XXVIII.

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***Ryan TCHICOT***



On ne peut pas avoir autant de poisse en soi. Je n'avais mais vraiment pas besoin de ça actuellement. Vraiment pas. Après je ne comprends pas les filles. Cécilia tu sais que toi et moi c'était juste pour le sexe, tu sais que tu n'étais qu'un passe-temps, je n'ai pas envie d'entrer dans les détails mais quand tu as toute ta tête et ta dignité de femme, tu ne peux pas te permettre de parler de cette histoire.



Je me dépêche d'aller chercher OMANDA avant qu'elle ne décide de ne plus me donner sa voiture. Je vais la déposer à la maison et je vais retrouver mes potes dans le restaurant de Christof. C'est la journée d'inauguration uniquement pour les proches même si je viens tard. Je suis fier de mon frangin, quand il nous a annoncé qu'il voulait devenir cuisinier, on s'est grave foutu de lui. Dans nos têtes il nous était impossible de faire un travail qui demanderait de fournir des efforts physiques. Rester toute la journée sous la chaleur du feu ? Non merci. Dans sa famille aussi il n'a reçu aucun soutien, seule sa mère a cru en lui. Aujourd'hui il réalise son rêve et pour ça je le respecte.



- Le tombeur de ces dames, Christof me chambre.


- Non mani c'était avant. Je ne veux plus de cette vie.


- C'est vrai que tu n'es plus avec Madame ?


- Je suis rentré dans l'espoir de la récupérer mais c'est chaud frère. Apparemment j'ai damé sa cousine sans le savoir dans le passé. Cécilia BISSOT.


- Ah ! il fait grise mine. Finalement vous vous l'êtes tous faite.


- La poubelle municipale la ? Une fille qui cherche sa place au soleil sans vergogne ? Il n'y a même aucune gloire à dire que tu l'as sabrée. Tout le monde l'a fait.


- Ah !


- Quoi tu voulais quelque chose avec elle ?


- Euh non ! Jamais !


- Cette fille ne te vaut pas mani. Cherche une fille qui va t'aider à t'élever, à faire évoluer ton business. Celle-là va te quitter pour plus riche dès qu'elle en aura l'occasion, aucune loyauté en elle.


- Si on savait on allait comme toi chercher nos femmes depuis le bac à sable.



Un autre membre du groupe s'avance et je me tais. Christof est vraiment le seul à qui je parle ouvertement. Je ne mets pas de temps là-bas, à minuit je rentre. L'affaire de la voiture là vraiment. Si tu veux garder la voiture tu deviens chauffeur et coursier, donc impossible de rentrer tard. Et en même temps je n'ai pas envie de trainer longtemps avec eux et prendre le risque de me laisser entrainer. Je promets à Christof d'être présent pour l'inauguration grand public qui aura lieu ce samedi.



Le vendredi après avoir mangé avec ma mère, je me rends chez Mayite. Pas un jour je ne lui ai pas envoyé un message le matin au réveil et un autre le soir. Pas un jour je ne lui ai pas rappelé que je l'aimais et que je voulais changer. Elle ne répond certes pas, mais elle lit. Merde, à cause d'une boro comme Cécilia un fossé s'est creusé entre ma femme et moi. Pourtant on discutait déjà bien, on se parlait normalement, le terrain était bon. Certes elle m'aurait d'abord fait tourner pour me reprendre, mais là tout est à reprendre comme lorsqu'elle a quitté la maison à Paris. Bref, le gardien est là cette fois et m'empêche d'entrer. J'appelle Raphaël et depuis le balcon il donne la permission de me laisser entrer. La voiture de Mayite n'est pas là, il n'est que 15h. Je descends avec mon petit sac de course. J'ai pris de quoi faire un bon repas ce soir.



- Allez les gars, tout doit être prêt avant le retour du chef, je motive les éléments.



Une salade de pates au thon, tomate et maïs ; des pommes de terre farcies aux lardons et brocolis ; tacos et mousses au chocolat. A trois on s'organise pour aller plus vite mais je supervise absolument tout.

MayiteWhere stories live. Discover now