1. PROLOGUE

4 1 0
                                    

Je regardais le ciel noir.

Quelques goutes s'écrasaient continuellement sur les vitres de la classe.

Le professeur était en train de réciter son cours sans grande conviction, et nous , les élèves ne l'écoutions pas plus .. à vrai dire, c'était le dernier cours de la journée et tous le monde avait hâte de sortir d'ici.

Je regardais la pendule, je réprimais un sourire constatant qu'il ne restait plus que cinq minutes de cours.

***

A peine la sonnerie retentit qu'une ruée d'élèves se dirigèrent vers la sortie.

Moi compris.

C'est ainsi que je sorti de la classe, remerciant vaguement mon professeur et commença ma course. Je pressais le pas tout en évitant les autres élèves. Dix mètres plus loin je bifurqua à gauche pour descendre les escaliers quatre à quatre puis je tournais à droite. Là, le monde se faisait plus intense et le seul moyen de passer était de rentrer dans le tas. Je décidais donc de forcer le passage à droite où il y avait très légèrement moins d'élèves. Je réussis à en doubler quatre ou cinq lançant des excuses de temps en temps. La porte de sortie était maintenant à quelques mètres de moi. Je me faufila encore entre deux, trois élèves puis , enfin passa la sortie.

Je revêtit ma capuche puis descendit la rue. J'arrivais en face d'un grand dojo traditionnel. Je le contourna pour arriver dans une petite ruelle sombre déjà à moitié innondée par les grosses gouttes de pluie.
Je continuais ma route pendant quelques minutes avant d'entrer dans un petit pâté de maisons où ce trouvait ma "demeure", si on pouvait l'appeler ainsi.
Je contournais six maisons pour enfin arriver chez moi.
C'était une petite maison, modeste, mais que je chérissais beaucoup. J'y habitais depuis ma naissance.
J'ouvris le portail après avoir déverrouillé le cadenas , puis j'entrais.

Je jetais mon sac sur le canapé puis je montais à la cuisine. Je m'emparas d'un paquet de biscuits au beurre salé trouvé au fond du placard.

-Enyo! Va aider ton frère à faire ces devoirs s'il te plaît, je n'ai pas le temps de tout faire ! me cria ma mère à peine arrivée, tout en frottant énergiquement une assiette.

Je grommelait un petit oui avant de me diriger vers la chambre de mon frangin de six ans.
J'entrais sans prendre la peine de frapper.

-C'est l'heure de faire tes devoirs Charlie, lui annonçais- je sans motivation.

Il avait des yeux bleus qui tournaient au vert à la lumière et des cheveux bruns clair. Il était petit et frêle mais avait une énergie débordante qui me surprenais encore aujourd'hui.

Charlie se jeta littéralement sur sa chaise puis sortit ses affaires sans un mot, quant à moi j'entrepris d'ouvrir mon paquet de gâteaux. Je me plaça au dessus de son épaule, trois gâteaux dans la bouche puis lui en tendis un. Il le pris sans lever les yeux de son cahier ni un remerciement.
Je regardais attentivement ces exercices vérifiant son travail.

-L'exercice 2 est complètement faux ..et tu as oublié un h à "hier" dans le 5ème exercice.

Charlie s'empressa de corriger ces fautes puis me tendit son agenda. Je vérifia s'il n'avait rien oublié puis je lui tendit un autre biscuit.
Il s'en empara.

-Merci! Je peux y aller? Dit il.

Je fis oui de la tête puis me dirigea vers la sortie après l'avoir vue détaller aussi vite que la lumière.

Je descendis prendre mon sac puis je m'installa dans ma chambre pour faire mes devoirs à mon tour.

***

Il faisait nuit noir et j'avais couché mon frère depuis peut. Ma mère lisais tranquillement un livre dans sa chambre en attendant l'arrivé de mon père pas encore rentré du travail.

Je décidais d'aller faire un tour pour me dégourdir les pieds bien que la pluie ne c'était toujours pas arrêtée. J'empoignais mes écouteurs qui étaient sur ma table de chevet puis je revêtis mon pull noir où je rabattis ma capuche pour me protéger de la pluie. J'actionna une musique avec le son si fort qu'il me brisait les tympans. J'adorais cette sensation de n'être plus que moi et la musique, de ne plus rien entendre de plus que la mélodie, comme si le monde continuait son cours sans moi.

Je sortis de la maison.

Il faisait déjà nuit noir, seule la lune et les quelques lampadaires encore en marche éclairaient mon chemin.

Je courrais à travers les ruelles, un peu au hasard. Je courrais et quand l'envie me prenais je tournais à droite ou à gauche.

Je ne savais pas où j'étais mais je m'en fichais, courir m'apaisais et c'était le principal.

Je regardais ma montre;  il ne fallait pas que je soit en retard pour le dîner. Je decidais de ce fait de faire demi-tour.

Je levais la tête, j'étais dans une rue mal éclairée, jonchée de détritus sur la droite, j'entrepris donc de traverser la rue pour me retrouver du côté propre quand une lumière éclatante m'aveugla suivie d'une vive douleur sur tout le côté gauche de mon corps.

Je fus ensuite propulsée quelques mètres plus loin puis je m'écrasa au sol, me tapant la tête violemment contre le trottoir.

J'eus juste le temps de voir un homme un peu rond sortir de sa voiture avant de fermer mes yeux.

J'entendais des cries venant de partout et des sirènes affluer. Mon sang était la seule odeur que j'étais capable de sentir et bizarrement je ne paniquais pas. Je sentais ensuite des mains me soulever et me porter. Mes sens diminuaient, au point qu'au bout de se qui me paraissais des minutes, je ne ressentais plus rien, c'était le noir complet, comme un troue béant.

The Vulpine's ringWhere stories live. Discover now