8. Art plastique

Depuis le début
                                    

Mais à cet instant même sans pouvoir l'expliquer la vision de son visage souriant à mon père me donne la nausée et je dus vite déverrouiller mon ordinateur pour ne plus y penser.

Je devrais changer de fond d'écran.

Maintenant que je l'avais à ma disposition, je pouvais à présent ouvrir la clé USB que j'avais volée dans son bureau. Si monsieur voulait connaitre mes secrets, alors moi aussi, je connaitrait les siens. Bien sûr, comme je l'avais prédit, la clé était protégée par un code et je ne possède que trois chances.

Je pris le risque d'essayer un code simple comme 1234, mais lorsque je vis que celui-ci ne marchait pas, je laissais mes mains en suspens au-dessus du clavier.

J'ai pris une grande inspiration avant de refermer l'ordinateur. Je n'allais pas pouvoir découvrir ce qu'elle contenait ce soir et j'allais observer Éden afin de trouver le bon mot de passe.

Je prends ainsi le temps de répondre à mes mails et de faire des recherches sur notre très cher hôte. Bien sûr, je ne trouvais rien nulle part quel chef de mafia serait assez bête pour mettre des informations sur soi sur internet.

Sûrement pas un vivant en tout cas ou sinon il serait en prison avec ton père à faire un jeu de cartes.

Enfin bon, je n'avais plus rien à faire et je m'ennuyais à mourir. Je fis alors le tour du garage à la recherche d'une activité et mon regard s'arrêta sur des bombes de peintures. Il était temps de faire sortir l'artiste qui était en moi.

Quand j'étais jeune, je n'allais pas à l'école, mon père m'apprenait tout ce qu'il savait et qui allait me servir.

On peut tout de suite dire au revoir aux maths à partir du moment où l'alphabet, s'est invité à la soirée.

Mais mon cours préféré, c'était l'art plastique ou comme le nommé mon père, l'art des rues. Je n'avais bien sûr aucun talent pour le dessin et mes bonhommes étaient en bâtons, mais l'adrénaline de dessiner sur les murs et de fuir la police avec mon père était toujours un moment incroyable à vivre. Beaucoup de personnes diront que je suis bizarre, mais c'est seulement la vie que j'ai décidé de mener.

Et c'est celle que mon père a décidé de me faire vivre malgré les jugements qu'il pouvait recevoir d' "amis" à lui.

J'attrapais alors la bombe de peintures et décidai d'où j'allais dessiner. Surtout pas sur la voiture, elle est beaucoup trop précieuse. Un tableau attira mon attention dans un coin caché de la pièce.

Attend ne me dit pas que c'est un tableau de lui-même ? À si monsieur est un peu trop imbu de sa personne, je pense. On peut dire qu'elle est plutôt bien réussie, mais si je mettais ma petite touche perso ?

J'avais trouvé ma cible. Que la magie opère à présent.

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Un sourire aux lèvres, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer sa tête lorsqu'il découvrira ce que j'ai fait. Mais on peut se le dire, j'avais du talent pour défigurer les autres.

Je venais tout juste d'exposer mon œuvre à la vue de tous afin qu'il le remarque. Je me rendis maintenant compte que mon corps était fatigué et qu'il était l'heure d'aller se coucher.

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Le lendemain matin, je fus réveillé par des pas dans l'escalier. Pensant au début qu'il s'agissait de papi, je ne bougeais pas, mais à l'entente d'éclats de rire, je me redressai. Je tombais nez à nez avec Dave et Max, rigolant face à mon œuvre de la veille. Je savais qu'elle ferait un carton.

Je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire franc face à leur réaction. Mon sourire s'efface directement quand. Je vis Éden descendre les escaliers à son tour. Il avait dû entendre les ricanements de mes deux compagnons.

Dès que ces yeux rencontrèrent la photo redessinée à la Picasso, son expression changea radicalement. Il détourna son regard et remonta à l'étage. Il me sembla même avoir aperçu un semblant de sourire sur son visage.

Mais il est bipolaire ce mec pas possible.

Max se dirigea vers moi et m'aida à me relever, Dave lui prenait mon sac et on monta dans la cuisine. Je rêve d'une chose, un bon chocolat chaud pour le réchauffer.

En arrivant dans celle-ci, Melinda s'approcha de moi et me déposa un baiser sur le front en se mettant sur la pointe des pieds.

Ce petit signe d'affection me surprenait, mais je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire sur mon visage et de sentir mon cœur se réchauffer.

- Je suis désolé que cet idiot t'ait enfermé dans le garage, viens avec moi, je t'ai préparé ton petit déjeuner.

Je m'assis alors autour de la table et commença à manger mes pancakes au Nutella.

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Éden

Après que Melinda m'a réprimandé pendant au moins plusieurs minutes, je m'étais affalé sur le canapé. Heureusement que j'aime cette femme comme une seconde mère pour moi parce que j'aurais eu du mal à retenir ma colère contre quelqu'un d'autre.

Je l'entendis s'excuser auprès de la voleuse. Le pire dans tout ça, c'est que je ne m'excusais pas du tout, si elle ne m'avait pas menti en me montrant cette photo, elle aurait dormi dans un lit et non par terre.

Bon, je l'avoue, la caricature de moi qu'elle avait faite m'avait bien fait rire au fond de moi. Ce nez de cochon était même plutôt bien réussi. Ce portrait m'avait été offert par mon détestable d'oncle. Il était dans un coin de mon garage depuis longtemps maintenant, je pense.

Alors que j'étais dans mes pensées, comme la plupart du temps, j'entendis des coups à la porte. Je m'y dirigeai avant que Melinda n'y aille et ouvre la porte.

- Bonjour, mon ange, comme ça va depuis le temps ?

- Maman ?!

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C'est la fin de ce chapitre 8 on peut dire que ce n'est pas vraiment l'amour fou entre nos deux protagonistes.

Enfin bon, plus, on avance plus je sens que les vraies choses vont pouvoir commencer ! Et je vous préviens, ça va en envoyer ;)

Baha ne me demandez pas pourquoi j'ai dit ça, mais ça me fait rire. À bientôt avec un nouveau chapitre !

Bisouille 💗

Clandestin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant