Chapitre 20 - Cauchemar

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J'ai froid.

J'ai si froid.

Frissonnant, je marche dans le château pendant la nuit, seul. Mon subconscient me prévient que tout ceci n'est pas la réalité, que je suis en train de rêver, mais je continue à marcher.

-Malefoy ? j'appelle.

J'essaie de retrouver mon chemin dans l'obscurité. Où est Drago ? Il faut que je le trouve maintenant... Je sens qu'il est en danger...

Au bout de quelques secondes, j'aperçois une silhouette enveloppée d'une cape noire à capuche. Je me dirige vers elle.

-Excusez-moi, avez-vous vu Malefoy ? je demande poliment. Il mesure un mètre de long et il a des écailles vertes, c'est un bon serpent...

La silhouette encapuchonnée se retourne, c'est Neville. Il me regarde d'un air absent et me montre ses mains couvertes de sang.

-Le sort n'a pas fonctionné, j'aurais dû le tuer, dit-il sombrement.

Je frissonne à cause du froid et fronce les sourcils.

-Tu ne peux pas faire ça, c'est mon serpent !

Il hausse les épaules.

-Je devais le faire, à cause de mon frère.

-Oh, je vois... (Je réalise soudain quelque chose.) Attends, tu n'as pas de frère, Neville...

Il sourit, et son rictus me fait froid dans le dos.

-Bien sûr, parce que le coupable n'est pas Neville.

-Attends, je...

-Ouvre les yeux, l'Élu, murmure-t-il d'une voix de dément en dévoilant ses canines.

J'ouvre les paupières et retiens un halètement.

Tremblant de froid, je m'assieds dans mon lit. Je me passe la main dans les cheveux nerveusement. Que s'est-il passé ? Est-ce que je dormais ? Je crois que j'étais en train de rêver de Neville, mais ce n'était pas vraiment lui. Il était un peu effrayant... Et je cherchais Malefoy... Ma main se pose instinctivement à côté de moi pour le sentir, je me fige.

Je suis seul dans le lit.

Me précipitant sur ma baguette, je murmure rapidement un « Lumos » pour avoir de la lumière et la panique me submerge. Je ne vois ni Malefoy, ni le serpent. Où est-il ? Je jette un coup d'œil à la fenêtre.

Elle est entrouverte.

-Merde ! je jure.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

-Ron ! je crie. Hermione !

Tout le monde se tourne vers moi, mais je m'en fiche. Je cours à travers la Grande Salle pour rejoindre mes amis. Ils me regardent avec surprise. C'est l'heure du déjeuner, je suis pieds nus, en pyjama et j'ai les cheveux en bataille. Tous les élèves me fixent, je dois avoir l'air d'un fou échappé de l'asile.

Mais je m'en fiche complètement.

-Harry, qu'est-ce qu'il y a ? demande Hermione. Calme-toi...

-Venez avec moi. Maintenant.

Ils se lèvent, complètement perdus ; j'attire l'attention de la directrice, assise à la table des professeurs, et lui fais signe de venir vers moi. Elle me regarde et, voyant la panique sur mon visage, elle se lève aussitôt et se dirige vers moi.

Notre groupe quitte la Grande Salle. Je me dirige vers le bureau de la directrice, ils me suivent.

-Mr Potter, s'interroge McGonagall, inquiète. Qu'est-ce qui ne va pas ?

Drarry : Une vie de serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant