1. La clandestine

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Tanya

Cela faisait maintenant deux heures que je marchais dans les rues de Salamanque. Le soleil s'était couché et la pleine lune brillait dans le Ciel étoilé d'été. La nuit était douce et un vent frais soulevait mes cheveux avant de disparaitre. Les oiseaux avaient laissé place au silence apaisant du clair de lune.

Je m'étais rendu en Espagne pour l'un de mes contrats et j'en avais donc profité pour visiter un petit peu. Cette ville est connue surtout pour ces nombreuses universités. Elle possède une architecture ancienne et unique ce qui lui donne un charme qui m'a fait tomber amoureuse de cette ville.

En traversant les rues, je peux entendre quelques notes de musique sortir des bars aux alentours. Plusieurs étudiants passent devant moi parfois à plusieurs ou seulement à deux. Je souris de voir que je ne suis pas la seule à profiter de la vie.

J'étais ici pour une mission. Elle m'avait été donnée par un célèbre patron d'une société automobile. Il m'avait payé plus de cinq cent mille euros pour que je lui vole les plans du prochain modèle de l'un de ses concurrents.
La mission avait été plus que facile et s'était déroulée sans accroc.

Alors que je me dirigeais vers mon hôtel, je remarquais deux hommes qui avaient commencé à me suivre depuis désormais quelques minutes.
Avant même qu'ils ne rendent compte, je me retrouvais hors de leur vue et me cachais dans une petite ruelle discrète.
Tandis qu'ils passèrent devant la ruelle, je pus les entendre se disputer. Mais qui étaient alors ces deux idiots ?

- Bordel, mais où elle est passée, je t'avais pourtant dit de marcher plus vite. S'énerve le plus grand des deux.

- Pour qu'elle s'enfuie en courant avant même que l'on ait eu le temps de faire cent mètres. Lui crie dessus le deuxième en faisant des gestes ridicules dans les airs.

- Et alors ça quoi change qu'elle fuie ou non, de toute façon, j'en suis sûr que l'on court bien plus vite qu'elle.

- Mais oui bien sûr et je te rappelle que si le patron nous a demandé de la lui ramener c'est, car elle est connue pour son agilité et sa vitesse pour voler.

- Eh bien, tu iras expliquer au patron pourquoi elle nous a échappé alors !

Tandis qu'ils commencèrent à se disputer, j'en profitais pour arriver par-derrière eux et les mettre à terre l'un après l'autre.

Costaud, mais pas très malin.

Lorsque j'allais leur poser la question de qui les avait envoyés et de pourquoi il me suivait, un troisième homme arriva derrière moi. Je le sentis arriver et lui assena un coup dans les jambes ce qui le fit tomber à terre. Pendant que le troisième homme et moi nous bâtons, l'un des deux idiots vint par-derrière moi.

J'eus à peine le temps d'esquiver le coup qu'il essayait de me donner que je sentis une aiguille se planter dans mon cou. Avant de perdre conscience, j'eus le temps de planter l'un de mes poignards dans la cuisse de celui qui m'avait drogué et de l'entendre hurler.

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Quand je me réveillais, plusieurs heures avaient dû s'écouler, car dehors le soleil brillait et en observant sa position, je pus deviner que nous étions déjà rendus dans l'après-midi. Le paysage extérieur était, lui aussi, différent, je n'étais plus à Salamanque où j'étais très éloignée de la ville que je connaissais.

La pièce dans laquelle je me trouvais était spacieuse et sombre, elle ne ressemblait pas du tout à une cellule ou une pièce de torture où je craignais de me retrouver. Mais alors qu'est-ce que je fais ici ? Il faut que je trouve un moyen de m'enfuir.

Je n'eus pas le temps de continuer à observer la pièce qui m'entoure que des pas se rapprochèrent de la pièce dans laquelle je me trouvais et qu'une dame rentra dans la pièce les mains pleines.

À peine fut-elle rentrée que son regard croisa les miens. Elle était sur le point de crier, mais je me précipitais vers elle et l'en empêchait.
Elle garda son regard viré dans le mien pendant une minute avant que je n'enlève ma main. Ni elle ni moi ne parlions.

C'était une femme de 60 ans d'un peu près un mètre soixante ce qui voulait dire que j'étais plus grande qu'elle. Elle avait les cheveux gris et les yeux verts, une émotion calme était inscrite sur son visage comme si elle savait que je ne lui ferais rien si elle ne m'attaque pas.

Alors que je l'observe, elle me sourit avant de prendre la parole:

- Bonjour, vous devez être mademoiselle Rogersting. Me dit-elle en affichant un sourire sur son visage.

Elle avait l'air si angélique. Sans que j'explique pourquoi mon cœur se réchauffa de douceur. Cette femme a des pouvoirs magiques pour adoucir les autres.

- Euh bonjour, oui en effet, mais d'où connaissez-vous mon nom et où est-ce que je suis et qui êtes-vous !? Finis-je par dire en panique.

Cela ne m'arrivait pas souvent de paniquer, j'avais d'habitude une facilité incroyable à rester calme même dans les pires situations, mais en ce qui concerne cette situation, je n'avais jamais fini kidnappé alors, j'avais encore du mal à contenir mes émotions. Il fallait que je reprenne le contrôle sur celle-ci.

- Mademoiselle, calmez-vous, tout va bien se passer. Je m'appelle Melinda et je connais votre nom, car monsieur ma chargée de m'occuper de vous à votre réveil. Dit-elle en me montrant les vêtements qu'elle porte encore dans ces bras.

- Monsieur ? Lui demandais-je un peu perdu.

- Oui, monsieur Brandson. Me dit-elle comme si je devais savoir de qui elle parlait.

- Allez mi bella, à la douche, je dois vous préparer pour votre réunion avec Monsieur Brandson !

Je n'eus même pas le temps de poser d'autres questions que je me retrouvais déjà dans la salle de bain avec une serviette dans les mains.
Eh, je pense que je vais faire confiance à Melinda pour l'instant.

Oui ben sûr, tu ne veux surtout pas t'en prendre à une personne âgée. Tu mets à terre deux gorilles humains, mais une grand-mère, ça ce n'est pas la même chose flippette.

Ah ma conscience toujours là dans les moments qu'il ne faut pas.

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????

Alors que j'étais concentrée sur mes papiers, on frappa à mon bureau.

- Entrez ! Crié-je

- Monsieur la clandestine, elle s'est réveillée. Rentra l'un de mes hommes.

- Bien, le plan va enfin pouvoir commencer, dites à Melinda de vite la préparer, nous avons beaucoup de choses à nous dire.

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Et voilà le chapitre 1 !! J'espère qu'il vous a plus et que Melinda aussi :))

Le début de cette histoire est déjà plein de questionnements, mais qu'est-ce que vous voulez, j'aime tellement perturber les gens !

On se retrouve bientôt avec la suite. Bisouille 💗

Clandestin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant