Chapitre I Le Moon Light

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C'est toujours la même chose. On nous laisse espérer de bonnes nouvelles avec du beau temps annoncé à la météo, pour finir généralement avec une grosse dose de pluie. Après tout, ce n'était pas si étonnant que ça, dans la mesure où ça faisait déjà plusieurs jours qu'il pleuvait à verse. Autant dire qu'avec un temps pareil, il y avait largement de quoi déprimer, et vouloir rester au fond de son lit. Il fallait croire qu'il allait être difficile d'attendre le retour tant attendu de l'été. La douceur et la chaleur du soleil manquait à beaucoup trop de monde, et passer la période de la pluie et de l'humidité n'était pas agréable. Le bruit provoqué par les gouttes d'eau tombant contre les carreaux, ainsi que sur les flaques d'eau au sol donnait un aspect lugubre à cette journée. Comme si le ciel se trouvait en berne, la luminosité était au plus bas. Le deuil du départ du beau temps précédent, et en peine de l'attente de l'arrivée de la prochaine saison estivale.


Le ciel était terne, et les nuages beaucoup trop nombreux, pour pouvoir laisser passer la lumière des rayons de soleil. Celui-ci étant beaucoup trop éloigné de la terre, pour qu'on puisse ressentir sa chaleur. L'eau continuait de coulait à flot, le long des égouts, ressemblant à de petites rivières relativement agitées. Il fallait bien avouer que c'était une chance que ce système de la voie publique fonctionnait relativement bien, car dans le cas contraire, il aurait été à craindre une grosse inondation au de la quantité de pluie qui ne cessait de tomber drument. Avec un temps pareil, il est certain que la meilleure chose à faire, était de rester bien au chaud à la maison. Sous une couverture douillette, avec une tasse de chocolat chaud à la main... Ou alors un thé, pour les personnes qui préféreraient. Le but étant d'avoir ce qu'on préfère, afin de pouvoir se remonter le moral, sauf que ce n'est pas forcément le cas, il faut bien avouer que les gens ne peuvent pas s'arrêter de vivre, tout simplement à cause d'une mauvaise météo.


Il est vrai que la vie doit continuer, car on ne peut pas la mettre en pause, le temps d'un instant, parce que nous n'aimons pas le temps. Cela dit, ça pourrait être une bonne chose de pouvoir le faire de temps en temps. Notamment pour les jours où il y avait de la neige... Cesser de travailler jusqu'à ce que la neige ait fini de fondre sur le sol, mais percevoir tout de même son salaire en fin de mois est un beau rêve... Une utopie... Autant avouer que ce n'était pas du tout possible, et que personne ne peut rester à la maison à paresser, tout en continuant d'être payé. Ça serait vraiment l'anarchie totale.


C'était une chance pour cette jeune femme qui bravait la pluie, que son travail ne soit pas très loin de chez elle. Néanmoins, elle se demandait encore si c'était une bonne ou mauvaise nouvelle, mais au vu des mauvaises conditions climatiques, n'importe qui aurait pu penser que c'était bien. Rapidement, elle passa la porte du Moon Light, notamment parce qu'il y faisait bien meilleur à l'intérieur, grâce au chauffage. Comme à son habitude, elle s'aperçut qu'elle était la première arrivée. Certains prenaient ça comme de la conscience professionnelle, alors que d'autres, plus médisants, voyaient plus ça comme une façon de bien se faire voir de sa hiérarchie. Il s'agissait d'un café, qui était relativement bien réputé, et suffisamment connu, pour attirer un grand nombre de client. Il faisait la fierté de ses patrons, car il ne désemplissait pas.


Le sol glissait sous ses pieds, du fait qu'elle avait la semelle de ses chaussures qui était trempée, ce qui avait donc rendu le sol en carrelage comme terrain instable. On va dire que ce n'était pas vraiment adapté au temps actuel, et elle faisait donc attention, en avançant, pour pouvoir rejoindre les vestiaires en un seul morceau. Elle pourrait , d'une part changer de chaussures, mais également passer un bon coup de balais, afin d'éponger l'eau. Une façon comme une autre d'éviter à ses collègues qui allaient arriver par la suite, de se retrouver les fesses sur le sol.

Butterfly effectWhere stories live. Discover now