Clandestin

11. Entraînement

Tanya

Après qu'Éden s'est rincé l'œil, j'étais redescendue et avais préparé les crêpes après avoir tous rangé. Avec toutes ces histoires, nous avons fini par les manger pour notre repas du midi. Bien sûr, ça n'avait pas dérangé du tout Max et Ava.

De son côté, Léo était resté très silencieux du début jusqu'à la fin. Quant à moi, je fuyais le regard d'Éden installé en face de moi qui ne se gênait pas pour suivre toutes les courbes de mon corps de haut en bas encore et encore.

En plus de ne ressentir aucune honte de la situation, je n'arrive pas à comprendre les sentiments que je ressens. De la honte ? De la gêne ? Peut-être du désir ?

Non mais sérieux qu'est-ce qui te prend.

À présent, je me suis installée dans le salon avec un livre dans les mains et me plongeais dans une autre réalité loin de celle-ci. Max et Ava étaient parties faire la sieste tandis que Léo lui s'était rendus au QG afin de régler quelques problèmes, je pense aussi qu'il avait besoin de se vider la tête quelques heures.

Je me souvenais qu'après avoir débarrassé la table, avoir aperçu une larme solitaire couler le long de sa joue. Probablement de mauvais souvenirs ou un deuil encore trop frais dans son cœur.

Alors que j'arrivais à un moment un peu caliente de mon livre, je sentis le canapé s'affaisser derrière moi, ce qui me fit refermer mon livre dans la seconde qui suit. Je remontai mon regard et tombai nez à nez avec Edenichou comme Max aimait l'appeler. J'adorais ce surnom, car il l'énervait davantage et je trouvais ça hilarant.

Malgré les bons moments et les surnoms, tu ne leur fais toujours pas confiance.

Bien sûr que oui, je ne leur faisais pas confiance après tout, il m'avait tout de même kidnappée, mais bien que je veuille le moins possible m'attacher à eux ou même au fond de moi pouvoir les détester, mais ils sont tellement attachants et je m'amuse avec eux, je me sens beaucoup moins seule et beaucoup plus heureuse auprès d'eux. Et puis du moment où je peux regarder des films Marvel alors, je pense que je peux encore continuer à les supporter.

Tandis que j'étais toujours dans mes pensées à me battre avec moi-même, Éden avait récupéré mon livre de mes mains et avait commencé à lire.

Génial pour une voleuse de se faire voler dans ses propres mains.

Attends une minute, ne me dites pas qu'il lit le moment où je m'étais arrêtée ! Oh non, pas ça. Il leva les yeux vers moi avec les sourcils levés et son stupide sourire en coin. Non, mais je rêve, il a quel âge dans sa tête celui-là.

Je suis adulte et j'ai moi aussi le droit de me faire un peu plaisir que ce soit par la lecture ou d'autres manières.

- Je ne pensais pas que tu t'intéressais à des livres de ce genre. Dis-moi, tu penses que toutes ces positions sont possibles, car j'ai beau avoir de l'expérience en la matière, je dois bien t'avouer que là mon imagination n'arrive pas à visualiser. Il me demande un sourire salace aux lèvres.

- Sache que je ne veux rien savoir de ta vie sexuelle et si ton imagination ne va pas assez loin, tu peux aller demander à une de tes putes qui elles en ont d'après ta mère, tu en as l'habitude de faire tes courses sur les trottoirs. Je lui dis en arrachant le livre de ces mains.

- Tu sais, si tu as bien plus d'imagination que moi, tu pourrais m'aider à mieux visualiser les choses. Me propose-t-il en s'approchant de moi.

- Et faire partie de ton tableau de chasse ? Même pas en rêve. Si tu veux mon avis, tu ne serais même pas à la hauteur. Je le taquine tout en m'éloignant de lui.