Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière page

🦋Chapitre 40 : La dernière page

— Tu ne sembles pas très contente de me voir. Pourtant, je suis là pour te rendre visite.

   Son ton est dénué de toute chaleur, rempli plutôt d'une menace sourde qui fait monter en moi une vague de panique. Je lutte pour trouver ma voix, pour répondre, mais mes mots se coincent dans ma gorge, étouffés par la terreur.

— Co... Comment as-tu trouver l'adresse ? Pourquoi es-tu ici ? Balbutié-je enfin, luttant pour maintenir ma voix aussi stable que possible malgré le tremblement de mes mains.

   Il ne répond pas immédiatement, enlèvant sa capuche pour mieux me faire voir sa fureur. Puis, il laisse échapper un rire sinistre qui résonne dans toute la pièce, faisant frissonner mon échine.

— Assez facile d'avoir ton adresse lorsqu'un poste de police t'appelle pour dire que ta fille est en cellule. Assez facile d'aller chez sa mère et de prendre le portable de sa batarde de demie-sœur. Je voulais te voir.

   Son dernier mot est chargé d'une menace implicite, et mon estomac se tord d'appréhension. Je suis prise au piège, confrontée à lui, menaçant dans l'intimité de mon propre appartement. La peur me submerge, mais je sais que je dois rester calme, rester concentrée pour trouver un moyen de sortir de cette situation.

   Un frisson glacial parcourt mon corps alors que les mots de l'homme résonnent dans mon esprit. Mon père. Cette simple pensée fait naître en moi une vague de terreur et de colère mêlées. Comment a-t-il osé me retrouver ? Comment a-t-il osé pénétrer dans ma vie, dans mon sanctuaire ?

   Je le regarde, le visage marqué par une fureur contenue. Chaque fibre de mon être crie de fuir, de m'échapper de cette pièce, mais je reste plantée là, confrontant le monstre qui a hanté mes cauchemars pendant trop longtemps.

— Pourquoi es-tu ici ? Qu'est-ce que tu veux ? Ma voix tremble légèrement, mais je m'efforce de paraître déterminée malgré ma peur.

   Mon père me regarde avec un sourire déformé, ses yeux étincelant d'une lueur malsaine.

— Oh, ma chérie, ne fais pas cette tête. Je suis simplement venu te rendre visite, c'est tout. Tu me manques tellement, tu sais ?

   Sa voix est mielleuse, mais je peux détecter le venin caché derrière chaque mot. Il n'est pas ici par amour, mais par désir de contrôle, de domination. Il veut me ramener sous son emprise, me faire plier à sa volonté.

   Je recule instinctivement, sentant le besoin pressant de m'éloigner de lui, de trouver une issue à cette situation. Mais il bloque le chemin, un sourire cruel étirant ses lèvres.

— Tu ne t'en iras pas si facilement, Vacìo. Nous avons tant de choses à nous dire, toi et moi.

   Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors que je réalise l'étendue de son emprise sur moi. Mais je refuse de me laisser intimider, de me laisser submerger par la peur. Je suis déterminée à me libérer de ses chaînes, à briser le cycle de la terreur et de la violence.

   Je rassemble mon courage, ma résolution, et je le fixe droit dans les yeux.

— Je n'ai rien à te dire. Rien à te raconter. Tu n'es plus rien pour moi. Laisse-moi tranquille.

   Mes mots résonnent dans la pièce, empreints d'une force que je ne savais pas posséder. Je peux voir la surprise dans les yeux de mon père, mais elle est rapidement remplacée par une expression de rage pure.

— Tu vas le regretter, Kaylee. Tu vas regretter de m'avoir repoussé. Tu vas le regretter amèrement.

   Sa menace plane dans l'air, lourde et menaçante, mais je refuse de fléchir. Je refuse de lui laisser le pouvoir sur moi. Je suis déterminée à me battre, à me libérer de son emprise toxique, peu importe le prix à payer. J'attrape mon portable et rapidement j'écris "SOS" à Brianna seulement, au moment où j'appuie sur le bouton envoyé, il me l'arrache des mains pour le balancer contre le mur.