Chapitre 3

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Trois jours plus tard

Pensif, Vladimir fixait le paysage magnifique derrière sa baie vitrée tout en buvant son verre de cognac. L'image que ce lac silencieux et etincelant entouré d'arbres gigantesques etait certes beau mais lui procurait un douloureux souvenir qu'il essayait tant bien que mal d'oublier.Il poussa un soupir exaspéré et déposa son verre sur la table basse .Les bras croisés , il jura entre ses dents en russe et détourna les yeux vers cette maudite image même si  elle regorgeait de beauté.
Ça faisait maintenant trois jours depuis qu'il avait fait la rencontre de la belle avocate. Son visage avait  pris une place dans sa tête, il essayait de l'oublier mais en vain.Son sourire, sa voix angelique,  son regard ensorceleur,  ses cheveux blonds...

Comment une si belle créature pouvait-elle le troubler à ce point?

Un  rire familier attira son attention.Immobile,  il resta là, la personne qui était derrière elle etait la seule personne qui avait une place importante  dans son coeur et lui avait donné la vie c'est à dire sa mère...
.
Il entendit ses pas  s'approchés puis une main maternelle  se posa sur son épaule . Il inspira profondément et dévia la trajectoire de son regard vers cette femme merveilleuse qui représentait  beaucoup pour lui et qui à présent était sa seule famille depuis la perte d'une personne chère depuis deux ans.

-Bonjour Vladimir salua-t elle de sa voix douce.

-Bonjour maman répondit-il d'une voix neutre.

Evelyna lui décrocha un regard mécontent en fait elle était en colère face à son accueil froid.

Impeccablement vêtue d'un tailleur rose sur mesure  et d'un chapeau identique,  elle abora un sourire  crispé et lui offrit un regard sévère.

-C'est ainsi que tu accueilles ta mère?commenta-elle vexée.

Il passa une main sur son visage dur,  l'air inquiet.

-Désolé maman c'est juste que je n'imaginais pas mon retour en Russie de cette façon. Tu comprends?Confia-t-il sérieux. Tu vas bien?

-Oui ça va c'est juste que je m'inquiète pour toi .

-La raison de ta visite alors, conclut-il ,en desserant son col.

Il se retourna pour reprendre  son verre posé sur la table et en but une gorgée .
Les traits de sa mère se radoucissent légèrement.

-Tu n'es pas obligé de reprendre ce que ton père t-a laissé ?

-Maman on a déjà entamé cette discussion. Fit-il savoir le regard glaçant.

Vladimir fixa  sa mère les traits tendus.

-Tu sais très bien que c'est impossible, ajouta-t-il, J'aime ce que je fais et ce que je suis  et rien ne pourra être inchangé. Être le mafieux sanguinaire est peut être inenvisageable pour toi mais j'ai ça dans le sang,  faudrait-y faire...

Évelyne inspira profondément peinée pour son fils mais elle devait se rendre à l'évidence.

Il avait raison.

Son destin était tracé, il devait à tout prix guider le clan que son père a laissé.

-Pardonne -moi mon fils,c'est juste que parfois je me demande si c'est  toujours la vie que tu veux, tu sais depuis la mort de..Hesita-t-elle à dire d'une voix étouffée comme si cela lui coûtait, le regard désolé.

Elle lui tourna le dos sans doute pour lui cacher son expression faciale car cette histoire l'avait chamboulé, elle aussi.

-Maman, siffla-t-il entre ses dents en écrasant son poingt sur la table.
Pourquoi ruminer le passé, tu sais très bien que je déteste quand tu me fais ça.

Son regard devint plus opaque et sa respiration très bruyante.

Évelyna se retourna rapidement

-Mon chéri, c'est de ça dont je voulais te parler.Tu ne desires pas avancer.Tu laisse cette histoire te dominer et ça fait deux ans.De plus Catalina ne reviendra pas du royaume des morts.Vois-tu ?,s'emporta -t-elle vivement, ce n'est pas ta faute Vladimir ,quand est-ce que tu te mettras ça dans le crâne?

-C'est de ma faute je n'ai pas su la protéger,  je ne suis qu'un putain d'abruti, murmura -t-il peiné  et en colère contre lui même.Les bras tendus sur le bureau, la tête baissée.

-Tu te trompes, tu ne savais même pas que tu avais des ennemis qui pourraient s'enprendrent à elle.De plus,je te signale que c'est ton meilleur ami qui l'a tué.  Tu etais tellement amoureux d'elle que tu n'as même pas remarqué qu'il était un sal traître,  navré de te le dire mais fau-t'y faire, dit-elle l'air de rien.

Elle croisa  les bras puis ajouta :

-J'espère que tu l'as buté ce sal fils de p*te car il ne méritait pas  de vivre après ce qu'il t'a fait.

Elle ouvri son sac pour retirer une cigarette et l'alluma à l'aide de son briquet puis inspira un bon coup désolée pour lui.

-Bien sûr,  je ne suis pas fou quand même penses-tu que j'allais laissée cette merde en vie,  je l'ai traqué pendant des mois puis je l'ai tué d'une bonne balle dans la tête après l'avoir fait subir les pires des tortures, cracha -t-il les dents serrés d'un rire diabolique.

-Ç'est bien le Vladimir que je connais.
Dit-elle satisfaite, Je ne peux pas défaire ce que tu es et je te prie de me pardonner.

Sa mère le fixa,  sourire en coin.

-T'inquiètes ça va ne t'en fais pas, répondit-il sombrement.

-Promets-moi que tu reprendras ta vie en main car tu sais bien que je n'aime pas te voir souffrir.dit-elle tristement.

Elle le fixa avec insistance jusqu'à ce qu'il cède.

-Bien sûr,  maman marmona-t-il en se raclant la gorge.

Comment pouvait-il oublier Catalina? Elle qui a su faire battre son coeur de pierre.

-En commençant par rencontrer une femme, pas pour un coup d'un soir  mais pour entamer une relation sérieuse.Tu ne peux pas rester seul toute ta vie quand même!

Elle mit ses mains sur ses hanches.
Il but d'un trait son verre et détourna les yeux vers la porte.

Parfois il désirait ardemment tourner la  page mais ça demeurait  impossible.

Le visage de Catalina  réapparaîssait  sans cesse dans son esprit surtout quand il posait les yeux sur n'importe quelle femme sauf pour la belle et audacieuse avocate.Il contracta ses mâchoires en repensant à ses dernières paroles.

Il voulait la revoir...

Un silence pesant s'ensuivit après ses paroles.

-Si je ne m'étais pas comporté comme tel,  elle serait encore vivante, j'aurais dû l'ecouter , mon plus grand regret.

Il s'asseyit dans le fauteuil paralysé. Il détestait aborder ce sujet fragile mais sa mère était une femme insistante .Il devait s'y faire.Elle s'inquiétait pour lui et savait que son coeur en souffrait encore de cette terrible histoire. Son âme brisée...

Sa mère  se pencha près  de lui et toucha ses joues comme pour le consoler, Elle esquissa un sourire en coin puis reprit:

-Tu ne pouvais pas savoir,ne me dis pas que tu peux lire dans l'avenir.

Elle le prit dans ses bras et il ne ne la repoussa pas,appréciant  tout simplement sa douce chaleur maternelle car elle lui procurait une paix intérieure qu'il refusait d'admettre car son coeur de pierre était scellé  depuis longtemps mais un fin espoir se faisait ressentir depuis qu'il avait posé les yeux sur cette belle créature qui tourmente sans cesse ses pensées, le jour tout comme la nuit...

Un dangereux client [l'avocate de Vladimir Vatsoushi]Where stories live. Discover now