Chapitre 1 : L'effroyable éveil d'Ikuchi Aomane, une jeunesse douloureuse

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Dans l'ascenseur, Ikuchi gardait le silence, mais son esprit était en ébullition. La lumière crue du plafonnier accentuait les ombres sur son visage impassible. Soudain, un rire sinistre s'échappa de ses lèvres, un sourire maladroit déformant son visage. Son regard semblait vide, comme s'il était habité par une présence sombre et inquiétante.

Ikuchi Aomane : (d'une voix creuse) Hahaha... Vous savez, c'est drôle... On se connaît ? (Regardant les inconnus) Pensez-vous que cette société est méditative ? Êtes-vous heureux ? Ou peut-être... êtes-vous inquiets pour moi ?

Les inconnus étaient totalement déstabilisés par cette étrange sortie. Son ton était glacial, dépourvu d'émotion humaine. Il semblait être habité par une entité étrange et terrifiante.

Inconnu 1 : Euh... Pourquoi dites-vous ça ?

Inconnu 2 : Vous allez bien ?

Ikuchi Aomane : (souriant énigmatiquement) Veuillez m'excuser pour ma maladresse. Parfois, les pensées se bousculent dans ma tête, et j'ai du mal à les garder pour moi-même.

Dans les tréfonds de son esprit, une obscurité insondable régnait, éclipsant toute forme d'humanité en lui. Il se sentait isolé, coupé du monde extérieur, comme si son âme était perdue dans un abîme sans fond.

Ikuchi Aomane : (d'une voix sombre) Cette société... Trop d'illusions, trop de manipulations. Tous ces miroirs, ces écrans, ils nous engloutissent dans leurs mensonges. Je les hais tous...

Il était convaincu que les gens se cachaient derrière des masques, que chacun d'entre eux cherchait à se fondre dans la masse pour être accepté.

Ikuchi Aomane : (d'une voix sans émotion) Ils se croient tous uniques, mais ils ne sont que des moutons. Je ne suis que moi-même, et je suis le meilleur.

Il avait la sensation d'être un étranger dans ce monde, détaché de toute forme d'humanité, comme si quelque chose d'inhumain le possédait.

Ikuchi Aomane : Le baccalauréat avec mention très bien est une chimère pour ces humains, obsédés par les réseaux sociaux. Ils pensent qu'être reconnu leur donnera de l'influence et qu'ils pourront utiliser leur haine à leur guise. Pathétique.

Les inconnus restèrent perplexes face à la réponse d'Ikuchi, et le reste du trajet se fit dans un silence inconfortable.

Enfin, l'ascenseur atteignit le rez-de-chaussée, et les portes s'ouvrirent sur un éclatant rayon blanc. Comme s'il traversait une frontière invisible, Ikuchi se retrouva dans un tout autre décor.

Mère d'Ikuchi : (doucement) Ikuchi, réveille-toi.

Le visage de sa mère adoptive était empreint d'amour et de tendresse, mais Ikuchi gardait toujours une certaine distance.

Ikuchi Aomane : (se frottant les yeux) Maman... J'ai fait un drôle de rêve.

Mère d'Ikuchi : (caressant ses cheveux) Tout va bien, mon chéri. Viens, le petit-déjeuner t'attend.

Ikuchi se leva du lit, mais ses pensées étaient toujours empreintes d'un étrange vide et de détermination.

Père d'Ikuchi : Bonjour, mon grand. Tu as bien dormi ?

Ikuchi Aomane : Oui, papa. Merci.

Son père d'adoption lui fit un clin d'œil complice, mais Ikuchi garda un air distant.

Père d'Ikuchi : Va manger, Ikuchi. Tu as besoin d'énergie pour la journée.

Ikuchi Aomane : D'accord, papa.

Les journées d'été s'écoulaient, bercées par le rire et l'affection, mais Ikuchi gardait en lui cette obscurité qui le consumait. Cependant, la présence lumineuse d'Hana, la fille aux cheveux éclatants, apportait une lueur d'espoir dans son cœur tourmenté.

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