Chapitre 21 - Un bon bain chaud (+18)

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Je fais les cent pas dans ma chambre, Ron et Hermione sont assis sur mon lit. Il est cinq heures et demie du matin et je suis en train de fixer la carte du Maraudeur entre mes mains comme si ma vie en dépendait.

Les dernières heures ont été atroces, douloureuses. Nous avons retourné tout le château, nous avons essayé de nombreux charmes d'invocation dans le parc, mais il n'y avait aucune trace de Malefoy nulle part. Le sort tenté par la directrice n'a pas fonctionné non plus.

Notre dernière chance de le trouver aujourd'hui est d'attendre que le soleil se couche. Après cela, si le serpent s'endort, Malefoy redeviendra Malefoy, et je pourrais le localiser sur la carte.

Comme c'est l'hiver, et que nous sommes situés plutôt au nord du pays, le soleil est déjà en train de disparaître à l'horizon. Tout devient sombre à l'extérieur. Je commence à me ronger l'ongle du pouce, cherchant des yeux le nom du Serpentard sur la carte. Les minutes s'écoulent, la tension est à son comble.

Soudain, je me fige.

-Il est apparu ! je m'exclame, enthousiaste. (Ils bondissent sur leurs pieds.) Il est... dans une des serres !

Mais bien sûr ! C'est le seul endroit assez chaud pour qu'un serpent tropical puisse survivre. Nous sortons du dortoir en hâte et courons vers les serres aussi vite que possible. Je dois le trouver, je dois le voir pour m'assurer qu'il va bien. Je dois le trouver avant que quiconque ne le fasse.

Nous entrons dans la première serre et fouillons l'endroit. Il nous faut moins d'une minute pour repérer Drago, recroquevillé sur le sol, nu et grelottant.

-Draco ! je m'écrie.

Il sursaute et me contemple avec stupeur.

-P-P-P-Potter, bégaie-t-il, confus.

Nous nous approchons de lui, mais soudain Hermione se rend compte qu'il ne porte rien. Elle rougit et fait volte-face.

-Je te jure que je n'ai rien vu ! fait-elle d'une voix aiguë.

Ron lève les yeux au ciel. Nous avions préparé quelques vêtements au cas où. Elle les avait pris avec elle. Elle me tend un pull et un jean, fixant toujours le plafond, je m'agenouille près de Malefoy.

-Tu vas bien ? je lui demande, très inquiet.

Ses dents ne s'arrêtent pas de claquer.

-Je me sens au mieux de ma forme, ironise-t-il.

Je l'aide à enfiler le pull, il ne peut pas s'empêcher de trembler. Sa peau est aussi froide que de la glace...

-Comment t'es-tu retrouvé ici ? je l'interroge.

-Je n-ne sais pas... dit-il, impuissant. Je p-pense que le se-serpent cherchait un endroit chaud et qu'il est venu ici.

Son corps est parcouru d'un violent spasme. Je glisse mon bras sous son épaule droite pour le soutenir, Ron m'imite du côté gauche. Nous le remettons sur ses pieds, je l'aide à mettre une jambe après l'autre dans le jean. Il tremble tellement qu'il n'arrive pas à tenir debout seul. Je le serre fermement contre moi. Je suis tellement heureux de voir qu'il est sain et sauf, mon cœur vibre dans ma cage thoracique. Je peux entendre mon sang battre dans mes oreilles. Il me faut une sacrée force de volonté pour ne pas le prendre dans mes bras devant mes amis.

Harry, mon pote, tu perds tout contrôle... me dis-je avec amertume. Tu ne peux pas tomber amoureux d'un Serpentard !

-Tout va bien, on va te ramener à la tour de Gryffondor et on va te réchauffer, d'accord ? je murmure.

-Combien d-de temps ai-je passé ici ? demande-t-il.

-La journée entière...

-Hermione, soupire Ron. Tourne-toi, ça devient ridicule.

Drarry : Une vie de serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant