𝖠𝖬𝖭𝖤́𝖲𝖨𝖤

𝘊𝘏𝘈𝘗𝘐𝘛𝘙𝘌 𝟣𝟤 | 𝘚𝘰𝘶𝘴 𝘵𝘦𝘯𝘴𝘪𝘰𝘯

Je n'osai pas parler, peut-être que le fait qu'il soit silencieux me perturbait également ou peut-être que j'avais tout simplement perdue la raison, après tout j'avais tuée certes non pas de plaisir mais j'avais commis l'acte que je détestai le plus, l'acte que je lui reprochait et pour lequel je le voyais comme un être sans cœur, quand je baissai ma tête mon regard allait de mes mains à ma robe taché de sang, j'étais tachée de sang à quelques endroits et rien que de voir ça m'horrifiai.

Mon regard allait ensuite discrètement sur lui, lui aussi était taché de sang à quelques endroits notamment sur le pantalon le t-shirt et peu sur ses mains mais puisqu'il était vêtu de noir le sang se voyait moins que sur moi.

Une multitudes de pensées toutes aussi perturbante les unes que les autres, toutes aussi violente les unes que les autres venaient et partaient sans merci dans mon esprit, ces actes atroce que j'avais choisis de commettre promettait de me suivre encore longtemps, alors essayant de les chasser ou du moins de les faire taire, j'allumai la radio en espérant qu'on entendent plus la musique que la pluie qui tombait contre la voiture et la nuit sombre qui ne faisait que d'augmenter ces pensés.

Friends de Chase Atlantic.

Voilà celle qui passait, et j'aimai beaucoup même si cette musique nous mettait dans une ambiance plutôt particulière, ou peut-être que ça n'était que mon ressentit, cependant il ne cherchait pas à baisser le volume.

Je comprenais très bien l'anglais et plus les paroles passaient et plus je ressentais une toute autre émotion dont je n'avais pas la moindre idée d'où elle venait, comme si mon cerveau voulait aggraver ça il augmentait cette émotion ce sentiment, alors mon regard glissait vers lui, vers Sano.

Je le détaillai comme la première fois, du moins aussi discrètement que possible, je pouvais remarquer qu'il était neutre mais pas comme d'habitude, quelque chose semblait le perturber ou peut-être juste lui traverser l'esprit, ses grandes mains tenant le volant dont deux de ses doigts qui tapotait dessus par moment en rythme avec la musique, un sourire étirait mes lèvres.

Il aimait cette musique aussi.

La première fois où mes yeux s'étaient posés sur lui j'avais ressentis plusieurs choses à la fois, de la peur, du stress, de l'attirance, mais surtout de la nostalgie.

-Qu'est-ce que tu regardes comme ça ?

Sa voix me sortait de ces souvenirs disons.

-Rien, je regardai la route.

Disais-je en regardant droit devant moi, dévient le regard.

-Et t'as besoin de regarder de mon côté pour voir la route ?

Très bien mon excuse n'était pas fameuse mais vouloir me le faire avouer n'était pas nécessaire non plus.

-Parce-que pour regarder une route je dois absolument la voir seulement de mon côté maintenant ?

Disais-je, je remarquai d'ailleurs que j'étais sous tension, nerveuse.

Il haussait les épaules avant de répondre.

-Peut-être.

Je levai les yeux au ciel fasse à son côté à toujours vouloir avoir le dernier mot, ça me rappelait que j'avais aussi ce sentiment cette envie de lui hurler dessus par moment, voilà un des problèmes il avait ce don pour me faire vivre toutes émotions en peu de temps, mais cette fois-ci je n'avais pas envie de me taire.

-Ça t'arrives de te taire ?

Lui disais-je en me tournant vers lui.

-Si tu me le demandes d'une certaine façon je peux peut-être me taire, sinon non.