à regarder les étoiles, à me demander pourquoi j'étais si différent. Je me sentais parfois comme une étoile solitaire dans le ciel, brillant de ma propre lumière, mais séparé des autres par une distance insurmontable.

Les années passèrent et j'eu 7 ans. Comme une malédiction, mon apparence devenait de plus en plus belle et était donc souvent source de jalousie. J'attirai l'attention à tel point que je faisais de l'ombre à mes camarades.

Comme à cet âge, il est difficile pour les enfants de contrôler leurs émotions, alors il arrive que la frontière entre le bien et le mal soit franchie et pas toujours pour le meilleur...