One Shot F1

Esteban x Fernando (1)

J'essaye de sortir ces pensées de ma tête lorsque le chauffeur s'arrête devant l'entrée de la discothèque. Une queue assez importante me fait soupirer. George me regarde en souriant et se dirige directement vers les deux imposants, et quelque peu terrifiants soyons honnêtes, vigiles. Je le regarde discuter et négocier avec eux avant de me montrer du doigt, un rictus en coin. Les deux écarquillent des yeux et me regardent, surpris. Je m'approche, en bombant le torse et vais faire mon petit show. Ils nous laissent entrer après nous avoir dit à quel point ils nous adoraient.

Je me tourne vers George en souriant.

«Je croyais qu'on avait dit qu'on laissait notre célébrité au placard ce soir ? Il rigole franchement et pose sa main sur mon épaule.

_ Il faut savoir en jouer de temps en temps. Quand l'ocassion est trop importante pour ne pas le faire. Je secoue la tête en levant les yeux au ciel d'amusement.

_ Donc entrer en boîte fait parti des choses trop importantes ?

_ Bien sûr que oui, tu me remercieras quand tu pourras danser avec Esteban. Tu verras. Je pousse un petit cri offusqué tandis que le britannique se paye ma tête. Sympa le type.

En parlant du loup, Esteban arrive dix minutes plus tard. Vu son sourire, il a dû rentrer en faisant exactement comme George. Les deux se saluent chaleureusement et le français s'approche de moi. Je suis un peu pétrifié, incapable de savoir si on doit se faire la bise, se faire un câlin, se taper le poing ou rien. Il stoppe les milles questions se bousculant dans mon esprit lorsqu'il m'attrape par les épaules pour venir me serrer fort contre lui. Je suis un peu surpris au début mais je fini par le serrer contre moi en retour.

_ Comment tu vas Este ?

_ Bien et toi ? Alors Londres, Paris te manque pas trop?

_ Oh un peu, j'ai vraiment adoré Paris. Mais Londres, c'est un peu comme une seconde maison. Donc ça va. Je suis content d'être revenu ici. Tout en discutant on va rejoindre un carré un peu à l'écart, il y a encore énormément de bruit mais c'est déjà plus facile de s'entendre que sur le milieu de la piste de danse. George et Carmen vont directement danser, nous laissant seuls.

_ Je dois avouer que tu vas me manquer un peu quand même.

_ Tu vas voir, quand Pierre sera avec toi au quotidien tu m'auras complètement oublié !! Il rigole doucement et pose sa veste. Je jure intérieurement en voyant qu'il porte une simple chemise blanche, ouverte jusqu'au troisième bouton.

_ Je sais pas, ce sera pas pareil. C'était drôle avec toi. J'ai bien aimé être ton coéquipier.

_ C'était une bonne expérience pour moi, je n'oublierai jamais que t'étais le premier après mon retour. Je lui souris sincèrement et pose une main sur son bras. Mais, assez parlé de travail. T'avais pas l'air dans ton assiette par messages, tu vas bien ? Il soupire longuement et gratte sa nuque un instant.

_ Je suis plus avec Elena. Je le regarde, complètement surpris.

_ Quoi ? Comment ça ? Vous étiez ensemble à Abou Dhabi pourtant ?

_ Oui, on s'est séparé début décembre. J'ai passé le mois chez mes parents, en Normandie. J'essayais de faire des activités pour ne pas devenir fou à tourner en rond, ça a fini par m'agacer. Du coup, je me suis dis que je pouvais partir pour changer un peu d'air. Et, me voilà.

Je le regarde, incapable de trouver les bons mots. La seule chose que j'ai envie de lui dire c'est que ça va aller avec le temps mais c'est pas la chose qu'il a envie d'entendre. Il sait déjà toutes ces choses.