La roue de la vie (Hold on)

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Vous connaissez le principe de la roue de la vie ? Laissez moi vous expliquer.

La vie n'est ni blanche, ni noire, elle est grise. C'est un mélange de bonnes et mauvaises choses qui nous font continuer. Lorsque la vie est trop blanche, la roue tourne pour la rendre noire et inversement. Il y aura toujours des moments ainsi au cours de notre vie. Ce genre de période où vous ne souhaitez qu'une chose, ne plus ouvrir les yeux à votre réveil. Vous réveillez de ce cauchemar qui vous hante jour et nuit.

A aucun moment je n'avais oser imaginer que la roue puisse tourner aussi vite.

Alors que nous attendions à un feu, je pouvais observer Yunho endormi contre la fenêtre. Il était épuisé du voyage. Je souriais doucement à sa vue avant de laisser mon sourire se transformer en un cri insonore de peur. Je voyais ma vie défiler devant mes yeux, le temps ralentir. Mes mains se serraient autour de celles de Yunho avant de finalement accuser le coup de l'impact. Je n'entendais plus rien. Tous mes sens étaient altérés et je ne pouvais sentir que les morceaux de verre brisé effleurer ma peau, l'écorchant de tous les côtés. Se fut ensuite l'impact contre la portière. Comme si une force surhumaine venait de m'éjecter du haut d'un immeuble de 10 étages. Je me sentais légère et finalement si lourde. Mais le plus terrible fut la rechute sur le crâne, lorsque la voiture eut fini de tourner sur elle même et qu'elle s'arrêta contre le trottoir. Je sentais mes articulations aussi fortes que de la purée pour bébé.

Pourtant, il existait une douleur bien plus terrible à toutes celles-ci, celle de se sentir mourir.

Je reprenais mon souffle. Je regardais autour de moi mais tout n'était qu'une lumière aveuglante. J'étais emplie d'une douleur incommensurable et je n'entendais plus rien à l'exception d'un son aigu me déroutant (c'était le cas de le dire). Je luttais pour ne pas fermer les yeux. Je ne devais pas. Je le savais. Je devais rester le plus calme possible et attendre que les secours arrivent.

Mais je ne pouvais pas. J'avais eu la force de tourner la tête. Je l'avais vu. Lui. Les yeux complètement fermés, le visage en sang, son genou coincé entre les fauteuils.

-Yu...yunho ? J'essayais de l'appeler de ma faible voix mais il ne me répondait pas.

-YUNHO ? YUNHOOO ? Commençais-je à m'affoler ne le voyant pas ouvrir les yeux.

Ma vision se remplissait de larmes et je cherchais à prendre sa main dans la mienne. Elle semblait si...froide. J'avais l'impression de le perdre. Dans les pleurs et la panique je finis par perdre connaissance à mon tour. Ma main toujours dans la sienne.

{3 jours plus tard}

Un bruit me dérangeait, une odeur me dérangeait et une lumière me dérangeait. Je finis par tousser et ouvrir les yeux avec prudence. Une lumière blanche aveuglante m'empêchait de voir ce qu'il se passait.

-(fr) C'est ça le paradis ? Ou est ce que je suis en enfer ?

-(kr) NOONA !! Avais-je finalement entendu une voix m'appeler.

Je m'habituais finalement à la luminosité et pouvais voir un Jongho, les yeux rougis de larmes, allongés sur mon lit, ses mains autour de mon bras.

-(kr) Jongh- Jongho ? Qu'est ce qu'il se passe ?

Je commençais à réaliser où je me trouvais. Les draps, le pyjama, la perfusion, le tube dans le nez pour respirer.

-(kr) Noona... Yunho...il- il-

-(kr) Non.. Non il ne peut pas- je sentais ma gorge me serrer, les larmes commençant à couler à la seule idée qu'il m'ait quittée. Qu'il NOUS ait quitté.

Dandelions - ateezWhere stories live. Discover now